24 Janvier 2022
1) La violence, voulue et organisée pourrait haïtianiser durablement la Guade loupe. 2) M. Jean-Marie NOL.
deloupe
D'après un article d'aujourd'hui du quotidien France Antilles, les commerçants de pointe à pitre sont traumatisés par les émeutes et pillages de magasins à répétition dans le centre ville, et travaillent la peur au ventre. D'ailleurs, pour témoigner de ce climat d'insécurité , plusieurs faits divers défrayent la chronique tant en Guadeloupe qu'en Martinique : nouveaux barrages et heurts avec la police, déboulés carnavalesque non autorisés ce dimanche au mépris de l'interdiction préfectorale , incendies criminels de plusieurs restaurants à Sainte Luce en Martinique et d'un restaurant au Raizet en Guadeloupe etc..
Je répète que le ver est dans le fruit et aucun discours aussi lénifiant soit- il n'est en mesure de changer cette donne de l'insécurité croissante aux Antilles comme en France hexagonale.
De ce fait, l’autorité est une valeur qui devient largement plébiscitée par les Français.
Pascal Perrineau, responsable du programme Viepol, rappelle la défiance des électeurs envers le système démocratique et le fait que, selon une majorité de Français, « on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre ».
Ces dernières réactions apportent de l'eau à mon moulin quand je pronostique sans risque de me tromper que l'on s'achemine en France vers un régime autoritaire.Je me répète à nouveau mais il est trop tard pour exprimer de bons sentiments car le ver est dans le fruit. En outre la prédominance des thèmes de plus d'autorité de l'Etat, et la question sécuritaire sont plébiscités par les français. Un récent sondage laisse entendre que 2022 ne dérogera pas à la règle : 86% des Français assurent que ce sujet pèsera dans leur vote.
L'autorité de l'Etat et la sécurité, seront des axes clés de la prochaine campagne présidentielle. C’est ce que laisse entendre un sondage Ifop et dans lequel 86% des sondés assurent que la sécurité sera un enjeu majeur en 2022, même si la questions sanitaire s’impose aujourd'hui comme prioritaire pour la majorité des Français (85%), suivi par l'éducation, à égalité avec la sécurité (72%).
Enquête après enquête, les chiffres tombent comme des grenades dégoupillées au milieu d'un sitcom: le nombre de délits commis par des mineurs a augmenté de 41% en quatre ans et doublé depuis vingt-cinq ans. A 11 ans, 15% des enfants boivent de l'alcool au moins une fois par semaine. Entre 10 et 20 ans, 12% des jeunes «oublient» régulièrement d'aller au collège ou au lycée, 17% prennent des médicaments contre la nervosité ou l'insomnie, 11% se réfugient dans un mutisme absolu face aux adultes. Beaucoup de jeunes s'adonnent à la consommation et au trafic de drogue sous les yeux impuissants de la police et des autorités de l'Etat.
A qui la faute? Hier, on en appelait aux juges, aux policiers, aux enseignants, aux prêtres, aux éducateurs, à l'Etat. Aujourd'hui, pour une fois consensuels, tous les corps constitués se retournent d'un même mouvement pour désigner d'un doigt accusateur les nouveaux grands coupables de ladite démission généralisée: Etat et parents, levez-vous!
Nonobstant la posture de la recherche d'un bouc émissaire, il n'en reste pas moins que l'autorité de l'Etat est défiée de plus en plus et de jour en jour. Un phénomène massif de désobéissance civile et collective a vu le jour aux Antilles depuis la crise sanitaire du Covid. Ça ne pourra rester en l'état sans conséquence n'en déplaise aux pseudos humanistes et activistes qui jettent de l'huile sur le feu.
" Pa konnet mové... "
Jean marie Nol économiste