29 Janvier 2021
Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique, dresse un premier bilan de la pandémie. Contrairement aux apparences, les mesures sanitaires ont fait tomber certains masques… Extrait : :
[…] Les tragiques événements que nous vivons ont permis de mieux prendre conscience du brutal changement de paradigme et de civilisation qui est en train de s’opérer sous nos yeux. Dans une société chrétienne chacun, clerc ou laïc, s’efforce d’accompagner les plus faibles pour les soins du corps comme pour ceux de l’âme. La scène du baiser au lépreux est bien connue comme l’inlassable dévouement de Saint Charles Borromée à Milan en 1576 ou celui de Mgr de Belsunce à Marseille en 1720. En chrétienté des processions publiques sont organisées, les malades sont accompagnés, les sacrements leur sont administrés, etc. Dans une société apostate et matérialiste il faut se méfier des plus faibles, condamnés à mourir seuls et abandonnés au fond de leurs EPHAD, privés de vivre leurs derniers instants entourés de leur famille et empêchés de recevoir ce que l’on appelait autrefois « les secours de la religion ». L’homme moderne n’a plus besoin d’aucun secours, il se suffit à lui-même ! Une lueur d’espoir, cependant, éclaire notre nuit. Certains évêques, que nous ne nommerons pas pour ne pas les livrer à la vindicte de leurs frères dans l’épiscopat, se sont clairement positionnés dans la continuité de la grande Tradition de l’Eglise. Quand les chrétiens des premiers siècles lançaient à leurs persécuteurs : « Sine dominico non possumus. Sans la messe du dimanche nous ne pouvons pas vivre ». Rappelant ainsi à la puissance publique que l’obéissance ne lui est dû que tant qu’elle concourt au bien commun. Les temps d’épreuve sont toujours des moments de clarification. La vérité des hommes apparaît alors plus clairement. Or, nous le savons, la vérité nous libérera. L’heure d’une recomposition, au sein de l’Eglise elle-même, entre les fidèles de la religion du Dieu qui s’est fait homme et ceux de la religion de l’homme qui se fait Dieu approche inexorablement. Ainsi, cette année 2020, qui fut une année de clarification, fut donc, malgré les apparences, une année de grâces. Deo gratias !