23 Août 2022
L'école normale supérieure de la rue d'ULM. L'une des plus plus célèbres des grandes école d'enseignement supérieur de France, créée par Napoléon. Voiçi pourquoi l'empereur est si violemment attaqué par les « wokistes » à la Française.
Si cela devait durer cela serait la fin de la nation française.
Mais rien n'est jamais perdu d'avance.
Il me revient en mémoire un roman lu dans mes années de jeunesse La fin d'Atlantis ou le Grand soir, de Jean Carrère. Ce livre a été réédité recemment dans une anthologie d'écrits du même genre (Photo).
J'en ai retenu deux leitmotivs : (I) Un grand peuple ne peut mourir que de lui-même, et (2) Tu tournes toi-même la roue du destin.
Relevez la tête, amis du scrutateur.
Le wokisme fait de nouvelles victimes parmi les prétendues élites de demain : les élèves de l’ENS Ulm. La dernière idée en date, portée par l’Association des élèves de l’ENS, consiste à interdire certains couloirs de l’école aux hommes « cisgenres » - comprenez, aux hommes « qui se sentent hommes ». Alors que, jusque-là, normaliens et normaliennes pouvaient se promener et se loger où bon leur semblait, l’association des élèves propose désormais que la non-mixité redevienne la règle, établissant de ce fait un retour en arrière tout à fait déconcertant. La droite, qui pensait avoir l’apanage du « C’était mieux avant », se voit subitement usurper son rôle par une gauche qui, toujours avec quelques trains de retard, découvre avec stupéfaction que certaines règles datant de plus de deux ans et demi pourraient avoir un intérêt.
Le point de départ de cette discussion sur les couloirs non mixtes remonte à une assemblée générale de la Délégation générale, une influente association d’élèves à qui la direction de l’établissement laisse le soin d’attribuer les « thurnes » (chambres d’internat). Alors que ce type de réunions se cantonnait jusqu’alors à traiter des questions purement logistiques, plusieurs étudiants en ont profité pour mettre sur le tapis le grand problème de notre époque : les agressions sexuelles. À l’instar de CentraleSupelec, de Polytechnique ou encore de Sciences Po, l’ENS ne déroge pas à ce fléau dévastateur qui entache méthodiquement la réputation de chaque grande école depuis quelques années.
Les élèves se sont ainsi exprimés sur le sujet, en toutes nuances, cela va de soi : « Il ne faut pas exclure la possibilité que tous les hommes soient des violeurs », lance l’une, quand un autre martèle que « l’ENS, en tant qu’institution, a le devoir de donner à ceux qui le souhaitent une chambre en non-mixité ». Exit les arguments trop pragmatiques de certains rabat-joie qui se demandent comment les hommes cisgenres pourront passer d’un bâtiment à l’autre s’ils n’ont pas le droit d’emprunter tel ou tel couloir. Exit, aussi, la question des non-binaires et des trans, qui ne sauraient se livrer à de telles bassesses et qu’il n’est, de ce fait, pas question de sanctionner. L’ennemi séculaire, incontestable, c’est l’homme à qui l’onPourqui la France ne va pas bien a d’ailleurs accolé l’épithète valorisante de « cisgenre » puisque « homme » tout court ne donne plus tellement d’information sur l’identité de la personne dont on parle.
Il ne fait pas bon être un homme, aujourd’hui, et l’émergence de ce débat en donne une nouvelle fois la preuve : après perte de leur travail et discrimination à l’embauche, il leur faudra, demain, emprunter des chemins détournés pour se rendre dans leurs salles de classe et laisser leurs congénères se répandre en jérémiades lors de « réunions associatives en non-mixité ». Le sujet numéro un y sera encore et toujours ce salaud d’homme « cisgenre » qui opprime et agresse de manière systémique. Mai 68 avait vu les universités s’enflammer pour mettre fin à la non-mixité des établissements. À peine soixante ans plus tard, les étudiants s’écharpent dans l’autre sens. La cohérence des combats de la gauche laisse rêveur…