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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Pourquoi nous courons le risque d'avoir à traîner Macron durant encore cinq ans.

Pourquoi nous courons le risque d'avoir à traîner Macron durant encore cinq ans.

Il suffit de suivre les émissions-débats des grandes chaines TV soumises au macronisme pour comprendre pourquoi Marine Le Pen hier encore considérée comme faschiste « dans la continuité de son père Jean-Marie, est devenue une candidate presque sympathique à leurs yeux. Cela est presque amusant pour ceux qui ont de la mémoire. C'est qu'Eric Zemmour a surgi dans le PAF comme un adversaire redoutable, et potentiellement éligigible aux yeux de Français de plus en plus nombreux.

Est-ce parce que, désireuse de se dédiaboliser que ùadame Le Pen adopte un programme de moins en moins incompatible avec celui de M. Macron et la néo centriste Valérie Pécresse.

Jugez-en ne serait-ce que sur la question des retraites : « Sur la retraite, la candidate souhaite réduire l’âge légal de départ à 60 ans (au lieu de 62 ans aujourd’hui), ce qui la rapproche de son opposant Jean-Luc Mélenchon. La candidate veut faire passer la durée de cotisation de 43 à 40 annuités, sans diminuer le montant des pensions. Elle propose également de porter le minimum vieillesse à 1 000 euros. « C’est un choix budgétaire », a argumenté Marine Le Pen au micro de France Info en novembre concernant le financement de ces mesures. ». (https://www.usinenouvelle.com/editorial/presidentielle-ce-que-l-on-sait-du-programme-economique-de-marine-le-pen.N1775002 ).

 

Beaucoup de gens à droite s'interessent donc logiquement à la candidature d'Eric Zemmour, nullement d'extrême droite (l'expression dans les médias du pouvoir et de la gauche est quasiment synonyme de « nazisme » ce qui est contraire à toute analyse un peu sérieuse) mais franchement à droite, c'est à dire sur le plan des valeurs, favorable au rétablissemnt de celles qui ont fait « la grande France », comme disait de Gaulle.

Le résultat pour ceux qui essayent de réfléchir est une montée en puissance du candidat Zemmour, ce qui ne fait pas l'affaire du RN en voie de centrisation accélérée. D'où la réaction intempestive, quoique psychologiquement compréhensible, de la fille de Jean-Marie.

Cependant les sondages, pour autant qu'on puisse leur faire confiance indiquent, selon une éditorialiste, que si « les trois champions de la droite, Zemmour, Le Pen et Pécresse, restent nettement dominés au premier tour par un Macron toujours solide à 24 %. Les signes de faiblesse dans ce socle électoral ne se traduisent pas encore dans les sondages d’intentions de vote. Pour battre la gauche, la droite doit donc songer sérieusement, maintenant, à l’unité du second tour. Ensemble, les trois candidats affichent 47,5 % des voix. Allons, encore un effort : le 24 avril, la France peut basculer ».

Hélas ! à écouter les réactions des leaders de droite on incline à douter de leur capacité à mettre au rancart la clique macrono-centriste.

Alors, encore cinq années à subir le pénitentier qu'est devenu nôtre pays.

De Gaulle, …. reviens !

Le Scrutateur.

Le premier faux pas de Marine Le Pen

 

(https://www.bvoltaire.fr/le-premier-faux-pas-de-marine-le-pen/?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=51d8203405-MAILCHIMP_NL&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-51d8203405-22813017&mc_cid=51d8203405&mc_eid=10beefac19 ).

 

 

Marine Le Pen déroulait, jusque-là, une belle campagne. Le mot flatteur et à la mode de « résilience » était celui qui la qualifiait le mieux. Les départs semblaient peu l’ébranler ou, en tout cas, elle semblait avoir la capacité de les encaisser. Seul celui de sa nièce l’avait visiblement atteinte, elle avait su le montrer sur CNews face à Laurence Ferrari, sans le surjouer, d’une façon propre à toucher le téléspectateur. Au point que L’Express, il y a quatre jours, titrait : « Ralliements à Zemmour : et si Marine Le Pen en sortait grandie ? » Elle semblait garder ses nerfs et de la hauteur quand Éric Zemmour l’attaquait avec une morgue un peu maladroite : « Elle, c’est les chats, moi, c’est les livres » ou encore « Marine Le Pen, c’est l’Arlette Laguillier de la droite nationale » (BFM TV).

Puis patratas ! L’entretien qu’elle vient d’accorder au Figaro est le premier faux pas. Et il est de taille.

Après avoir déroulé un programme familial que n'aurait pas renié Viktor Orbán, elle taxe soudain le zemmourisme de « communautarisme », ce mot qu’on accole habituellement à « islamique » : « Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du FN, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens et quelques nazis. Tout cela ne fait pas une posture présidentielle. »

User, à l’encontre d’Éric Zemmour, du champ sémantique reductio ad hitlerum, cette arme de dénigrement massif qui permet, depuis quarante ans, de museler le « camp national », comme se plaît à l’appeler Jordan Bardella, est vécu comme une trahison chez les zemmouristes et trouble jusque dans les rangs du RN. Sur les fils Telegram des fédérations départementales, les messages atterrés sont allés bon train, toute la journée.

Mettre sur le même plan, sous le vocable de « chapelles remplies de personnages sulfureux », les catholiques traditionalistes et les nazis, même Marlène Schiappa n’aurait pas osé, confie un vieil adhérent, ulcéré.

Et le faire, en sus, dans Le Figaro est pour le moins curieux. Il est d’usage, quand un candidat à la présidentielle répond à un média, de prendre en compte la sociologie des lecteurs pour les gagner à sa cause. Or, s’il se trouve, parmi les lecteurs du Figaro, un vivier d’électeurs potentiels pour elle, ce sont des catholiques conservateurs. Pas sûr qu’être qualifiés de sulfureux et être assimilés à des nazis les ait totalement séduits...

Ce faisant, elle donne par ailleurs raison en creux à ceux qui viennent de la quitter et qu’elle a accusés d’être partis non en raison de sa ligne, comme ils le prétendent, mais moins glorieusement parce qu’ils seraient frustrés de ne pas avoir décroché la place qu’ils souhaitaient. Marion Maréchal, icône du « camp national » dont l’étoile avait un peu pâli sur fond de trahison familiale désapprouvée par son grand-père lui-même, voit, grâce à cette sortie, son honneur lavé : comment pourrait-elle soutenir une candidate, fût-elle sa tante, qui associe tranquillement dans la même phrase, par une apposition, les catholiques traditionalistes et les nazis ?

Cerise sur le gâteau en forme de boomerang, Marine Le Pen accrédite, a posteriori, les accusations portées par le passé contre son propre mouvement et celui de son père : ce que la gauche dénonçait était donc vrai ? Il y avait donc bien des « personnages sulfureux », et même des « nazis » ?

Il est désormais établi qu’une bonne partie du très jeune et très puissant maillage militant « Z » que ses concurrents lui envient, tant sur le terrain que sur la Toile (au point que Le Monde les a pris pour des « robots »), est constituée pour grosse partie de jeunes catholiques issus, pour faire vite, des rangs de la Manif pour tous. Dans un monde individualiste où trouver des militants désintéressés ne comptant pas leur temps est difficile, cette société « holiste », habituée à donner de son temps à sa paroisse, au caritatif ou à de grandes causes sociétales, répond présent quand on lui dit qu’il s’agit de sauver son pays et sa civilisation. Si, d’aventure, Marine Le Pen parvenait au second tour, elle aurait besoin de leur énergie et leur savoir-faire de digital native. Les électeurs des milieux catholiques conservateurs seraient aussi un appoint nécessaire. Après avoir été ainsi étrillés, leur enthousiasme pour aller voter risque d'être quelque peu émoussé.


 

Gabrielle Cluzel.

 

 

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C
C'est d'autant plus grave que les législatives ensuite seront très importantes. Si les socialistes, LFI et LREM sont majoritaires, le gouvernement fera semblant de gérer en distribuant "quoi qu'il en coute" l'argent public, entrainant encore l'augmentation de la dette; tandis qu'au Parlement ces élus continueront leurs "propositions" pour parachever la destruction de la société française. La dernière en date est la possibilité de choisir son nom : celui du père ou de la mère ou les 2, ou encore un nouveau, sans justification...C'est comme pour les convertis à l'Islam. <br /> <br /> Pendant que la justice, aujourd'hui, distribue l'autorité sur les enfants de quatre "parents" formés de deux paires homosexuelles... probablement "échangistes", puisqu'il n'est nulle part question de PMA.<br /> Malheureusement, Mme Lepen n'a jamais manifesté d'intérêt pour les questions sur la filiation que soulevaient ces changements, particulièrement depuis le funeste Mitterrand, le maintien de ses troupes par la proportionnelle et les sinistres triangulaires..(4O ans dans le désert depuis !)<br /> Là encore, parviendrons- nous à la polygamie islamique et à la smala ? Il suffit de regarder la famille Traoré... <br /> <br /> Plutôt que le doublement des allocations familiales actuelles, la généralisation de son attribution aux femmes françaises, dès la déclaration de grossesse, montrerait peut-être qu'en France, l'enfant existe dès sa conception en évitant que pour des ressources insuffisantes, un trop grand nombre de femmes se fassent avorter, si l'on en croit diverses associations qui les aident.<br /> Malheureusement, avec Mme Pécresse, les enfants de France ne seront pas mieux lotis, puisqu'elle a eu l'occasion d'affirmer que si elle était député, elle aurait voté la dernière loi de bioéthique de la macronie. C'est copie conforme; elle même prétendant "évoluer" avec la société : il n'y a pas de limites de soumission à la dictature de minorités et groupes de pression.<br /> <br /> Force est de constater que ces deux femmes restent dans la politique politicienne, des accusations et propagation de fausses rumeurs, du niveau des querelles de partis; sans aucune idée de la France, ni de son avenir.
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