Machon / Mélencron : la mésentente cordiale ?

11 juillet 2022

Brevet d’opposant numéro 1

L’objectif n’était évidemment pas de faire tomber Élisabeth Borne. La Nupes, à l’initiative des députés Insoumis, savait avant même de déposer son texte de motion de censure, mercredi dernier, qu’il n’avait aucune chance d’être adopté. Les Républicains et le Rassemblement national ayant à l’avance expliqué pourquoi ils ne le voteraient pas. 
Alors pourquoi le faire ? Pourquoi mobiliser l’hémicycle ce lundi après-midi pendant plus de deux heures pour à l’arrivée constater ce que tout le monde savait écrit d’avance ? « Cette motion de défiance tiendra lieu de clarification politique », a lancé à la tribune la cheffe de file du groupe LFI Mathilde Panot à Élisabeth Borne. Ceux qui ne voteront pas cette motion de défiance seront les partisans de votre politique. » Tout est dans ces quelques mots. 
Ce que la Nupes jouait ce lundi c’est de l’affichage, essayer de convaincre les Français que ceux qui n’ont pas voté avec eux sont en réalité des soutiens du gouvernement. C’est évidemment plus compliqué que cela. Mais on saura dans les prochains jours, dans les enquêtes d’opinion, si Jean-Luc Mélenchon et les siens ont réussi à passer leur brevet d’opposant numéro 1 à Emmanuel Macron. Ou si selon les sondages, Marine Le Pen est toujours la mieux classée dans ce rôle.