12 Novembre 2020
La lutte des classes fut le mot d'ordre du marxisme-léninisme. Les classes en question étaient principalement « la bourgeoisie » et le « prolétaria t », Rien qu'en UNION Soviétique et en Chine communiste le fruit de cette dialectique engendra de 1917 à nos jours des dizaines de millions de morts. (davantage que sous le règne du nazisme).
Mais le communisme fint par s'écrouler dans le lac de sang qu'il avait sécrété.
Les maîtres du système ne renonçant pas à leur projet de domination mondiale ils ont changé les termes de la lutte, remplaçant la lutte des classes par une nouvelle opposition, encore plus pernicieuse de termes, celle de la lutte des races. En nôtre époque caractérisée par les migrations massives de gens de races, ethnies et civilisations, le principe de la subversion peut être encore plus dangereux et mortel que celui de la lutte des classes.
Plus mortel dans la mesure où il désigne l'autre moins par sa position dans l'échelle sociale, que par la couleur de sa peau , et se revendique pour tuer et éliminer d'une morale « humaniste ». Règne donc de l'hypocrisie, où la violence se revendique comme une vertu, relayée par tous les moyens notamment les médias, et l'école.
Mais tout le territoire n'est pas occupé. Il reste certains villages (tel scrutatorix), et certaines fortersses qui résistent et passent à la contre-attaque. Tel L'OJIM : Observatoire des journalistes et de l'information médiatique. C'est un articlede cet observatoire qui va nous servir à commencer gaillardement la journée. (Le Scrutateur).
Le racisme est-il un humanisme ?
L’accroche du reportage : « Une note publiée le 9 octobre 2020 par la fondation pour la mémoire de l’esclavage dresse un bilan mitigé de l’enseignement de l’histoire de l’esclavage en France, à partir de l’étude des programmes et des manuels scolaires. Vingt ans après l’adoption de la loi Taubira, qui fait de l’esclavage et de la traite des crimes contre l’humanité, des disparités et des inégalités demeurent entre les filières et les territoires. La Fondation formule sept recommandations ».
Le reportage l’indique : « Dans le sillage des manifestations dénonçant le meurtre de George Flyod par des policiers aux Etats-Unis, les déboulonnages de statues d’esclavagistes ou de tag de celle de Colbert, auteur du Code noir, devant l’Assemblée nationale, ont agité l’actualité française comme internationale l’été dernier. Plus récemment, la ville d’Asheville, en Caroline du Nord, a voté l’indemnisation de ses habitants noirs. Derrière ces actualités, la question de la mémoire de l’esclavage et de son enseignement est centrale ».
Cette présentation pose d’emblée plusieurs problèmes :
La question théorique du reportage porte sur l’enseignement de l’esclavage en France. Celle des États-Unis est évidemment très différente.
La référence à Floyd vient comme un cheveu sur la soupe : quel rapport avec ce qui s’enseigne dans les établissements scolaires français ?
Une erreur factuelle très embêtante : Colbert n’est pas « l’auteur du Code noir ». Celui-ci a été rédigé par son fils, le marquis de Seignelay. RFI reproduit ainsi et diffuse une légende urbaine, donnant de cette façon du crédit aux auteurs des dégradations faites sur la statue de Colbert, dégradations qui constituent un délit.
L’article précise ensuite que l’article 2 de la loi Taubira prescrit aux programmes scolaires de donner une « place conséquente » à la traite négrière et à l’esclavage. C’est l’objet de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, dotée de 2,2 millions d’euros de budget, se réunissant depuis 2019 sous la direction d’un ancien premier ministre socialiste, Jean-Marc Ayrault. Pour la Fondation, si l’esclavage est (un tout petit peu) mieux enseigné qu’autrefois au collège, il ne le serait pas assez en primaire et au lycée. Cela pourrait s’écrire de beaucoup de choses, les programmes d’histoire-géographie n’ayant pas vocation à être répétés chaque année.
Ce n’est cependant pas exact. L’Éducation nationale promeut l’enseignement de la mémoire de l’esclavage, à commencer par cinq journées mémorielles, ce dont ne bénéficient pas par exemple les poilus massacrés dans les tranchées. Le détail de ces journées mémorielles se retrouve ici, sur le site du ministère. Le site Eduscol, outil pédagogique numéro 1 du ministère de l’Éducation nationale, présente les choses ainsi : « Dès l’école élémentaire et le collège, les enseignements, en particulier d’histoire-géographie, permettent à tous les élèves d’acquérir des connaissances sur la question de l’esclavage. Ces connaissances, souvent complétées par l’engagement des élèves dans une action éducative, la participation à un temps fort mémoriel ou la visite d’un lieu de mémoire, doivent leur permettre de développer une réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité. » C’est dans ce cadre que les enseignants, à tous les niveaux concernés par les programmes, mettent en œuvre des activités pédagogiques qui font bien plus que sensibiliser tant elles sont parfois répétitives d’années en années : dossiers ou affiches sur l’esclavage, tribunes des élèves contre l’esclavage en Français et en Histoire-Géographie, articles de journaux sur l’abolition, expositions dans les établissements scolaires, films, sorties sur ce thème…
À cela s’ajoute un concours national intitulé « La flamme de l’égalité » présenté ainsi : « À la rentrée scolaire 2015, le ministère chargé de l’éducation nationale, le ministère des Outre-mer et le CNMHE ont décidé d’organiser un concours scolaire national intitulé « La Flamme de l’égalité ». À partir de 2016, la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) a souhaité apporter son soutien à ce concours.
Ce concours a pour but de permettre aux élèves de mener une réflexion citoyenne s’appuyant sur l’histoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, de leurs survivances comme de leurs effets et de leurs héritages contemporains.
Il s’adresse aux élèves depuis le cycle 3 jusqu’à la classe de terminale. »
Outre ces erreurs et approximations, RFI ajoute un premier mensonge : la « révolution de saint-Domingue qui aboutit en 1804 à l’indépendance d’Haïti » ne serait abordée que dans les établissements scolaires des DROM, pas en métropole. C’est factuellement faux : les révoltes de saint Domingue sont abordées en 4e, elles sont présentes dans la majeure partie des manuels scolaires, dans les chapitres sur la traite et l’esclavage (1er chapitre étudié en histoire en 4e, ce n’est pas une place anodine) et sur la Révolution française (au sujet de la première abolition). RFI prétend que les programmes « éludent » Toussaint Louverture, ce qui empêcherait « de comprendre bien des aspects de la place occupée par l’esclavage dans l’histoire de France ». Nouveau mensonge : la plupart des manuels scolaires de 4e proposent une biographie de Toussaint Louverture et sa figure fait très souvent l’objet de dossiers ou d’affiches présentés par les élèves.
Mais alors, où la Fondation, dont l’orientation politique n’est pas douteuse, et RFI veulent-ils en venir ? Il s’agit de saisir la question de l’esclavage pour « éviter la tentation d’un enseignement proche du roman national et d’éluder les aspects les plus sombres d’une république française n’appliquant pas toujours ses principes d’égalité, de liberté et de fraternité ».
Il existe encore, malgré ce genre de visées, des commentateurs pour nier que les sciences humaines, l’éducation et les universités sont en France gangrénées par les conceptions post-coloniales.
Selon le reportage, l’esclavage ne serait pas enseigné en primaire. C’est faux. Il l’est à plusieurs reprises, et ce depuis 2002. Les documents d’application données aux enseignants comportent par ailleurs une liste de romans de littérature jeunesse fortement conseillée.
Selon le reportage, l’esclavage n’est pas enseigné au lycée. C’est faux. Il l’est en classe de seconde, au moins, à l’occasion d’un chapitre de forte importance. Les documents d’accompagnement des programmes précisent même que : « Une attention particulière est accordée à l’exclusion persistante des femmes de la vie politique, et à la difficile abolition de l’esclavage. »
Plus généralement la radio passe volontairement sous silence des documents officiels ayant pourtant valeur de faits journalistiques. C’est le cas de la Circulaire n° 2005-172 du 2-11-2005, BO n°41 du 10.11.2005 qui stipule que « De l’école primaire jusqu’au lycée, les programmes d’enseignement se prêtent à une présentation diversifiée de ce sujet. Ceux d’histoire-géographie, principalement en classe de 4ème et de première, offrent aux professeurs la possibilité de donner aux élèves de solides connaissances sur la traite négrière, l’esclavage et les révoltes qui ont précédé son abolition définitive. »
Autre texte officiel sciemment oublié par RFI : le texte du 5 mai 2006 de la Direction générale de l’Enseignement scolaire. Il y est écrit que : « Ce texte constitue le développement le plus important à ce jour sur la question de l’esclavage dans l’enseignement. En effet il reprend les programmes scolaires du primaire et du secondaire et insiste sur la présence explicite et implicite de la question au sein des programmes. Il convient toutefois de préciser que ce texte fait suite à la circulaire du 10 novembre 2005 mais qu’il n’a pas la même valeur juridique que les instructions officielles publiées au BO de l’Éducation nationale et définissant les programmes des enseignements. »
« En ce qui concerne les programmes scolaires de l’enseignement primaire ce texte rappelle « le développement explicite de la question de l’esclavage en histoire au cycle 3. Par ailleurs le ministère explique ici la présence implicite de la question à travers l’étude de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, mais surtout de certains ouvrages de littérature jeunesse mentionnés dans les documents d’application comme Deux graines de cacao d’Evelyne Brisou-Pellen, Grand-mère, ça commence où la route de l’esclavage ? de Dany Bebel-Gisler et Sur les traces des esclaves de T. Davidson. »
D’après le texte, « ce même effort » se retrouve au collège :
En histoire-géographie, niveau 6e : le texte indique la possibilité « de faire une mention explicite dans l’étude de l’Égypte, de la Grèce et de Rome de la réalité de l‘esclavage antique. » Différents textes littéraires sont ensuite proposés pour aborder ce thème (Homère, la Bible, Sénèque). Niveau 5e : lors de l’étude de l’Afrique en géographie, il est précisé que l’esclavage peut être évoqué dans la présentation du poids de l’histoire ancienne et récente du continent. En histoire, « le recours à l’esclavage peut être associé à la destruction des civilisations amérindiennes dans le chapitre sur L’Europe à la découverte du monde ». Niveau 4e, le texte stipule que : « l’étude de la Monarchie absolue, le développement du premier empire colonial français, une référence au Code noir de 1685, le commerce triangulaire peuvent être mentionnés explicitement dans le programme. Dans la période révolutionnaire (1789–1815), l’abolition de 1794, le rétablissement de l’esclavage en 1802 et la révolte de Saint-Domingue sont à mentionner. Un dossier peut être consacré enfin à l’abolition de l’esclavage en 1848. En ce qui concerne l’éducation civique, il est indiqué que l’occasion d’une réflexion sur le problème de l’esclavage est offerte dans l’examen des Libertés et des droits ainsi que dans l’étude de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen en classe de 4ème. »
En français : pour aborder la question de l’esclavage, des récits de voyage (Marco Polo, Bougainville, Jean de Léry) sont proposés pour le niveau de 5ème, et des textes de satire et de critique sociale (Montesquieu, Voltaire) pour celui de 4ème. Il est également fait mention de deux bandes dessinées : Tintin au Congo d’Hergé et Le bois d’Ebène de Bourgeon.
À suivre.