1 Août 2022
Tous les catholiques connaissent (ou sont sensés connaître) la prière du Confiteor, le « je confesse à Dieu », prière de demande du pardon, qui se poursuit ainsi : « Oui, j'ai vraiment péché. C'est pourquoi, je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, mes frères, de prier pour moi le Seigneur ... ».
Comme nous vivons une époque de « progrès » (personne n'en doute, ou presque) certains (et … certaines, of course, car depuis quelques temps la convention grammaticle bien pratique : « Le masculin l'emporte sur le féminin » est en train de sauter, et la religion catholique elle-même Sainte et Apostolique, du moins en certaines de ses parties « progressistes » se risque à des aménagements dont on verra s'ils sont plus efficaces que ceux intervenus depuis 1965 et le Saint Concile Vatican deux et que beaucoup considèrent comme cataclysmiques.
Pour célébrer, dans la joie, évidemment, une adaptation toute récente du Confiteor, Nous proposons ci-dessous, une petite parodie de la prière new look, en priant qu'elle soit perçue comme elle a été pensée, comme une blagounette, sans méchanceté.
Vôtre LS.
https://www.youtube.com/watch?v=pqmWnal5I0s
Tiens ! En v’là un nouveau. Un nouveau Confiteor. Et au goût du jour, très celles zé ceux et très ilouelle (préférable à ce que l’astucieux Robert voudrait appeler yel, pronom d’une troisième personne d’un genre neutre qui n’a rien à voir avec la Sainte Trinité et dont le genre est inconnu ou ne se reconnaît pas dans la binarité masculin/féminin, ni dans la limpidité grammaticale ou lexicale classique).
Oh, yeah ! Ce qui est une manière de dire dont acte (de « tendance » plus que de foi en la grammaire).
Dans la toute nouvelle formulation du Confiteor, les fidèles sont invités à dire : “Je reconnais devant vous, frères et sœurs…” ainsi que : “C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu”.
Mais la malice a ses limites : vous, frères et sœurs ? On s’en réjouirait presque tellement on a le sentiment d’échapper à vous, frères et sœurs et LHBTQIA+, évidemment. Les néopharisiens n’en sont pas moins tombés dans le piège qu’ils ont eux-mêmes tendu au sérieux qu’impose la liturgie. S’ils avaient été cohérents - ou tout simplement logiques - ils auraient imposé non pas :
“C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu”.
MAIS
“C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints et toutes les saintes et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu”.
ALORS, QUOI ?
Eh oui ! Il faut savoir ce que l’on veut quand on est motivé par un esprit de progrès. Comme, quand on est perplexe, il faut se demander si certaines démarches procèdent de l’innocence ou de l’hypocrisie. Car c’est une question que se posent de plus en plus les gens simples à propos de toute autorité. Sans compter qu’à force de faire le malin, on finit toujours par se faire pincer.
Enfin, entre nous, observons qu’entre « mes frères » et « frères et sœurs », on relève un certain détachement : « Mes frères et mes sœurs » eût été plus… fraternel. Espérons qu’ils et elles le sont tout de même.
Peut-être une musique pour achever le temps du Grégorien ! :
https://www.youtube.com/watch?v=Koyj7uy4W9U