Jusqu'où ira la légèreté des escaladeurs ?

En ce qui concerne l'Ukraine, les esprits légers ou les inconscients vont-ils céder à la tentation de l'escalade militaire souhaitée par V. Zélinski. Les USA sembleraient prendre conscience de leur imprudence à avoir inspiré le président ukrainien.

Et certains alliés d'une conjuration qui a largement précédé, et engendré, la décision de Poutine d'envahir l'Ukraine en février 2022, commencent à rechigner à pousser au feu. C'est la cas de l'Allemagne qui refuse d'approvisioner l'Ukraine en chars lourds (qu'ils fabriquent). Et même la France, pour d'autres raisons à savoir la légèreté des présidents des deux derniers quinquennats, à savoir François Hollande, et l'Emmanuel Macron qui distribue de l'argent à n'importe quel demandeur,dès lors qu'il n'est pas français. Ledit Macron qui vient enfin de débloquer une somme, une somme il est vrai importante, au profit d'une armée française en pleine déshérence. Un peu de plomb aurait-il pénétré cette petite cervelle de gamin qui a voulu jouer au chef d'Etat (personne, espérons-le n'a oublié que le refus de dotationde l'armée française par le gamin a été en 2017 la cause de la démission du chef d'Etat-Major des armées en France. Pourtant même un écolier, simplement studieux, sait que « gouverner c'est prévoir).

Le site historien Hérodote, dans le style mesuré qui le caractérise, offre une réflexion intéressante sur cette question qui nous concerne tous.

Le Scrutateur.

Ukraine : la tentation de l’escalade

https://www.herodote.net/Ukraine_la_tentation_de_l_escalade-article-2850.php

En 1943, dans les plaines d’Ukraine, s’engageait la plus grande bataille de chars de toute l’Histoire. Dans le saillant de Koursk, les Tigre de Hitler affrontaient les T34 de Staline. Quatre-vingts ans plus tard, voilà que Washington et Varsovie somment le chancelier allemand Olaf Scholz d’autoriser le déploiement de ses chars Leopard au même endroit. Serait-ce que la Troisième Guerre mondiale a commencé, comme l’affirme un historien important ?...

Ce vendredi 20 janvier 2023, la base américaine de Ramstein, près d’Heidelberg, est devenue pour quelques heures la capitale de l’Occident en guerre avec la Russie, onze mois après l’offensive russe en Ukraine.

À l’invitation de Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis, les fournisseurs d’armes de l’Ukraine se sont réunis sur cette base pour répondre au président Volodymyr Zelensky, lequel réclame en urgence des chars lourds.

Le Royaume-Uni, qui s’est émancipé de l’Union européenne pour tomber dans la plus complète soumission à Washington, a promis une dizaine de chars Challenger. C’est tout ce qu’il peut faire. La France, dont l’industrie et l’armée sont en déconfiture, ne peut rien promettre. Les États-Unis sont à peine mieux placés. Ils rechignent à livrer aux Ukrainiens des chars Abrams en prétextant des problèmes logistiques. Reste l’Allemagne. Deux mille de ses chars lourds Leopard 2 équipent différents pays de l’Alliance mais Berlin interdit à ses clients de les livrer à d’autres pays sans son autorisation expresse. 

Pour l’heure, le chancelier Olaf Scholz refuse cette autorisation et joue la montre. Il demande aux Américains de livrer d’abord à l’Ukraine leurs propres chars… tout en sachant que cela ne leur est pas possible pour différentes raisons.

Ainsi que l’explique l’historien Emmanuel Todd, les États-Unis ont un besoin existentiel de vaincre la Russie et la détruire pour consolider leur domination vis-à-vis du reste de la planète. Ils savent que, s’ils doivent au final composer avec la Russie, leur réputation s’effondrera et avec elle le dollar dont l’hégémonie repose exclusivement sur la croyance commune en la toute-puissance de l’armée américaine.