18 Décembre 2020
Ce matin, il est six heures, la radio me réveille. Et qu'ouis-je en guise de hors -d'oeuvre ? : « Aujourd'hui, Fouad s'est tué. ELLE s'était rendue au lycée en jupes, et n'a pas supportée le traitement qu'on lui a réservé ».
Suis-mal réveillé ? Car Fouad est un prénom masculin d'origine arabe. Ou bien le journaliste a-t-il commis une tite faute ? Mais non, et je comprends vite, que l'épidémie qui, en elle-même est déjà un trésor pour les bavardages à l'infini, d'autant que l'atteinte du présdent Macron par Covid, par çi, Covid par là est venue dès hier « enrichir » la matière, que l'épidémie ne suffit plus à combler pour les frénétiques.
Non Fouad est bien mort, et c'était … un transgenre. (Voici pourquoi vôtre fille est muette) : une aubaine pour les bavards et un sujet de subversion tous azimuts pour les manipulateurs, destructeurs de valeurs traditionnelles pourtant éprouvées.
Le Scrutateur, rentre en lice, revêt son armure. Il sera traité comme vous vous en doutez. Mais comme il s'en fout, voici sa première salve sur le nouveau front.
Sera-t-il lu ? Cela dépend de vous, amis.
Le Scrutateur.
ENTRETIEN - Abigail Shrier, journaliste américaine au Wall Street Journal, publie une enquête sur l’engouement que suscitent les enfants et les adolescents transgenres aux États-Unis. Ce phénomène qui touche en particulier les jeunes filles est, selon elle, très préoccupant. Son livre fait l’objet d’attaques et d’appels au boycott outre-Atlantique.
Par Eugénie Bastié
LE FIGARO. - Dans votre livre, Irreversible Damage («Dommage irréversible»), vous parlez de la «contagion sociale» à l’œuvre parmi les jeunes adolescentes qui décident de commencer une transition. Qu’entendez-vous par là? Pourquoi employer le terme de «contagion sociale» ?
Abigail SHRIER. - Le phénomène de contagion sociale fait référence à un type d’influence exercée spécifiquement par les «pairs», qui vous encouragent à imiter un certain comportement. Dans le cas de la dysphorie de genre, les «influenceurs» en ligne jouent un grand rôle dans la propagation du sentiment de malaise vis-à-vis de son propre corps, et encouragent l’idée selon laquelle n’importe quel symptôme d’échec à être parfaitement féminine signifie qu’une fille est probablement transgenre. Les amis jouent également un grand rôle dans la diffusion et l’encouragement de ce sentiment - à la fois la propension à s’identifier comme transgenre et l’incitation à obtenir des traitements hormonaux ou des chirurgies de réassignement sexuel.
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Quelle est l’ampleur de ce phénomène aux États-Unis?
Nous n’avons pas de médecine centralisée aux États-Unis et un patient n’a pas besoin d’un diagnostic de dysphorie de genre d’un professionnel de la santé psychologique pour obtenir des hormones dans une clinique de genre («gender clinic»: établissements spécialisés dans le changement de sexe, NDLR). Ces deux facteurs rendent difficile l’obtention d’une comptabilité précise de ce pic soudain. Mais voici ce que nous savons: depuis 2007, l’Amérique est passée de deux cliniques de genre à bien plus de 50. Entre 2016 et 2017, le nombre de chirurgies de genre sur des personnes nées femmes a quadruplé aux États-Unis. Historiquement, seulement 0,01% de la population américaine était atteinte de dysphorie de genre, mais en 2018, 2% des lycéens américains disaient être transgenres et la plupart d’entre eux semblent être des femmes.
Quelle différence faites-vous entre la dysphorie de genre, qui est une réalité, et ce phénomène que vous estimez être de «contagion sociale» ?
La dysphorie de genre traditionnelle commence dans la petite enfance et a toujours été, dans une très large majorité, ressentie par des hommes. Les adultes transgenres qui souffrent véritablement de dysphorie de genre (et j’en ai interviewé beaucoup) n’ont pas choisi cette identité pour se faire des amis, et n’y sont pas non plus arrivés après avoir subi l’influence des réseaux sociaux. Ils ont simplement éprouvé un malaise sévère dans leur sexe biologique aussi longtemps qu’ils s’en souviennent.
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En quoi les réseaux sociaux accélèrent-ils cette tendance?
Les réseaux sociaux accélèrent cette tendance de la même manière qu’ils le font avec des choses comme l’anorexie - des adolescentes en véritable souffrance partagent cette souffrance avec des amies et la diffusent. Comme je l’explique dans le livre, cela a à voir avec les modes d’amitié que les filles partagent - leur tendance à assumer la souffrance de leurs amis, à être en accord avec leurs croyances, au point même de suspendre la réalité pour se mettre de leur côté. Et ainsi, elles s’encouragent dans leur dysphorie, se poussant mutuellement aux hormones et aux chirurgies.
En quoi ce phénomène a-t-il des conséquences néfastes? Pourquoi parlez-vous de dommages «irréversibles»?
Toute procédure médicale inutile constitue un dommage irréversible. Pour autant, je ne pense pas que toute transition médicale est dommageable ; de fait, j’ai interviewé de nombreux adultes transgenres qui attestent avoir été aidés par leur transition. Mais parmi ces adolescentes prises dans une contagion sociale, encouragées à prendre des hormones et à subir des chirurgies avec peu de surveillance médicale, beaucoup ont provoqué une altération permanente de leur corps qu’elles sont susceptibles de regretter. Ce sont ces dommages irréversibles que je dénonce.
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Depuis que votre livre a été publié, certains militants ont tenté de vous faire taire. Une professeur de Berkeley a même encouragé à «brûler» votre livre. (comme un vulgaire Rosemberg, l'idélogue du parti nazi. Note du Scrutateur). Comment expliquez-vous que la liberté d’expression soit si difficile à ce sujet?
La liberté d’expression est difficile car un petit nombre d’activistes radicaux utilisent les réseaux pour punir les dissidents et leur faire honte. Ils poursuivent toute personne qui exprime son scepticisme quant à la possibilité d’une transition médicale pour tout le monde, à la demande, sans aucune surveillance appropriée - mais ils font de même pour d’autres questions.
La romancière J. K. Rowling, créatrice d’Harry Potter, a été vivement critiquée pour avoir déclaré que les hommes et les femmes sont différents. Que pensez-vous de cette polémique et du fait que l’on ne peut plus définir ce qu’est une femme?
Je ne pensais pas pouvoir admirer J. K. Rowling davantage que je ne le faisais déjà. J’avais tort. Elle ne fait pas seulement partie des rares auteurs vivants dont nous lirons certainement encore les œuvres dans cent ans, elle est aussi une femme de grands principes et de décence qui a su lever la voix quand il le fallait au nom des femmes et des jeunes filles.
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Le fait que les gens soient traînés dans la boue pour avoir donné une définition sensée de «la femme» entraîne des conséquences terribles - comme tous les mensonges ont tendance à le faire. Prenons les prisons pour femmes par exemple: désormais des hommes biologiques violents y ont accès à condition qu’ils s’identifient comme femmes. En Californie, là où je vis, nous l’autorisons.
Il s’agit d’une grave violation des droits fondamentaux des femmes détenues, et j’espère qu’elle donnera lieu à une contestation constitutionnelle devant nos tribunaux. Si forcer des prisonnières à vivre dans des quartiers confinés avec des hommes biologiques n’est pas une punition «cruelle et inhabituelle», je ne sais pas ce que c’est.
«Irreversible Damage: The Transgender Craze Seducing Our Daughters», Regnery Publishing, 2020.
En complément pour l'information, j'ajoute ce texte sur la différenciation sexuelle extrait du Dictionnaire de la médecine des docteurs André Domart et Jacques Bourneuf :
La différentiation sexuelle :
Cette différentiation est définie par des caractères sexuels primaires (gonades, organes génitaux externes), et par des caractères sexuels secondaires (morphologie, pilosité, musculaires, comportement, etc). Le sexe génétique est déterminé dès la fécondation par l’union des chromosomes» sexuels (v. gamète), provenant l’un de l’ovule maternel (X), l’autre du spermatozoïde paternel (X ou Y). C’est donc le père qui détermine le sexe, car suivant que le spermatozoïde portera un chromosome X ou Y, l’œuf fécondé sera femelle (XX) ou mâle (XY). La différenciation sexuelle définitive repose également sur la sécrétion hormonale des gonades du fœtus. En effet, au stade embryonnaire, le fœtus, qu’il soit XX ou XY, porte à la fois les ébauches des deux appareils sexuels, mâle (canaux* de Wolff) et femelle (canaux de Müller). L’embryon mâle (XY) ne se différenciera en un sujet d’apparence masculine que si le testicule embryonnaire sécrète effectivement les hormones mâles (androgènes*). Celles-ci stimulent le développement des canaux de Wolff, qui se différencient alors en épi- didyme, canal déférent, vésicules séminales et canaux éjaculateurs. Parallèlement, le canal de Müller s’atrophie. Chez la femme, au contraire, le développement des voies génitales est un phénomène essentiellement passif, qui ne nécessite l’intervention d’aucune hormone jusqu’à la puberté, et les canaux de Müller se développent spontanément, donnant les trompes*, l’utérus* et la partie supérieure du vagin.
On voit ainsi que la différenciation sexuelle est deux fois sous la dépendance masculine : sur le plan génétique d’abord, avec le chromosome Y, sur le plan hormonal ensuite, avec l’intervention indispensable des hormones mâles pour le développement des voies génitales masculines. Cette différenciation sexuelle peut entraîner des anomalies, d’origine principalement chromosomique (v. chromosome, Anomalies des chromosomes).
fécondation par l’union des chromosomes» sexuels (v. gamète), provenant l’un de l’ovule maternel (X), l’autre du spermatozoïde paternel (X ou Y). C’est donc le père qui détermine le sexe, car suivant que le spermatozoïde portera un chromosome X ou Y, l’œuf fécondé sera femelle (XX) ou mâle (XY). La différenciation sexuelle définitive repose également sur la sécrétion hormonale des gonades du fœtus. En effet, au stade embryonnaire, le fœtus, qu’il soit XX ou XY, porte à la fois les ébauches des deux appareils sexuels, mâle (canaux* de Wolff) et femelle (canaux de Müller). L’embryon mâle (XY) ne se différenciera en un sujet d’apparence masculine que si le testicule embryonnaire sécrète effectivement les hormones mâles (androgènes*). Celles-ci stimulent le développement des canaux de Wolff, qui se différencient alors en épi- didyme, canal déférent, vésicules séminales et canaux éjaculateurs. Parallèlement, le canal de Müller s’atrophie. Chez la femme, au contraire, le développement des voies génitales est un phénomène essentiellement passif, qui ne nécessite l’intervention d’aucune hormone jusqu’à la puberté, et les canaux de Müller se développent spontanément, donnant les trompes*, l’utérus* et la partie supérieure du va^in.
On voit ainsi que la différenciation sexuelle est deux fois sous la dépendance masculine : sur le plan génétique d’abord, avec le chromosome Y, sur le plan hormonal ensuite, avec l’intervention indispensable des hormones mâles pour le développement des voies génitales masculines. Cette différenciation sexuelle peut entraîner des anomalies, d’origine principalement chromosomique (v. chromosome, Anomalies des chromosomes).