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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Elections législatives : l'échec du parti macronien.

1) Sur Macron, Trump avait vu clair. 2) Un fragile espoir dans le brouillard actuel.

1) Sur Macron, Trump avait vu clair. 2) Un fragile espoir dans le brouillard actuel.

ll est très rare que le scrutateur fasse l'impasse pour commenter une élection nationale d'importance. C'est pourtant le cas aujourd'hui à l'occasion du deuxième tour des élections législatives. J'ai été affecté de traumatismes dentaires douloureux qui ont exigé hier deux extractions. Voiçi pourquoi LS est muet depuis avant hier.

Ai-je été quimboisé ? Il ne faut jurer de rien, toutefois le sortilège semble avoir été dissipé.

Mais comme dit la comptine de colonies de vacances : « le temps perdu ne se se rattrape pas ».

En attendant le rétablissement complet de mon système masticatoire, je passe le relais à ce vieil humaniste M. Philippe Bilger, que j'aime bien pour son goût de la mesure, même si je regrette que parfois il ne sache pas se fendre d'un sacré coup de gueule.

 

Le Scrutateur.

 

 

(https://www.philippebilger.com/blog/2022/06/my-entry.html )

20 juin 2022

Les législatives : en France, du nouveau...

Le président de la République a perdu son triple pari dont il espérait la réussite : prenant les Français et les oppositions de haut, il attendait cependant une éclatante victoire. Tout faux.

Pas de majorité absolue, loin de là. Il n'a pas battu en brèche l'extrémisme de gauche ; pas plus que l'extrémisme de droite, comme récemment il les a appelés. Il les a au contraire amplifiés. Mais contrairement à tous ces donneurs de conseils et d'avertissements à Emmanuel Macron depuis le 19 juin au soir, je me garderai bien de sous-estimer la capacité d'inventivité du président et, entre roueries et intelligence tactique (même si depuis sa réélection il semble qu'elles lui ont fait défaut), son aptitude à tirer de cette crise gravissime pour lui et son camp une aubaine.

Le Rassemblement national est devenu le premier parti d'opposition à l'Assemblée nationale, le front républicain - depuis toujours, véritable offense à une démocratie authentique - a volé en éclats parce que d'abord l'anti-macronisme a effacé toutes les frontières traditionnelles. C'est la validation de la stratégie de Marine Le Pen et l'échec à retardement des intuitions d'Eric Zemmour. Celui-ci pense souvent juste mais a agi et a manoeuvré de travers.

Je suis sûr que ce groupe de 89 députés cherchera à se distinguer, par rapport à LFI, par une tenue et une retenue qui trancheront, espère-t-il, avec le comportement débridé (euphémisme !) des députés LFI.

La NUPES a 131 députés, loin de ses espérances initiales et de certains sondages la plaçant beaucoup plus haut. La diabolisation faite par le pouvoir, la personnalité très clivante de Jean-Luc Mélenchon et ses propos irresponsables sur la police ont sans doute participé à cette réduction. Il n'empêche qu'aussi relatif qu'il soit, il y a là un succès de la gauche et de l'extrême gauche avant que la seconde étouffe la première


 

Les Républicains ont fait bien mieux que sauver les meubles. Les traîtres sont déjà partis et j'y inclus Nicolas Sarkozy. Les lucides, fidèles et irréprochables, qui demeurent n'auront pas pour vocation de secourir la majorité si relative d'Emmanuel Macron (avec un discours hallucinant de déni d'Elisabeth Borne le 19) au moment précis où le président aura révélé ses limites et le caractère fugace de ses desseins. On ne va pas aider le roi à se rhabiller quand enfin le constat qu'il est nu est sans équivoque. Ou, alors, il faudrait que le pouvoir change radicalement son logiciel, fond, forme et personnalités ministérielles. Le fiasco du "en même temps" a consacré l'absurdité de cette démarche pour l'efficacité de l'action : revenir évidemment à cette notion toute simple de mettre en oeuvre ce qui est nécessaire pour la France : justice, sécurité, ordre public, éducation, diplomatie et sauvegarde de l'identité nationale principalement.

Je ne crois pas que ce retour de la France réelle à l'Assemblée nationale avec cette proportionnelle de fait quoique incomplète et inachevée entraînera une agitation complémentaire dans la rue comme le pense Dominique Reynié. Pluôt l'affrontement politique que la violence civile.

Sauf à considérer que dans les abstentionnistes il y aura un pourcentage d'irréductibles tellement hostiles à la vie et au pluralisme parlementaires qui continueront un désordre contre toutes les forces officielles et les instances civilisées.

Contrairement à ces pessimistes qui nous annoncent un pays ingouvernable, je crois que nous aurons une France qui devra être forcément gouvernée autrement. Le président, lors son investiture récente, s'était engagé à offrir au peuple une nouvelle manière de présider, une autre pratique politique. On a bien pu constater que cette promesse était vide de sens mais l'ironie du sort va le contraindre à réaliser ce qui pour lui, de son plein gré, serait demeuré lettre morte. Ce ne sera pas une catastrophe pour notre pays de ne pas quitter totalement l'absolutisme d'un pouvoir présidentiel mais de le compléter, de le limiter, de le réduire par une vie parlementaire qui retrouvera enfin ses droits. J'apprécie que l'obligation du compromis et du dialogue, aussi alternatifs et contrastés qu'ils soient, ait pour vocation de se substituer à la faillite républicaine d'une majorité, hier inconditionnelle et sans saveur.

Une Cinquième République qui desserrera son corset et ce sera très bien.

À condition qu'Emmanuel Macron l'accepte et n'y voie pas un handicap, une insupportable entrave au lieu d'y voir une chance de meilleure respiration démocratique.

Le futur nous renseignera vite.


 

 

 

Philippe Bilger.

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C
. . . Gardiens (et gardiennes) de la Tradition ? <br /> Retour dans les eaux troubles du marigot, de la 4e république, qui ne déplaira pas au contorsionniste <br /> présidentiel, faisant avancer toujours plus loin le bouchon de la destruction de la société et de l'arrimage forcé à l'Europe.<br /> Nul, de la nouvelle assemblée, ne remettra en questions des lois iniques précédemment (et jusqu'aux derniers instants) votées. Simple chambre d'enregistrement des "avancées sociétales" ,en réalité soumission aux caprices des minorités .<br /> Rien de plus que continuité de la "combinazione" mitterrandienne, à la sauce proportionnelle et triangulaire., faisant les beaux jours des commentateurs et discoureurs de haute volée.<br /> <br /> On en revient toujours au "en même temps " et l'on finit par être las de la ritournelle. Mieux vaut alors écouter un opéra de Catalani ou un lieder de Mahler, ou toute autre oeuvre classique que de subir, encore et toujours des chiffres et des statistiques, déteminant que celui-ci avait vu juste ou que tel autre s'était entièrement trompé.<br /> <br /> Il demeure préférable de penser juste pour rétablir des vérités, plutôt que de manoeuvrer habilement <br /> pour maintenir le "système"
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