4 Octobre 2022
Il m'est arrivé deux fois, et au second tour seulement, de voter pour le candidat LR aux présidentielles, Nicolas Sarkozy, en 2007 et en 2012.
En 2012 ce me fut plus difficile qu'en 2007 car la déception du premier quinquennat m'était amère.
Sarkozy fut l'un des principaux artisans de l'élimination de M. FILLON victime d'un complot inique organisé par la gauche, avec la complicité d'une partie des cadres LR qui tous ont été des personnalités importantes au sein, depuis lors des gouvernements du sieur Macron.
L'ancien président LR, de la République, aurait-il pu devenir un premier ministre de ce dernier ? Il l'a peut-être cru, car Manu est capable de manipulations. Le fait est qu'il ne l'a pas été. Ce genre d'ambitieux ne recule devant rien pour accéder au pouvoir. Les LR d'aujourd'hui en ont assez de tels personnages, surtout les jeunes. Sarko menace de quitter le parti. Tant mieux répond la nouvelle génération. En témoigne cet article d'un de ses membres, Kevin Tanguy, dans l'article ci-dessous que je soumet à la réflexion des lecteurs (et électeurs) du Scrutateur.
Nicolas Sarkozy va-t-il claquer la porte des Républicains ? C’est en tout cas la menace qu’il a proférée, selon les dires d’un cadre du parti, dans le cas où Bruno Retailleau, chef du groupe LR au Sénat, serait élu à la tête du parti. De plus, des proches de l’ancien président de la République ont fait savoir, ce week-end, qu’il ne participerait pas aux élections internes des 3 et 4 décembre prochains. « Il prend de plus en plus de recul », confie un ténor du parti à BFM TV. Le dernier Président de droite a multiplié les actes affirmant ainsi son opposition aux Républicains. D’abord, en ne soutenant pas Valérie Pécresse, puis en appelant à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle. « Cela en dit long sur sa filiation avec LR. En réalité, il a déjà quitté le parti », estime Victor Bonnin, responsable des jeunes Républicains d’Ille-et-Vilaine.
Une jeunesse militante anti-Sarko
Si Nicolas Sarkozy a été, pendant de nombreuses années, la figure tutélaire de la droite, il semblerait qu’il ne soit plus autant admiré, surtout par la nouvelle génération. « Moi, je n’ai jamais été sarkozyste, je me définis comme souverainiste », déclare Victor Bonnin, qui s’est engagé en politique pour soutenir François-Xavier Bellamy aux européennes de 2019. Cette défiance de la jeunesse LR envers l'ancien chef d’État s’explique par ses « trahisons » politiques quand il était au pouvoir. Beaucoup lui reprochent de ne pas avoir respecté le référendum de 2005 sur la Constitution européenne en l’adoptant via le traité de Lisbonne. D’autres regrettent l’intervention de la France en Libye. « C’est le quinquennat du renoncement », commente le responsable des jeunes Républicains d’Ille-et-Vilaine. Il ajoute que « même sur les sujets importants à droite comme l’immigration, il n’a rien fait ». À en écouter certains, le départ de Nicolas Sarkozy serait même un moindre mal pour LR. « C’est vrai que ça ne donne pas une bonne image à l’opinion publique quand une grande figure politique critique son propre parti », reconnaît le jeune militant de 18 ans, Yaël Meyer. « Pourtant, je pense que c’est une étape nécessaire afin que les Républicains puissent clarifier leur ligne politique », affirme-t-il.
Rompre avec l’héritage de Sarkozy
Chez les militants, peu sont attachés à la figure de l’ancien Président français, pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont pas connu les campagnes de 2007 et 2012. Un avantage pour « rompre avec l’héritage de Sarkozy », lance Nicolas Perrin de Flers, responsable des jeunes LR de Lozère. Une rupture qui, selon eux, doit s’étendre bien au-delà de la seule personne du fondateur des Républicains. « Si l’on veut en finir avec le sarkozysme, il faut que Bruno Retailleau soit élu et changer de candidats pour les élections européennes. Si des politiques comme Brice Hortefeux ou Nadine Morano sont encore présents, cela montrera que la séparation n’a pas été faite », analyse Nicolas Perrin de Flers. La nouvelle génération de droite veut mettre un coup d’arrêt à l’héritage de Sarkozy et enfin tourner la page pour rebâtir un parti en miettes.
Kevin Tanguy.