17 Juin 2021
Que pouvait-on espérer d'un débat de deux heures entre douze têtes de liste aux élections régionales ?
Certains téléspectateurs escontaient peut-être un exposé clair des programmes, bref des informations précises permettant de savoir pour qui voter en connaissance de cause. De grands naïfs ces gars là, au demeurant sympathiques Mais des très jeunes à l'évidence, dépourvus d'expérience. De toutes façons 120 minutes divisées par douze cela ne feraient que 10 minutes par candidat sans interventions des animateurs (gageure et utopie) D'où une succession de monologues insuffisants pour éclairer qui que ce soit. D'autre part comme un des candidats était le président sortant, M. Chalus, il était inévitable que celui-ci soit contredit, attaqué de toutes parts, et se défende, Il était clair que tout cela donnerait un avatar tropical de la cour du roi Pétaud (l'expression "cour du roi Pétaud" désigne un groupe, une communauté, ou une assemblée où chacun veut commenter, où l'ordre est absent, et où, par conséquent, l'entente est impossible. L'expression s'utilise aussi, pour désigner un groupe où tout le monde veut parler en même temps).
Hier soir, les amoureux de pétaudière en ont eu pour leur argent.
Ces « grands messes »télévisuelles pour rituelles qu'elles soient, sont parfaitement stériles, sauf en ce qu'elles montrent au peuple (souverain) ce qui se cache dans l'esprit et dans le cœur (quand ils en ont) de ses leaders.
Je ne ferai pas de polémiques personnelles contre qui que ce soit, mais nous avons été baladé de l'un à l'autre, par des animateurs de bonne volonté mais dépassés par le tumulte des candidats attachés à nuire à Chalus le candidat sortant, et par ailleurs à chacun d'entre eux, tous se présentant comme le Sauveur omniscient.
Il y avait bien un jeune sur la ligne de départ, mais il m'est apparu un peu tendre, au cœur de la meute. On le reverra peut-être en une autre occasion, s'il n'a pas été d'ici là, phagocité.
En définitive n'ont trouvé grâce à mes yeux (un peu) que Sonia Petro, dont j'ai déjà parlé dans un autre article. Dans l'ensemble elle semble avoir réfléchi, et vouloir s'élever au-delà des combines où s'abime nôtre région.
Il a eu aussi Maxette Pirbakas dont l'énergie et la gagne sont impressionnantes. Mais hier soir, elle n'a pas parfaitement réussi à se contrôler, et quelques débordements verbaux ont pu irriter certains, et râvir au contraire ceux qui escomptaient la « gaffe » (par amitié sans doute?). L'un des animateurs n'a pas réussi à dissimuler son agressivité à l'encontre de la jeune femme d'origine populaire, et venant de lui, c'est assez décevant.
De cette pantomine politicarde, c'est peut-être Chalus qui tirera les marrons du feu.
Car peu de gens souhaitent un retour de Lurel, présent, non de corps, mais symboliquement représenté par une octogénaire au regard impérieux autant que torve.
Dieu protège la Guadeloupe.
Le Scrutateur.