29 Mars 2022
Revenons quelques instants sur l'épisode comico/dramatique du séjour en Guadeloupe de Marine Le Pen dans le cadre de la campagne électorale. Dramatique parce qu'il témoigne de la persistence chez nous d'un courant politique centré sur l'ultra violence.
Comique parce que les partisans même de cette violence sont aujourd'hui divisés. L'UGTG, le plus dangereux n'a pas directement participé à la pantomine dont Luc Reinette était le participant le plus connu, mais sombrant peu à peu dans le ridicule. L'UGTG, concentre ce qui lui reste de forces à la paralysie du territoire, (blocage de routes (comme aujourd'hui encore du côté Moudong).
Le peuple, lui, commence à jauger de la valeur des arguments fous de ces gens là.
Je publie ci-dessous un article de presse en métropole sur cette affaire qui témoigne du fait que l'opinion en France commence à prendre au sérieux ce qui se passe chez nous.
Elle est bien obligée de constater (voir plus bas) que « Les altercations impliquant Marine Le Pen dans l’archipel français caribéen ne l’empêchent pas de doubler son score d’élection en élection.
Sans jamais franchir la quatrième place du classement au premier tour, en 2012, elle y recueillait à peine plus de 5 %. Cinq ans plus tard, en 2017, elle dépassait les 13 % des voix en Guadeloupe, et en réunissait un peu moins de 25 % au second.
Pour le Rassemblement national, le record en Guadeloupe s’est établi lors des élections européennes de 2019, lorsqu’avec plus de 23,5 % des voix le parti de Mme Le Pen devançait de cinq points la liste Renaissance de la majorité présidentielle, mais avec une participation extrêmement basse, en deçà de 15 %).
En Guadeloupe donc, force est de constater qu'envers et contre tout l'opinion publique murit et ne se laisse pas conditionner par une certaine voyoucratie qu'il est temps de renvoyer aux champs.
Un beau sujet d'information pour l'émission Tandakayou dont je dois admettre que d'ailleurs elle tend à progresser sur Guadeloupe la première.
Le Scrutateur.
En déplacement dans les Antilles françaises, Marine Le Pen a fait face, le temps d’un week-end, à une contestation, parfois violente, qu’elle croyait peut-être révolue, faute d’une « dédiabolisation » pas totalement achevée en dehors de la France métropolitaine.
Cela faisait des mois, voire des années, que la candidate du Rassemblement national n’avait pas été confrontée à ce que jadis était la normalité, lors de ses précédentes campagnes électorales et celles de son père avant elle. Des heurts auxquels elle n’était plus habituée.
Si l’attitude des Français sur le terrain a changé, c’est d’abord dû au travail de « dédiabolisation » opéré par le parti de Marine Le Pen dans les dernières années. Moins cliver l’opinion pour mieux rassembler, et se hisser ainsi au rang de première opposante au président sortant – du moins est-ce son souhait.
Elle récuse même l’étiquette d’ « extrême droite », pour lui préférer le sceau du patriotisme ou du nationalisme, contre le mondialisme d’Emmanuel Macron.
Les contestations violentes qui caractérisaient ses déplacements ont ainsi peu à peu disparu, participant de la construction d’une image plus lisse, plus consensuelle, plus prudente.
Une dédiabolisation accélérée par l’irruption d’Éric Zemmour sur la scène politique nationale. Entre une provocation et l’autre, il aime décrire Marine Le Pen comme une « socialiste en économie », trop mesurée pour gagner cette élection présidentielle qui demanderait, selon lui, des réponses radicales en matière d’immigration et d’identité.
Mais il aura suffi d’un déplacement aux Antilles françaises, en dehors de l’Hexagone, pour faire émerger à nouveau les tensions que cristallise Marine Le Pen. Et se rendre compte que dans l’esprit de certains, Marine Le Pen, au fond, reste une Le Pen. Associée à sa tradition familiale, solidement ancrée dans la grande maison des extrêmes droites d’Europe.
Sur le marché de Sainte-Anne sur l’île de Basse-Terre, aux « Marine présidente ! » scandés par ses supporters, répondaient des « racistes dehors ! » et des bruits de casseroles.
Mais même lorsqu’elle est confrontée à une tentative d’agression par des militants indépendantistes guadeloupéens pendant l’enregistrement d’une interview samedi (26 mars), Mme Le Pen l’assure : « si l’objectif était de m’intimider, c’est raté ». La candidate est alors exfiltrée par ses gardes du corps, et l’échange avec les journalistes de France 3 annulé.
« Choqué » par les images, Emmanuel Macron a apporté son soutien à sa concurrente d’extrême droite, victime d’une « scène totalement inacceptable ».
Le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a ensuite mis en cause le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui, face à « une extrême gauche qui pourrit notre démocratie […] ferait mieux d’assurer la sécurité des candidats à l’élection présidentielle », a-t-il déclaré sur LCI dimanche (27 mars).
Mais les altercations impliquant Marine Le Pen dans l’archipel français caribéen ne l’empêchent pas de doubler son score d’élection en élection.
Sans jamais franchir la quatrième place du classement au premier tour, en 2012, elle y recueillait à peine plus de 5 %. Cinq ans plus tard, en 2017, elle dépassait les 13 % des voix en Guadeloupe, et en réunissait un peu moins de 25 % au second.
Pour le Rassemblement national, le record en Guadeloupe s’est établi lors des élections européennes de 2019, lorsqu’avec plus de 23,5 % des voix le parti de Mme Le Pen devançait de cinq points la liste Renaissance de la majorité présidentielle, mais avec une participation extrêmement basse, en deçà de 15 %.