31 Mars 2021
Ca y est nous voici en Guadeloupe face à une nouvelle « affaire ». Je reproduis ci-dessous l'article de ce jour du quotidien France Antilles sur ladite affaire. Je ne m'en prends pas au quotidien qui fait son travail d'information :
« Le kolèktif Gwadloup kont violans a jandam appelle la population à se rassembler devant le tribunal de Pointe-à-Pitre le 9 avril pour l’affaire Claude Jean-Pierre. Ce collectif d’associations, de syndicats et de partis politiques se porte partie civile.
«Combien de Guadeloupéens devront être tués pour que nous soyons considérés comme des humains ? Est-ce qu’il y a une volonté de maintenir un climat de terreur ? » Des questions posées par un collectif créé, revendique-t-il, pour dénoncer les dérives policières, entre autres. Autour de la table, les membres de ce kolèktif Gwadloup kont violans a jandam arborent un t-shirt qui en dit long sur leur intention. Le MIR, le Parti communiste, l’ANG, le KLNG, l’UPLG, la CGTG, le CIPN, pour ne citer que ces organisations, ont décidé qu’il y avait « trop de bavures classées sans suite et que l’affaire Claude Jean-Pierre n’en resterait pas là ! ». Le 9 avril, devant le tribunal pointois, les avocats de la famille de Claude Jean-Pierre viennent réclamer la vérité sur la mort du septuagénaire suite à un contrôle routier. »
Travail d'information, disais-je plus haut. Mais l'information en question, en fait, pourrait avoir été rédigée par le fameux collectif de partis et personnalités toutes d'obédience d'extrême gauche, et indépendantiste.
Je comprends ces journalistes ( de FA ) surveillés par la minorité d'agitateurs connus pour leur violence extrême. Mais tout de même, tout de même ! Enfin convenons qu'il n'est pas pacile d'être objectif dans l'ambiance qui règne actuellement dans nôtre pays, et pas seulement en Guadeloupe.
Si deux gendarmes au travail ont au cours d'un contrôle ont peru leur sang-froid et blessé gravement un paisible automobiliste, il va de soi qu'ils doivent être sanctionnés.
Mais les gens du « kollektif » ne disent pas cela. Ils se regroupent en un Kollektif qui s'intitule « kolèktif Gwadloup kont violans a jandam ». C'est-à-dire contre tous les gendarmes, contre la gendarmerie en général.
On retrouve le ton des extrêmistes de la métropole contre la « violence policière en général », comme si la police était un corps semblable à ce que furent en Allemagne nazie, les sinistres SS de monsieur Hitler.
En fait les gens du Kollektif pou, etc, ne croient même pas en ce qu'ils disent. Ils adoptent une tactique vieille comme la nuit des temps : diviser pour régner. Un théoricien chinois, Sun Tsu, de la guerre subversive écrivait déjà il y a 25 siècles :
« Discréditez tout ce qui est bien dans le camp de l'adversaire »
- « Impliquez les dirigeants de ceux que vous combattez dans des entreprises ciminelles ».
- Utilisez la collaboration des créatures les plus viles et abominables », etc.
Bref il s'agit de diviser pour gagner, pour règner.
Je terminerai ce bref article de mise en garde par un sourire : le renvoi à un album de bande dessinée la Zizanie de Goscinny et Uderzo. Les gens (vraiment) cultivés l'ont lu. Ils n'oublient pas une ruse de César pour détruire de l'intérieur le village gaulois : infiltrer ledit village par un espion dénommé Détritus, spécialiste de la zizanie. Nous savons déjà qui est Détritus. Reste à découvrir dans l'affaire qui nous occupe qui est vraiment « César ».
Le Scrutateur.
« Le kolèktif Gwadloup kont violans a jandam appelle la population à se rassembler devant le tribunal de Pointe-à-Pitre le 9 avril pour l’affaire Claude Jean-Pierre. Ce collectif d’associations, de syndicats et de partis politiques se porte partie civile.
«Combien de Guadeloupéens devront être tués pour que nous soyons considérés comme des humains ? Est-ce qu’il y a une volonté de maintenir un climat de terreur ? » Des questions posées par un collectif créé, revendique-t-il, pour dénoncer les dérives policières, entre autres. Autour de la table, les membres de ce kolèktif Gwadloup kont violans a jandam arborent un t-shirt qui en dit long sur leur intention. Le MIR, le Parti communiste, l’ANG, le KLNG, l’UPLG, la CGTG, le CIPN, pour ne citer que ces organisations, ont décidé qu’il y avait « trop de bavures classées sans suite et que l’affaire Claude Jean-Pierre n’en resterait pas là ! ». Le 9 avril, devant le tribunal pointois, les avocats de la famille de Claude Jean-Pierre viennent réclamer la vérité sur la mort du septuagénaire suite à un contrôle routier.
Le pot de terre contre le pot de fer
Autour de la famille, des organisations ont décidé, au delà d’un soutien, de se porter partie civile dans ce dossier. « Plus un seul crime contre le peuple guadeloupéen de la part de l’État colonial français ne restera impuni », ont précisé les signataires dans un communiqué et l'ont réitéré lors d’une conférence de presse, hier matin au local de la CGTG. Après avoir crié leur colère lors de marches ou manifestations revendicatives, ils s’engagent sur le terrain judiciaire et ont saisi deux avocats : Me Patrice Tacita et le bâtonnier Me Roland Ezelin qui ont solidairement répondu présent à l’appel de la population. « Ce ne sont pas des dossiers que l’on gagne sans mobilisation populaire, a insisté Me Tacita. » Et le bâtonnier Ezelin de rajouter : « Dans ce type d’affaire, c’est le pot de terre contre le pot de fer. Le gouvernement couvre toujours sa police… Pire dans les colonies. Nous aurons recours au concours technique mais aussi à tous ceux qui ont une parcelle de vérité. Sans se faire trop d’illusions sur les peines prononcées. » Quelles que soient les attaques portées à son encontre, le kolèktif ira au bout de sa démarche.
Rappel des faits : victime d'un malaise lors d'un contrôle
Le 20 novembre dernier, vers 14 heures, Claude Jean-Pierre, septuagénaire, qui circulait en voiture, a été contrôlé par une patrouille de gendarmerie dans le bourg de Deshaies. Victime d'un malaise lors de l’interpellation, il a dû être hospitalisé. Une fracture des vertèbres cervicales a été détectée à l'hôpital et l'une d'entre elle lui compressait la moelle épinière. Claude Jean-Pierre est opéré le 24 novembre. M. Jean-Pierre est mort le 3 décembre. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire. La famille de Claude Jean-Pierre portera plainte contre les gendarmes tout de suite après son décès. Durant les formalités juridiques, elle demande de pouvoir visionner la scène enregistrée par la caméra de la mairie et engage une procédure afin de visionner ces images. Quatre mois après, la famille réclame la vérité et donc justice. Un collectif s’est créé pour dénoncer ce qu’ils jugent être « une bavure » .
Fatia Alcabélard, la fille de Claude Jean-Pierre
« Nous, la famille, avons été touchés par la démarche du collectif. Trop d’injustices nous touchent. Aujourd’hui, nous devons faire face ensemble, avec force et détermination. »
Lita Dahomay, Combat ouvrier
« La justice fait traîner les choses pour qu’on oublie. Il faut dénoncer cette affaire. On appelle la population à se mobiliser. »
Félix Flémin, Parti communiste
« Il n’est pas acceptable dans notre pays qu’il y ait une telle impunité. Cela peut toucher n’importe quel Guadeloupéen.
On ne peut vivre dans un climat de terreur, on a le droit de vivre normalement. »
Danielle Diakok, CGTG
« Nous sommes scandalisés et donc partie prenante de cette démarche. 120 jours que Claude Jean-Pierre est décédé et rien n’avance. »
Gaston Samut, secrétaire de l’UPLG (union populaire pour la libération de la Guadeloupe)
« Pour inverser la tendance, il faut que tout le monde se mobilise pour gagner en dignité. Il faut se lever et exiger justice. »
Laurence Maquiaba, ANG (Alyans nasyonal Gwadloup)
« La famille porte plainte le 2 décembre, 12 jours après on ouvre une information judiciaire. Ce qui se passe n’est pas normal ! Deux vertèbres brisées lors d’un contrôle et on dit qu’il a fait un malaise ! On a droit à la justice. »
M e Roland Ezelin, bâtonnier
« J’étais heureux de rejoindre ce collectif. Le pire, dans une société, est que les participants perdent leur capacité d’indignation.
C’est un combat difficile. La justice, son fondement est populaire. Si le peuple prend en main l’organisation de la procédure, on ne pourra pas l’arrêter. »