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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Point de vue du général français Jacques Guillemain sur le conflit Russie-Ukraine.

L'aigle américain v/s l'ours russe.

L'aigle américain v/s l'ours russe.

J'ai toujours combattu le communisme, le soviétique, et les autres. Pour des RAISONS d'ordre philosophique et philanthropique. Sur ce point je n'ai pas changé depuis la chute du régime rouge en 1991. Dans l'affaire ukrainienne qui trouble actuellement nos consciences et suscite à bon droit des inquiétudes, sans me convertir à quelque poutinisme que ce soit, je refuse de m'investir derrière la politique des USA de Biden. Même au temps de la guerre froide je ne fis jamais aveuglément confiance à la politique des Etats-Unis. J'ai réfléchi à cette parole de Nietsche sur l’Etat (tous les Etats) « le plus froid de tous les monstres froids ». Derrière les belles protestations d'humanisme, même quand elle sont sincères, se cachent les visées commerciales, et les usines d'armement. Biden refile à Zélinski des armes en pagaille. Il vide les arsenaux américains des armes dépassées, et travaille à les remplacer par du neuf, et ce ne sont pas les industriels du secteur qui renacleront. Tout, mes amis, est compliqué. Beaucoup plus que ne le veulent faire croire les propagandistes au travail en France avec LCI comme modèle, et ailleurs. Si je donne la parole au général Guillemain ce n'est pas pour demander de le croire sur paroles ce que je ne fais pas moi-même, c'est pour rappeler que dans un vieux pays civilisé comme la France un scepticisme méthodique est indispensable.
C'est ainsi qu'il faut lire le général Guillemain,. Pour s'en enrichir, non pour le « croire » aveuglément.
Le Scrutateur.

 
En ces temps où la raison semble avoir quitté les chancelleries occidentales et les salles de rédaction européennes, en ces temps où l’hystérie collective anti-Poutine semble tenir lieu de réflexion profonde et de réponse politique incontournable, je rappellerai simplement quelques réalités que le monde, en plein délire, semble avoir oubliées.
Mais n’acculons pas l’ours russe outre mesure, car l’Ukraine ne vaut pas un holocauste nucléaire. Il est bon de le rappeler aux va-t-en-guerre qui jouent avec le feu, le feu nucléaire s’entend. Quand la paix sera revenue et que les esprits seront calmés, les historiens analyseront cette guerre pour en dégager objectivement les véritables responsabilités.
La diabolisation outrancière d’un ennemi ne fait pas partie de la panoplie à l’usage des historiens dignes de ce nom. En attendant, voici quelques rappels :
Ce sont les Américains qui ont refusé, en 1990, que la Russie soit arrimée à l’Europe.
Ce sont encore les Américains qui ont promis à Gorbatchev de ne jamais élargir l’Otan à l’Est.
Quand le Pacte de Varsovie a été dissous en 1991, les Occidentaux ont conservé l’Otan avec ses 16 membres, européens pour la plupart. Vainqueurs de la guerre froide, les Américains, au lieu de construire la paix, ont intégré 14 pays de l’ex-URSS dans l’Alliance et installé leurs missiles aux frontières de la Russie qui ne menaçait plus personne.
En 2022, cinq pays de l’Otan possèdent encore des armes nucléaires américaines sur leur sol. Qui menace qui ?
Depuis 1990, l’Otan n’a plus rien d’une alliance défensive, c’est, au contraire, un outil offensif aux ordres de Washington pour régenter le monde.
C’est toujours l’Otan l’agresseur, en Serbie, en Libye, en Irak, en Syrie, en Afghanistan. Avec les succès que l’on sait…
En 1999, l’Otan a bombardé la Serbie alliée de Moscou avec une armada de 800 avions et dépecé le pays en l’amputant de la province du Kosovo, devenu un État mafieux, siège de tous les trafics : êtres humains, armes, stupéfiants et organes.
L’Occident pleure sur le sort de l’Ukraine, mais il applaudissait aux bombardements de la malheureuse Serbie, accusée injustement de génocide. Ces bombardements criminels contre un petit pays qui n’avait agressé personne ont duré 78 jours. Les avions de l’Otan ont effectué 38 000 sorties, entraînant de nombreuses bavures et victimes civiles.
La récupération de la Crimée par Moscou n’est donc que le juste retour du boomerang pour l’indépendance du Kosovo, imposée à Belgrade en totale violation du droit international et au mépris de la Russie, encore trop affaiblie pour s’opposer à cette ignominie.
Quand Poutine refuse de voir l’Ukraine devenir une base avancée de l’Otan aux frontières de la Russie, c’est exactement ce que Kennedy a refusé en 1962, quand Khrouchtchev a voulu installer ses missiles nucléaires à Cuba.
Non, ce n’est pas Poutine qui a enterré les accords de Minsk. C’est l’Ukraine qui ne les a jamais respectés en refusant d’accorder l’autonomie au Donbass pro-russe.
L’Occident gémit sur le sort de l’Ukraine, mais, depuis 2014, les habitants du Donbass subissent, eux aussi, des bombardements ukrainiens perpétuels sans que l’Europe, ni l’Amérique s’en émeuvent. 13 000 morts en 8 ans.
Qu’en pense Zelensky, lui qui fait pleurer toutes les chancelleries occidentales ? Qu’en pense BHL, le champion de la désinformation sur tous les plateaux TV ? Le régiment Azov, qui torture et décapite les soldats russes, cela choque-t-il notre grand combattant des droits de l’Homme, ou bien y aurait-il des victimes plus dignes d’intérêt que d’autres ?
Tout l’Occident veut soi-disant la paix, mais une vingtaine de pays arment l’Ukraine et attisent les braises. Certains d’entre eux veulent même livrer des avions de chasse ! Pure folie. Les armes individuelles finiront entre les mains des groupes mafieux ukrainiens, puis dans les caves de nos banlieues, comme celles de l’ex-Yougoslavie.
Zelensky ne cesse d’attiser les braises et de demander des sanctions toujours plus lourdes contre le peuple russe. Il veut que la Russie soit interdite des ports et aéroports du monde entier. Il veut la bannir de toutes les instances internationales. C’est un va-t-en-guerre que la presse européenne encense.
Ce qu’il veut, c’est un engagement de l’Otan au risque d’un embrasement généralisé. Le soutien des Occidentaux lui donne des ailes et il ne cesse de faire pression sur l’Europe. L’Occident en fait un héros, alors qu’il ne fait qu’aggraver les souffrances de son peuple en restant terré dans son bunker.
Mais Zelensky n’est pas un saint. Il dirige un pays corrompu. Le régiment Azov est bien une unité nazifiée, ce que l’Occident refuse de reconnaître. Éternelle morale à géométrie variable du gendarme du monde… En annonçant brutalement que l’Ukraine serait la bienvenue au sein de l’UE, Ursula von der Leyen a démontré, une fois de plus, son incompétence et sa totale irresponsabilité, alors que Poutine s’oppose à cette adhésion et à toute intégration dans l’Otan. Rien de tel pour braquer l’ours russe encore davantage et difficile de faire plus stupide ! N’est pas Thatcher qui veut !
Zelensky a d’ailleurs sauté sur l’occasion, s’exprimant devant le Parlement européen pour réclamer une procédure accélérée d’adhésion. Comme si l’Europe devait intégrer sans attendre un État corrompu, en faillite et entouré d’éléments nazis !!
Nul ne sait comment va se terminer cette guerre fratricide. Mais si les Occidentaux avaient écouté les légitimes demandes de Poutine, afin de garantir la sécurité de la Russie, le monde n’en serait pas là. Il serait temps que les Européens ne se comportent plus en vassaux des États-Unis, qui ont tout fait pour enflammer la région et retirer les marrons du feu de ce conflit, sans tirer un seul coup de fusil.
Ils ont ressuscité l’Otan moribonde, ils ont relancé la guerre froide pour 30 ans, ils ont enterré à jamais le grand projet d’une vaste Europe de l’Atlantique à l’Oural, si cher à de Gaulle. Ils peuvent se réjouir. Et les naïfs européens applaudissent, au nom de la paix et du droit international, alors qu’ils sèment la haine par leur surenchère permanente dans les sanctions.
Quand j’entends Bruno Le Maire vouloir détruire l’économie de la Russie, plongeant ainsi le peuple russe dans la misère, alors que Poutine veut couper uniquement la tête de l’État ukrainien corrompu, en limitant au maximum les pertes civiles, je me dis que ce n’est pas l’hôte du Kremlin qui a perdu les pédales. Si les hackers russes lui bloquent son ministère, il ne faudra pas qu’il s’étonne. Avec nos 3 000 milliards de dettes, notre industrie et notre agriculture toutes les deux laminées, ce ministre de la faillite devrait se faire plus discret. Souhaiter le naufrage économique de la Russie, c’est criminel.
Continuons d’acculer l’ours russe avec des sanctions démentielles, et nous l’aurons, notre guerre nucléaire. Hiroshima à la puissance 20 ! Depuis cinq jours, l’Occident a fait le choix de l’escalade sans jamais parler de négociations.
À tort, car ni l’Europe ni les États-Unis n’ont les moyens d’engager un véritable affrontement avec la Russie, en pointe pour de nombreux armements conventionnels.
Par conséquent, Poutine ira jusqu’au bout de ses objectifs. Voilà 30 années que l’Occident trompe et humilie les Russes. Cette époque est révolue, ce sera dorénavant un rapport de force entre Moscou et l’Europe. Avoir gagné la guerre froide pour revenir au point de départ 30 ans plus tard, c’est certainement le plus retentissant échec politique depuis 1945. Merci Oncle Sam, merci les élites européennes !
Toute la paix en Europe est à reconstruire. Et nous, Français, quittons l’Otan. Nous n’avons pas à être les supplétifs des États-Unis dans leurs guerres de domination. Avec les Russes, nous nous connaissons bien, nous avons une longue histoire commune. Nous nous apprécions et nous nous respectons. On a vu les Cosaques dans les rues de Paris, certes, mais qui d’autre que la Grande Armée est allé jusqu’à Moscou ? En 1942, un groupe de chasse français des FFL fut créé pour aller combattre aux côtés des aviateurs russes.
Le groupe Normandie-Niemen. C’est la seule unité occidentale qui ait combattu au sein de l’Armée rouge contre les Allemands. Cette unité ne tarda pas à s’illustrer et à gagner l’estime des pilotes russes au combat. Et aujourd’hui, la population fleurit la tombe de ces pilotes français inhumés sur place. À la fin de la guerre, le commandement russe laissa ces pilotes multi-décorés repartir en France avec les avions sur lesquels ils avaient combattu. «Le don au régiment ‘’Normandie-Niemen’’ de tous les avions sur lesquels ils avaient volé fut une manifestation de l’amitié sincère entre les peuples français et soviétique.» — Maréchal Alexandre Novikov. Je rappelle aussi que ce sont les Russes qui ont gagné la guerre.
Hitler a englouti 80% de son armée dans les steppes russes. Sans le sacrifice du peuple russe, jamais les Alliés n’auraient pu débarquer. Les Occidentaux ont la mémoire courte.
Par conséquent, voir aujourd’hui la France de Macron considérer les Russes comme des ennemis est infiniment triste. Bruno Le Maire transpire la haine, hurlant stupidement avec les loups, sans la moindre connaissance du problème, des enjeux et des risques de guerre. Encore une lumière de la Macronie !
Désespérer la première puissance nucléaire du monde en l’affamant, venant d’un ministre de la République, cela relève, non seulement, d’une stupidité sans nom, mais également de la psychiatrie.
Général Jacques Guillemain
 

 

 

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C
Où l'on comprend que sur la planète des businessmen, l'histoire a été jetée aux oubliettes et les nations doivent disparaître. Après avoir compté les cinq cents millions d'étoiles et des poussières qu'ils possédaient ( contrairement aux rois qui "règnent sur"), ils en organisèrent la guerre, savante et puissante course aux satellites espions, vaisseaux intergalactiques et autres missiles planétaires. <br /> <br /> Les 4 points cardinaux s'affrontent : Est contre Ouest, Nord contre Sud, mais nul ne jette un oeil ou n'envisage d'arrêter l'escalade de la dette... Chiffrer, compter, décompter, escompter étaient les seules utilités des businessmen. <br /> C'étaient des gens sérieux : voleurs d'étoiles autant qu'adorateurs du veau d'or, Pilates aux idoles assoiffées de sang et de sacrifices humains. <br /> <br /> Mais, en 1944, un homme, malgré le danger qu’il courait, avait compris quel rôle historique il pouvait jouer dans cette situation critique. Homme providentiel car consul général de Suède à Paris, M. Raoul Nordling, en qualité de diplomate neutre pouvait entretenir des rapports avec les chefs des deux forces qui se faisaient face dans Paris.<br /> Ce rôle est traduit dans une pièce de théâtre dont Volker Schlondorff a extrait le beau film, "Diplomatie", où le consul tente de convaincre le général Von Choltitz de ne pas détruire Paris.<br /> <br /> Un article du Monde diplomatique, parle des qualités et démarches du personnage historique, selon l'historien A Dansette : <br /> " ses fonctions diplomatiques, l’expérience de la précédente guerre, un mariage avec une Française, l’autorité et la souplesse acquises dans le maniement des grandes affaires, – il est président de la société des roulements à billes S.K.F. – désignaient le consul de Suède pour un rôle de négociateur apparemment neutre, en réalité dévoué aux intérêts d’un pays et d’une ville qui lui sont chers. "<br /> L'article poursuit :<br /> Grâce à son action personnelle, plus de trois mille détenus politiques qui risquaient d’être déportés ou massacrés ont pu être libérés dans la matinée du 19 août. C’est lui qui sert d’intermédiaire pour la conclusion de la trêve du 19 au 21 août, qui a permis de gagner du temps au moment le plus délicat. <br /> Mais le résultat le plus important de son intervention fut d’établir un contact indirect entre la Résistance et le commandement allemand et d’éloigner ainsi le risque de décisions extrêmes.<br /> <br /> Eloigner le risque de décisions extrêmes : Où trouverait-on encore, dans l' Europe de la consommation et du business, un diplomate de telle envergure, ayant le souci d'épargner le pays qu'il aimait ?
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