7 Décembre 2020
1) J'ai conscience de la dureté de cette image : la têt décapitée de Samuel Paty. Mais faut-il fermer les yeux et les oreilles?
Le Scrutateur. (07/12/20).
Alerte rouge : Gérard Collomb sur l'insécurité et l'immigration : “D'ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible”
Il y a la crise du Covid, qui est grave. N'en déplaise à ceux qui s'en réjouissent parce que ça met Macron dans l'embarras. Il ne faut pas être si bête. Même si nous avons raison de n'apprécier point le président de la République, il est le chef de l’Etat, il est en charge du pays, légalement élu. Nous verrons qu'en faire en 2022. Pour l'instant ce personnage doit faire face à de nombreux dangers, qui menacent la France, qui nous menacent tous. Aller jusqu'à tenter de susciter la désobéissance civile est irresponsable. Je le dis à mes amis qui seraient tentés pour obéir à leurs humeurs, pour satisfaire leurs penchants pour des pochades pré-pubères qui ne servent que l'ennemi. Et l'ennemi ce ne sont pas seulement les rotomontades du sultan Erdogan, c'est bien plus profondément que l'épidémie de Covid, la névrose qui traverse des pans entiers de notre intelligentsia, les méprisables Edwy Plennel, Mélenchon et autres clercs de la cinquième colonne, (ici les niais ne manqueront pas de me traiter de « complotiste ». Tant pis pour eux. Mais ils ne sont pas seuls, nous sommes tous menacés) même après le dernier avertissement : la décapitation publique du professeur Samuel Paty.
Je ne crois pas à l'efficacité d'Emmanuel Macron pour résoudre ce problème de vaste ampleur, même si depuis peu il semble avoir compris certains aspects du problème. Mais pour presque deux ans encore il est EN CHARGE. Et encore, par qui le remplacer dans l'immédiat … « à droite ». Car ces messieux de « la droite » ne semblent guère plus lucides que l'Emmanuel sur la nature de la crise, et ceux qui présentement s'agitent pour l'élection de 2022, manquent singulièrement d'envergure.
(Aujourd'hui, après les propos lamentables de M. Macrons sur la chaine BRUT, je commence à désespérer de ce pseudo président. 07 décembre 2020)
Mais je crois que rien n'est jamais perdu et la catastrophe de 1940 nous le rappelle avec la brusque irruption, alors, de Charles de Gaulle dans le champ politique.
Je ressors des archives cet article, ci-dessous, qui date de 2018, et à ce qu'y disait le ministre de l'intérieur (de Macron) Gérard Collomb : Ses propos étaient clairs. Et vrais. Tout le monde en 2020 peut le vérifier.
(Le Scrutateur).
Par Tugdual Denis et Louis de Raguenel
Il y a quelques mois, le ministre de l’Intérieur à l'époque confiait avec gravité à Valeurs actuelles ses préoccupations concernant l’hyperviolence de la société française.
Nous sommes le 13 février 2018. En cette journée d'hiver, il grêle. Triste temps pour accompagner Gérard Collomb en déplacement à Orléans. Mais existe-t-il une météo favorable pour évoquer l'hyperviolence de la société française ? Dans une antichambre de la préfecture du Loiret, le ministre de l'Intérieur se confie en toute gravité à Valeurs actuelles . Initialement venu pour vanter la nouvelle police de sécurité du quotidien, il se livre, après la parole publique, à un tête-à-tête qui se veut plus personnel. Plus libre.
« Au fond du fond, demande-t-on, comment jugez-vous la situation sécuritaire en France ?
- C'est très inquiétant. Ce que je lis tous les matins dans les notes de police reflète une situation très pessimiste. Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble…
- Quelle est la part de responsabilité de l'immigration ?
- Énorme. C'est pour ça qu'avec Emmanuel Macron nous avons voulu faire changer la loi…
- Votre loi ne s'attaque qu'à l'immigration illégale. La légale permet de faire entrer plus de 200 000 personnes sur le territoire chaque année…
- C'est vrai. On fait étape par étape. Mais ça reste un problème…
- Vous pensez qu'on n'a plus besoin d'immigration en France ?
- Oui, absolument.
- Vous parliez du vivre-ensemble, tout à l'heure. Que se passe-t-il ?
- Des communautés en France s'affrontent de plus en plus et ça devient très violent…
- Que craignez-vous ? Une partition ? Une sécession ?
- Oui, je pense à cela, c'est ce qui me préoccupe.
- Combien de temps reste-t-il avant qu'il ne soit trop tard ?
- Je ne veux pas faire peur, mais je pense qu'il reste peu de temps.
- Combien ?
- C'est difficile à estimer, mais je dirais que, d'ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible. Oui, on a cinq, six ans, pour éviter le pire. Après… »
Nous sommes le 3 octobre. Le même Gérard Collomb prononce sur le perron de l'hôtel Beauvau ses derniers mots de ministre de l'Intérieur. Devant le chef du gouvernement, il décrit des quartiers où règne « la loi du plus fort » et lâche cette phrase tragique en guise de testament : « Aujourd'hui, on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face. » Édouard Philippe se tient droit : l'état des lieux est glaçant