4 Novembre 2020
J'ai suivi hier soir sur LCI, le débat sur l'élection présidentielle en cours, jusqu'à 23h30, c'est-à-dire jusqu'au moment où il apparaissait clairement que les résultats définitifs ne pourraient être connus avant le lendemain dans les hypothèses les plus favorables.
Mon jugement sur l'élection elle-même, n'interviendra donc qu'ultérieurement.
Ce qui a retenu mon attention est cependant que les résultats effectifs à cette heure là ne correspondaient pas du tout avec les prévisions de la presse américaine, et … française, étaient très significatives de l’état de soumission (islam) des grands médias possédés par la Finance.
Concernant les équipes d'envoyés spéciaux de la presse « nationale » (ceux de LCI en tout cas) les propos de ces messieurs (et dames, ne les oublions pas) étaient à fendre le cœur, et si je retenais ma foudre ce n'était pas par charité, n'allons pas jusqu'aux sommets des mouvements du cœur, mais par pitié.
J'ai particulièrement noté cependant les propos très clairs, dans leur désillusion, d'une femme à particule qui semblait au bord de la crise de nerfs. Et tous les autres à l'avenant. Tous dans la position de camelots qui ne trouvent pas à placer leur came.
Je publie ci-dessous le premier article de qualité que j'ai pu trouver. Il émane de Gérard Leclerc, philosophe, dans son éditorial de Radio Nôtre Dame.
(Le Scrutateur).
L'analyse de Gérard Leclerc sur Radio Nôtre Dame.
L’élection présidentielle américaine est sans aucun doute celle qui nous passionne le plus, en dehors de nos frontières, en raison, bien sûr, du rôle prééminent que continuent à jouer les États-Unis dans le monde. Il se trouve, par ailleurs, que l’élection surprise de Donald Trump il y a quatre ans a affolé nos sismographes, parce que, de toute façon, des bouleversements profonds étaient intervenus pour permettre l’avènement d’un personnage en dehors des normes. Il y avait quelque chose d’ahurissant dans la victoire de ce milliardaire défini par un intellectuel pourtant conservateur comme « vulgaire et insupportable » et que les médias de son pays n’ont cessé de dénoncer comme un professionnel du mensonge. Mais voilà, Trump occupe un espace politique où il s’est installé parce qu’il était le seul à pouvoir faire le job, et cet espace est solidement implanté dans la sociologie du pays. C’est celui, dit-on, de l’Amérique traditionnelle, celle qui se défend contre le débordement démographique venu d’ailleurs et qui la met en péril.
Sans doute y a-t-il plusieurs paramètres pour analyser l’évolution des États-Unis et sa traduction politique et idéologique. Je n’en retiendrai qu’un pour aujourd’hui, c’est celui qui concerne le facteur religieux, auquel déjà Alexis de Tocqueville accordait une importance majeure. Pour lui, la religion était même la première institution du pays. Hors, il se trouve que Donald Trump est particulièrement soutenu par le mouvement évangélique et cela en dépit de ce qu’on peut moralement lui reprocher. Le vote catholique semble avoir été aussi déterminant en 2016. Mais en ce qui concerne Joe Biden, le vote des post-protestants, ceux qui ont abandonné la pratique religieuse mais se distinguent par une forme de religiosité recyclée idéologiquement, pourrait beaucoup compter. C’est une des raisons de la violence de la compétition opposant ceux qu’Hillary Clinton traitait de « lamentables » aux militants féroces d’un politiquement correct se prévalant du bien contre le mal.