5 Avril 2023
Cet article a été écrit ce matin. Il était prêt à la publication dès 10 heures. Par suite de "fritures" sur internet ce n'est que maintenant ( 13 heurs 35) qu'il peut être mis en ligne. Je m'en excuse. (LS).
La politique est toujours complexe, difficile à déchiffrer. S'y mêlent des intérêts politiciens, économiques, financiers, et partout, chez tous les antagonistes la volonté de manipuler. De nos jours, avec la prolifération des moyens ultra sophistiqués d'information et de désinformation, démasquer les impérialismes, voir clair dans ce qui est est encore plus difficile qu'hier. Quelquefois nous sommes enclins à choisir lucidement le soutien à un impérialisme parce qu'il nous paraît le moins éloigné de nos « valeurs » (terme ambigu).
Quand Churchill choisit de s'allier à l'URSS, (et aux USA) pendant la seconde guerre mondiale, il le faisait sans illusions. C'est lui qui après la guerre inventa la formule « le rideau de fer » pour caractériser la Russie de Staline. La formule eut du succès, et elle sert encore pour disqualifier la Russie de Poutine qui n'est pas celle de Staline.
Churchill encore n'était pas plus aveugle sur les USA, dont il ne pouvait se passer sauf à se soumettre au pire, à Hitler.
Quand de Gaulle reconnut la Chine sur l'échiquier politique mondial, il obéissait au même principe du réalisme. Il s'opposa à la politique des USA, qui faisait la guerre au nom de la liberté, mais peut-être aussi, un peu, pour le succès de l'expansionisme américain, diront les observateurs soucieux de lucidité.
Il faut reonnaître ce que Washigton a fait d'utile en ce temps-là, même si comme en toute chose s'entremêlent le bien et ce qui l'est moins.
Ce qui est certain c'est qu'il existe un impérialisme yankee, qui a longtemps tenté de s'imposer mais a subi malgré sa puissance des échecs nombreux, notamment militaires.
Désormais un Biden a tendance à s'imposer par personnes ou pays interposés.
L'Europe, celle de Bruxelle est un de ses outils. Les naïfs qui se croient encore à la fin des années 40, au temps du blocus de Berlin, sont emportés dans ce mirage. La guerre en Ukraine, quelles que soient les imprudences et les erreurs de Poutine offre ce spectacle dramatique où les USA (et leur satellite « bruxellois ») sont prêts à se dévouer pour la liberté jusqu'au dernier Ukrainien.
C'est dans cette perspective que j'essaye de décripter le voyage actuel de « nôtre Macron au pays du lotus bleu : la Chine (Sous le contrôle de madame Ursula Von der Layen de la Commission européenne). Ce dernier, nous dit-on s'efforcera de persuader le dictateur chinois de ne pas aider militairement Poutine dans la guerre ukrainienne. De ce que dirait à cet égard nôtre président à son homologue chinois celui-ci se moque éperdument.
Aux yeux de XI Jinping, Macron ne peut que se déconsidérer en jouant au petit télégraphiste d'un pays qui n'a pas hésité à humilier la France dans l'affaire des sous-marins vendus aux Australiens, vente annulée sous la pression de Washington. (Voir le lien sur cette affaire ci-contre : Entre Biden et Macron, une difficile réconciliation après l’accord Aukus : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/30/entre-biden-et-macron-une-difficile-reconciliation-apres-l-accord-aukus_6100410_3210.html )
Dans l'une des photos que je publie, l'on voit Biden sermonner paternellement le « chef de l’Etat français » après être arrivé avec une heure de retard au rendez-vous romain.
C'est pourquoi, dans la situation actuelle, si confuse et si dangereuse pour le monde, il importe de rester prudents, de ne pas céder aux sirènes de la soumission et de tenter de discerner où, et qui, peuvent se justifier des espoirs de rééquilibrage mondial.
Le Scrutateur.