13 Février 2021
Ce sont les "vertus et secrets des plantes médicinales des Antilles", réunies en deux tomes par le docteur Robert Zamore et Ary Ebroïn, avec de très belles planches et de nombreux "rimèd razié", fleurant bon le jardin créole et racontés même par le père Labat ou le Père Dutertre.
On peut être néanmoins surpris qu'une même plante possède tant de propriétés curatives différentes permettant de soigner de si nombreuses maladies, avec des recettes parfois savoureuses,: des soins du visage avec du fumier de taureau macéré dans du vinaigre;
pour l'alopécie, de la corne de bouc râpée ajoutée à l'huile de Myrte.
Dans d'autres domaines, l'auteur prévient que le remède risque d'être plus dangereux que bénéfique : "Combien d'alezans se sont retrouvés boitillant à jamais, après un remède de cheval, qui devait leur conférer un pouvoir d'étalon."
En son temps, le botaniste Bernardin de Saint Pierre n'estimait-il pas que "le don d'une plante utile parait plus précieux que la découverte d'une mine d'or et un don plus durable qu'une pyramide ?"
Maintenant, entre les venins de lézards ou de serpents, l'hémoglobine de sangsue ou les toxines de Coraux, la recherche a de nombreuses voies à explorer encore.
C. Etzol.