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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Les noms des esclaves : Honte ou fierté ? Par Frédéric Régent.

1) Frédéric Régent.

1) Frédéric Régent.

Hélas ! La célébration (Les célébrations) de l'abolition de l'esclavage, en Europe, et pas ailleurs, parfois jusqu'au jour d'aujourd'hui (hélas ! notamment en Afrique), est prétexte à une prolifération de pseudo manifestations marquées par la volonté le plus souvent de triches hystériquement haineuses parfois (mais parfois seulement!) destinées à exaspérer des complexes, notamment d'infériorité (justifiés ou non).

L'une des missions du Scrutateur est d'apporter des informationsexactes, et … bonnes pour la santé.

L'article qui suit est l'oeuvre de Frédéric Régent, historien guadeloupéen et professeur à la Sorbonne. Article publié par la revue d'histoire Hérodote. (Hérodote, un grand Grec, et l'un des fondateurs de la science historique).

Le Scrutateur.

 

 

(https://www.herodote.net/Honte_ou_fierte_-synthese-3168-123.php)

 

La France a aboli deux fois l’esclavage dans ses « vieilles colonies » héritées du premier empire colonial. La première fois, ce fut le 4 février 1794, de façon partielle et éphémère, et la seconde, de façon générale et définitive, le 27 avril 1848. À la suite de cette dernière, un patronyme a été attribué à tous les esclaves sur des bases généralement arbitraires.

Ce patronyme s’est perpétué ensuite, de génération en génération, et aujourd’hui encore, plus d’un siècle et demi après, les descendants des anciens esclaves se demandent quoi penser de ces noms de famille chargés de lourds souvenirs (le mot « patronyme » est délaissé depuis la loi Gouzes du 4 mars 2002).

Avant l'abolition, les esclaves étaient seulement désignés par leur prénom, tout comme d’ailleurs les habitants de la métropole et de l’Europe en général aux premiers siècles du Moyen Âge.

En France, les noms de famille ou patronymes, légués de génération en génération, sont apparus seulement au XIIe siècle. Comme tout un chacun, les esclaves recevaient donc un prénom au moment du baptême. Ces prénoms étaient simples et courts. Les diminutifs comme Annette, Toinette, Mariette, Thérésine étaient couramment utilisés.

En Guadeloupe, avant 1848, les prénoms les plus répandus étaient les mêmes que ceux employés par exemple dans le Beauvaisis au XVlIIe siècle : Pierre, Marie, Joseph, Françoise, Jean-Baptiste, Catherine, Jacques, Marguerite, Louis, etc.

Cependant, nous constatons une bien plus grande variété des prénoms en Guadeloupe que dans la province citée. En Guadeloupe, les dix prénoms les plus répandus concernaient au total 19,5% des hommes et 14,7% pour les femmes, contre pas mois de 73,6% des hommes et 69,7% des femmes dans le Beauvaisis.

Les prénoms étaient incomparablement plus variés aux Antilles qu’en France. Cela peut s'expliquer par l'absence de patronyme qui obligeait les maîtres à puiser dans un stock de prénoms plus large pour mieux identifier leurs esclaves.

Lorsque plusieurs esclaves portaient le même prénom sur une « habitation » (plantation), une précision d'ordre physique (petit, grand, gros), d'âge (jeune, vieux) ou d’origine (ibo, congo) leur était ajoutée : « Jeune Pierre », « Vieux Pierre », « Pierre Ibo », « Pierre Congo ». C’est, notons-le encore, un principe similaire qui a présidé à l’attribution des patronymes au Moyen Âge.

Le choix du prénom différait selon que les esclaves sont nés en Guadeloupe ou en Afrique, avec plus d'originalité pour les nègres nouveaux que pour les créoles ou natifs. Certains baptisés venus d'Afrique s'appelaient ainsi Passiphique, Ustache, Tranquille, Charlaude, Adeleson ou encore Sarprise.

Cette plus grande variété peut s'expliquer par le fait que, baptisés à l'âge adulte, ces esclaves présentaient des traits de caractère ou physiques à l'origine de leur dénomination comme Abandonnée, Africain, Bagatelle, Balaou, Bijou, Bonnaventure, Bon prix, Carnaval, Ébène, Égyptienne, Jolicœur, Laconstance, Ladouceur, Lafortune, Manioc, Musique, Soleil, Sosie, Tardive ou Trahison.

Ces sobriquets n’étaient pas forcément leur prénom de baptême et d'ailleurs, l'utilisation de surnoms est très répandue. L'origine de certains prénoms ou surnoms semble proprement africaine ou musulmane comme Acoye, Calamba, Fara, Fatime, Fouloubangou, Kouachi, Macoya, Malik, Mahomet, Maquimbé, Mansinga, Ouanoua, Quinola, Sambas, etc. La possibilité de conserver son prénom d'origine pouvait résulter de la magnanimité du maître ou de la volonté de l'esclave de conserver son identité.

Lire la suite (Amis d'Herodote.net)

 

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C
Une persistance d'un "nom savane", encore répandu dans une petite partie de la population, résulterait de la volonté de cacher ses nom et prénoms réels pour éviter que des sorciers fassent des "quimbois" et prononcent des malédictions sur la famille portant ce nom. <br /> <br /> De nombreuses croyances persistent encore finalement , dans nos sociétés dites modernes pourtant "scientisées" et progressistes .Il suffit d'écouter de ci de là, une "guidance de l'âme" (rien moins!) avec des cartes de tarot , sur internet, pour apprendre que telle ou telle blessure résulterait d'une vie antérieure; ou de je ne sais quel schakra : du soleil ou du coeur ou d'un plexus quelconque ? Aspirations reliques d'une interprétation magique, relevant du paganisme.<br /> <br /> Ce sont les signes importants de la quête humaine, universelle, de spiritualité et de religieux (les premières tombes sont plus anciennes que les peintures pariétales humaines). Le scientisme et le positivisme, ont refusé d'entendre cet appel en l'Homme et l' ont même nié en rejetant le judéo-christianisme. Les croyances humaines renaissent ou persistent alors sous des formes primitives en lieu et place de l 'initiation à la Foi à la vérité Divine, face à ceux qui n'ont proposé que l'athéïsme et le matérialisme.<br /> André Malraux avait, semble-t-il, prévenu que le XXI e siècle serait spirituel ou ne serait pas.
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C
Petite conclusion humoristique ?<br /> Il semble préférable de croire dans les vertus d'une bonne psychiatrie, pour traiter et soigner, sinon guérir totalement, des affections relevant plus de l'ordre des relations humaines qui perdurent jusqu'à entrainer des problèmes de personnalité, de présence et d'identité, conduisant à des erreurs, non en accord avec la personne et sa dignité, le respect de soi-même.