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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

La résistance à la vaccination a aussi des origines religieuses.

La résistance à la vaccination a aussi des origines religieuses.
La résistance à la vaccination a aussi des origines religieuses.

Je n'ai rien d'un vacciniste intempérant, et j'admet que l'on puisse être prudent face à ces vaccins nouveaux mis sur le marché depuis l'apparition de la détestable épidémie dite du Covid 19.

Je n'incite pas sur ce blog à une vaccination maximale. Mais je me refuse à participer à l'intoxication aigü des antivaccins surtout ceux qui donnent l'impression d'être des rabatteurs de causes douteuses, tels les militants indépendantistes des Antilles et de la Guyane (dont la plupart des chefs de file sont d'ailleurs … vaccinés) .

Comme beaucoup d'entre vous chers amis, je reçois des emails, ou des liens antivaccination qu'on vous jette à la figure comme des preuves de ce que l'on « croit » (ou prétend croire). Or les professeurs de médecine sont en désaccord entre eux. La complexité de leurs communications appelle à suivre « de confiance » (en un sens ou dans un autre) le fruit de leurs recherches.

A mon avis, plus de 99% de leurs lecteurs ou auditeurs et les expéditeurs d'emails eux-même ne comprennent rien ou presque à leur prescription. Moi-même je m'inclus parmi les analphabètes du discours d'Hippocrate.

Ce que je sais en revanche c'est que le Covid 19 est une épidémie mondiale, dangereuse et qui tue. Les épidémies ont toujours engendré, en dehors de la maladie elle-même, des conséquences d'ordre politique et social extrêmement catastrophiques, davantage souvent que la maladie elle-même. C'est ce constat qui me conduit à ne pas me joindre à la cohorte des alarmistes.

Je sais aussi qu'un pouvoir politique est tenu de décider et d'agir, soit « qu'il laisse aller » (comme un Bolsonaro au Brésil), soit qu'il choisisse de collaborer avec les milieux médicaux.

Imaginons qu'en France les autorités gouvernementales aient choisi le laisser faire-laisser aller bolsonarien, les dégâts seraient immenses et l'on assisterait à une mobilisation générale contre leur lâcheté et leur impéritie.

Ici en Guadeloupe et en Martinique les opposants à la vaccination (notamment … du personnel soignant des hôpitaux), par ailleurs tous … vaccinés trouveraient un autre moyen de manifester leur oppositionisme systématique et forcené. Je rappelle en concluant que politiquement je ne suis un un macronien, que je n'envisage pas un moment de voter pour lui en 2022.

Chers amis, face aux obsédés du tweet, « gadé fos et couraj ». (Le Scrutateur)

Anti-vaccins : quels fondements religieux derrière cette méfiance?

Publié le 26 janvier 2021 par Cath.ch - Modifié le 28 janvier 2021 - 9 minutes

Alors que les anti-vaccins font entendre leurs voix comme jamais dans le cadre de la lutte contre le Covid, retour sur les liens entre cette méfiance et diverses croyances spirituelles ou religieuses, hier comme aujourd’hui.


 

(https://www.cathobel.be/2021/01/anti-vaccins-quels-fondements-religieux-derriere-cette-mefiance/ )

Alors que débute la campagne de vaccination contre le coronavirus, les anti-vaccins envahissent l’espace public, et en particulier des réseaux sociaux, à grand coup de messages militants et autres vidéos contestataires – des expressions simplement sceptiques aux contenus les plus virulents, voire carrément frauduleux. Parmi les arguments, se mêlent tout à la fois la méfiance à l’égard des entreprises pharmaceutiques et autres institutions, des préoccupations naturalistes mais aussi des réticences d’ordre éthique ou résolument religieux. Mais quel est la part réelle de la religion au sein de cette contestation? Est-elle si prépondérante que cela?

Minorités militantes

Pour l’historien français Laurent-Henri Vignaud, co-auteur d’Antivax. Une histoire de la résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours (Ed. Vendemiaire, 2019), le poids de la religion dans les réticences anti-vaccins est totalement «paradoxal» : « D’un côté, les motivations religieuses de l’anti-vaccinisme contemporain sont minoritaires dans toutes les religions. De l’autre côté, en raison de leur forme dogmatique, ces arguments figurent parmi les plus durs. »

On se souvient notamment de l’épidémie de rougeole qui a affolé la ville de New-York au printemps 2019. En cause, sa communauté juive ultra-orthodoxe, opposée à la vaccination. Plus près de chez nous, en France, plusieurs épidémies de la même maladie, en lien cette fois avec la communauté catholique La Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX), ont également défrayé la chronique ces dernières années. Le rapport 2018 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) relève d’ailleurs que les épidémies récentes « se sont le plus souvent diffusées dans des réseaux de populations non-vaccinées en raison de leurs convictions religieuses ou philosophiques ». Pour Lucie Guimier, spécialiste en géopolitique et rédactrice du document, «ces cas ne sont pas isolés et dessinent des tendances de l’idéologie anti-vaccinale». Ils sont aujourd’hui rejoints, observe-t-elle, par  «une augmentation du refus et de l’hésitation envers les vaccins au sein de la population générale ». Ces réticences anti-vaccins seraient-elles spécifiquement plus présentes dans certaines religions? « Aucune grande religion n’est épargnée, mais aucune Église officielle, à part peut-être une ou deux sectes chrétiennes, n’assume un tel discours aujourd’hui », indique Laurent-Henri Vignaud. « Ce sont les marges, fondamentalistes ou intégristes, des religions qui pratiquent un refus marqué de la vaccination. Les autorités religieuses ont, pour la plupart, un discours en faveur des vaccins ou font preuve d’une critique modérée », précise l’historien.

S’opposer à la volonté divine

Mais alors, qu’est-ce qui pose moralement problème à certains croyants? Au premier chef, on retrouve « l’idée fataliste ou providentialiste: on ne peut aller contre le destin voulu par Dieu », expose-t-il. « Les religions qui sont méfiantes face à la modernité industrielle, telles certains communautés anabaptistes comme les Amish, sont plus sujettes à ces réticences, de même que les religions prônant des formes de guérison non basées sur la science, comme dans certaines communautés religieuses charismatiques, de tout horizon, qu’elles soient monothéistes, païennes ou holistiques », pointe Irene Becci, sociologue des religions à l’Université de Lausanne. « La crainte est d’altérer par une volonté divine la naturalité du corps humain, ou selon les religions, sa création divine. »

« Il y a chez certains l’idée de quelque chose de diabolique dans la science en général et dans les vaccins en particulier, ceux-ci étant perçus comme une intrusion malsaine dans l’organisme humain de quelque chose qui n’a pas été voulu par Dieu », formule à son tour l’éthicien protestant Denis Müller. C’est le mythe faustien: « En gros, dans ces mauvaises théologies, si on choisit la sagesse des vaccinologues, on s’oppose à la volonté divine. Donc, on doit choisir. Si on est vraiment religieux, on refuse le vaccin pour montrer qu’on est croyant. » Pour ces franges minoritaires, « la maladie est comprise, collectivement, comme une punition et, individuellement, comme une épreuve », explicite alors l’historien Laurent-Henri Vignaud. « Chez certains catholiques, on s’inquiète par exemple des vaccinations contre les maladies sexuellement transmissibles (type hépatite B ou papillomavirus) qui seraient des ‘passeports pour la débauche’ offerts aux adolescents hors mariage. »

Utilisation de fœtus avortés?

Au-delà de ces réticences de principe, s’ajoutent des résistances liées aux processus mêmes de fabrication des vaccins. En ligne de mire, le recours dans certains cas à des «cellules fœtales» lors des travaux de recherche et de mise au point des traitements – une pratique fortement décriée dans certains milieux, car jugée totalement immorale. Plus précisément,  il s’agit plus justement de «lignées cellulaires», comme le documente l’Institut européen de bioéthique, « reproduites en laboratoires depuis des décennies », à partir de cellules souches de fœtus avortés dans les années 1960, 1970 et 1980. C’est le cas aujourd’hui des groupes AstraZeneca, Moderna et Pfizer, comme d’autres, qui ont utilisé ce procédé au cours de l’élaboration de leurs vaccins contre le Covid-19. Y aurait-il dès lors matière à s’en scandaliser?

« Les tissus fœtaux ont également été utilisés dans le développement des vaccins contre la rougeole, la rubéole et de nombreux autres virus – des traitements qui vont aujourd’hui de soi – comme dans de nombreux médicaments très efficaces, en particulier les thérapies contre le cancer », rappelle Frank Mathwig, chargé des questions théologiques et éthiques au sein de l’Église évangélique réformée de Suisse. Selon lui, « refuser la vaccination sur la base de sa production est éthiquement déraisonnable, contradictoire et à courte vue: comment justifier le fait d’accorder une plus grande importance aux fœtus qu’à la vie des personnes qui, sans vaccination, peuvent mourir ou tomber gravement malades avec des conséquences imprévisibles sur le long terme? » Car l’éthicien réformé le rappelle, « la vaccination protège non seulement sa propre vie, mais aussi celle de toutes les personnes exclues de la vaccination (comme les femmes enceintes, les personnes atteintes de maladies auto-immunes, de certaines allergies ou handicaps) et qui ne peuvent donc être protégées qu’indirectement. »

Appel à la solidarité

Du côté catholique, face aux inquiétudes d’une partie de ses fidèles, le pape lui-même a tenu à rassurer son audience, en publiant, dès le 21 décembre, une note sur « la moralité de l’usage de certains vaccins anti-Covid-19 ». Le souverain pontife y enjoint les fidèles à se faire vacciner contre le Covid-19, affirmant que tous les vaccins développés étaient «moralement acceptables», y compris ceux produits à partir de cellules fœtales.

De leurs côtés, les communautés juives et musulmanes se sont inquiétées de la présence de gélatine de porc dans les produits utilisés pour stabiliser les vaccins contre le Covid. Les porte-paroles des sociétés pharmaceutiques Pfizer, AstraZeneca et Moderna ont alors confirmé à l’Associated Press, juste avant Noël, que les nouveaux vaccins ne contiennent pas de produits à base de porc et sont donc «casher» et «halal». Interrogé par l’agence de presse internationale, un rabbin israélien avait d’ailleurs spécifié que tant que le produit non casher est injecté dans le corps et n’est pas «ingéré», la question de la casherout (code alimentaire dans le judaïsme) ne se pose pas. Quant au vaccin chinois du groupe Sinovac, le Conseil des oulémas d’Indonésie, la plus haute autorité islamique de la région, l’a déclaré officiellement conforme au rite musulman, le 8 janvier dernier.

Technophobie et scepticisme face à la science

Bien que présente dans la controverse, la dimension religieuse reste cependant minoritaire, souligne l’historien Laurent-Henri Vignaud. « On trouve ici ou là le nom de Dieu sur certains tracts, mais c’est résiduel par rapport à la masse de ceux qui concernent les deux Béhémoths (créatures bibliques monstrueuses, ndlr) de l’antivaccinisme contemporain: Big Brother et Big Pharma », souligne-t-il. Et d’ajouter: « S’il y a une religion qui entretient l’antivaccinisme aujourd’hui, ce serait plutôt celle d’un culte voué à la nature et une certaine forme de « technophobie » (Linky, 5G, etc.). » Depuis toujours d’ailleurs, commente-t-il, les antivax assimilent la vaccination à une pollution de l’organisme.

De son côté, la sociologue des religions Irene Becci constate « une augmentation des scepticismes culturels quant à la capacité de la science de guérir », comme le révèle « la profusion de nouvelles approches holistiques, en partie basées sur des visions orientales de la médecine (thérapies alternatives, par la voix, la respiration, la lumière, la méditation, etc.). » Une réaction face à certains échecs de la science, selon l’éthicien Denis Müller: « Les gens voudraient que la science, et en particulier la médecine, détienne la vérité absolue. Or ce n’est pas le cas, la science est forcément toujours du domaine de l’expérimental. »

Mouvements antivax et radicalisation

Les réticences aux vaccins semblent en effet s’être intensifiées ces dernières années. Aurait-on affaire actuellement à une méfiance particulière? Pour la sociologue, « la nouveauté réside surtout dans l’ampleur de ces approches New Age et holistiques ».

« Ce n’est pas tant l’antivaccinisme qui augmente, mais plutôt le radicalisme dans certaines religions et l’enfermement communautaire », formule pour sa part l’historien. « Pour y faire face, plusieurs États américains qui prévoyaient jusque-là une clause de conscience religieuse ont retiré cette clause. Lors de l’épidémie chez les juifs orthodoxes de New York, la réaction de la municipalité a été ferme et a conduit à une vaccination obligatoire, le temps que la maladie régresse. »

Par Anne-Sylvie Sprenger/Protestinfo
cath.ch/protestinfo/ass/bh


 


 


 

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C
Un choix toujours délicieusement humoristique des photos, en particulier la première où un OVNI de l'islam exprime l'insondable mystère de la bêtise. Bravo au scrutateur<br /> <br /> Pour répondre au raisonnement spécieux par lequel on tente de justifier l'usage de cellules d'embryons ou foetus issus d'avortement, une définition des cellules IPS et de leur intérêt :<br /> <br /> Les cellules souches pluripotentes induites (CSPi) (en anglais t iPS ou iPSCs) sont des cellules souches pluripotentes, générées en laboratoire à partir de cellules somatiques. Ces cellules souches induites ont la capacité de se différencier en n'importe quelle cellule du corps humain et ont donc des applications très variées en thérapie et en recherche biomédicale. <br /> <br /> Elles sont considérées comme l'une des avancées majeures de la biotechnologie puisqu'elles permettent de constituer une ALTERNATIVE à l'utilisation de cellules souches embryonnaires humaines, permettant ainsi de dépasser les problèmes éthiques liés à ces dernières.<br /> <br /> La tristesse est alors d'en déduire qu'il y a un choix délibéré pour l'utilisation des embryons, sans doute pour des intérêts financiers. Pour l'auteur de l'article d'ailleurs, la présence possible de cellules embryonnaires pose moins de problèmes que celle de gélatine de porc dans le vaccin...
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