19 Août 2022
Il y a longtemps, j'avais quinze ans ! Il y eut au vieux lycée Carnot une après-midi culturelle et récréative. Certains d'entre nous chantèrent et déclamèrent des poèmes.
J'ai encore le souvenir d'une copine S Nithila, qui interprêta un poème Baudelaire, Recueillement, que je ne connaissais pas, et qui devint par la suite un de mes poèmes cultes. En voici la première strophe :
« Sois sage ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille
Tu réclamais le Soir ; il descend, le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci ».
Recueillement a tous les atouts pour séduire une âme juvénile, et je trouvai bouleversante l'interprétation de ma copine.
Vint mon tour. Deux professeurs de lettres s'étaient disputés sur le poème que devais dire.
L'un tenait pour Arthur Rimbaud et son Bateau ivre. L'autre me voyait davantage déclamer Les Djiins, de Victor Hugo. C'est pour ce dernier que j'optai, malgré sa longueur, et ses difficultés.
J'eus aussi du succès et la satisfaction de voir applaudir vigoureusemnt mon professeur d'anglais, pour qui je n'étais qu'un fainéant (il disait avec un accent créole assez remarquable « feignant »). C'est ce poème d'Hugo que je publie ci-dessous, en deux temps :
Le premier lien est une reproduction très lisible du poème :
http://blogs16.ac-poitiers.fr/bouex/files/2011/11/Victor-Hugo.pdf
Le deuxième lien est une bonne interprétation, mais partielle, de l'oeuvre.je ne dirai rien de son interprétation, et de la mienne (à l'époque) laquelle est la « meilleure » etc ; car je ne voudrais pas paraître encore plus faraud que je ne suis. (Le Scrutateur)
https://www.youtube.com/watch?v=5ZZCsrMixOg