26 Novembre 2020
1 et 2) La pyramide de Bangou. 3) En Egypte la pyramide de Saqqara, l'une des plus ancienne d'Egypte, en voie de disparition, put-être sauvée par les efforts des Egyptologues européens.
C'était dans les années 1960, à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe. C'était le moment du retour au pouvoir du général de Gaulle héros Français de la libération du territoire national. A l'occasion du référendum pour la ratification de la nouvelle constitution (septembre 1958) monsieur André Malraux vint en Guadeloupe prêcher la bonne parole gaulliste. Je crois entendre encore son éloquence vibrante s'exprimer Place de la Victoire « Antillais des plaines et des bornes vous voterez OUI, comme auraient voté « oui » ceux qui sont morts à Royan » (c-à-d les antillais morts au débarquement à Royan). Je découvris alors ce que pouvait être l'éloquence politique, que je ne connaissais que sous la forme trémulente et ridicule des éructations électorales.
Le « oui » l'emporta, et le renouveau français allait commencer. Celui de la Guadeloupe aussi, vieille terre française des tropiques.
Il faut l'admettre, ce que dit Malraux au général de Gaulle, « Pointe-à-Pitre dans son état actuel est indigne d'une ville française » était vrai, hélas ! L'ancien maire, M . Valentino (Paul) aimait thésauriser, comme l'Onc Picsou, et les caisses étaient pleines ; mais la ville transformée en cloaque. Le nouveau maire de gauche, tendance socialisante, avait fait alliance avec le parti communiste Guadeloupéen. C'était d'une imprudence folle, surtout à un moment où Fidel Castro arrivait au pouvoir à Cuba avec l'ambition de réaliser le nouvel empire rouge, de Mexico à Santiago du Chili, synthèse des Aztèques et des Incas sous l'emprise du marxisme-léninisme . Le maire socialisant Hector Dessout fut, à l'occasion d'un accident de santé, mis à l'écart, à la manière soviétique, et remplacé par le docteur Henri Bangou, animé d'une ferveur communisante d'autant plus affirmée qu'en son for intérieur il n'était pas tellement « croyant ».
Et le pouvoir central parisien, comme souvent mit la main au porte-feuille pour soutenir financièrement « le parti du peuple ».
Henri Bangou fut constamment réélu jusque dans les années 2000, et remplacé il y a dix ans par son fils, autre médecin, jusqu'à cette année 2020, pour enfin céder la place qu nouveau maire (vert à la Guadeloupéenne) monsieur Harry Durimel.
Nous vivions dans une ambiance de propagande communiste. Pour cette engeance, dans la rénovation (relative) de Pointe-à-Pitre l’Etat n'était pour rien dans le positif, « fruit du sang du peuple ».
Plus les années passaient, et davantage la réalité tendait à s'imposer aux esprits jusqu'à entraîner la chute de la famille Bangou.
La ville est redevenue depuis une vingtaine d'années une sorte de ruine et de cloaque.
Dans les années 1970, Henri Bangou, se prenant peut-être pour le roi Khéops, ou pour Mykérinos entreprit de doter la ville d'une pyramide digne de SA ville, le Centre des Arts et de la culture (kilti).
L'idée d'une maison de la culture, doublée d'un théâtre n'était pas mauvaise. Mais d'une Pyramide d'Egypte ? non ! Comme le prouve l'histoire de ce monument et son état calamiteux actuel.
L'article ci-dessous met les points sur les « i », et le nouveau maire de la ville aussi.
Monsieur Harry Durimel refuse d'assumer l'héritage empoisonné. Et il semble que l'état actuel des finances du pouvoir parisien ne permet plus d'assurer l'illusion bangouïste.
Reste le peuple et « son sang ».
Mais le peuple semble avoir compris que son hémorragie allait devenir mortelle. Harry Durimel l'a compris aussi.
Aux Pointois de se débrouiller au milieu des ruines ! (Le Scrutateur).
Harry MAPOLIN. France-Antilles. Jeudi 26 Novembre 2020 - 04h15
Selon Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, « ce bâtiment est une ruine qui dénature le paysage de la place de la Mairie ». - H.M.
La réunion du comité de pilotage du chantier de rénovation et d'agrandissement du Centre des arts et de la culture de Pointe-à-Pitre, qui s'est tenue hier, au centre culturel Sonis, a mis en évidence de grandes incertitudes quant au plan de financement pour terminer les travaux. Le maître d'ouvrage, Cap Excellence, a déjà dépensé 17 millions et doit encore trouver plus de 20 millions d'euros. Les subventions n'arrivent pas et le maire Harry Durimel s'oppose fermement à la poursuite de ces travaux dans sa Ville.
Lors du comité de pilotage qui s'est tenu hier matin, au centre culturel Sonis, le maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, a désapprouvé ouvertement les travaux de rénovation et d'agrandissement entamés voilà une dizaine d'années au Centre des arts et de la culture, situé dans sa ville. Avec le langage franc et l'intonation soutenue qui le caractérisent, Harry Durimel a lancé : « Si on ne peut pas circuler en Cadillac, on roule alors en Twingo ! ». Il a encore répété : « Vendez cela à un privé qui a les moyens de terminer les travaux. Pour le moment, ce bâtiment est une ruine qui dénature le paysage de la place de la Mairie ».
Un plan de financement loin d'être bouclé
Ce projet n'est vraiment pas sa priorité. « Je préfère que l'on affecte des fonds à la réfection des routes et au nettoyage de la ville, plutôt que dans ce chantier », a-t-il une fois de plus suggéré au président de Cap Excellence, Éric Jalton. Au bout de plus de deux heures de débats, les positions n'ont finalement pas vraiment bougé. Les participants (élus, agents de Cap Excellence, représentants de l'État et du monde du spectacle) se sont finalement donné rendez-vous pour une prochaine séance, en janvier, afin de déterminer la suite à donner à ce projet.
Perdre 17 millions ou en ajouter encore 20
Pour le moment, même si la grande majorité reconnaît le bien fondé d'avoir dans sa ville un outil de la qualité du Centre des arts et de la culture, qui pourrait lui donner une grande dimension culturelle, une autre évidence apparaît en plein jour : le plan de financement est loin d'être bouclé. Ces travaux qui étaient estimés au départ à 16 millions d'euros, et qui devaient être livrés en 2015, sont aujourd'hui arrêtés à cause d'une entreprise majeure sur ce chantier et qui a fait faillite.
Du moins, c'est la version officielle. Depuis, le montant total des travaux est passé à plus de 39 millions d'euros. Et Cap Excellence est seul à en supporter le poids financier alors qu'à l'origine, il était question de bénéficier de subventions européennes, régionales et nationales. En l'état des choses, Cap Excellence a déjà financé près de 17 millions de travaux et il reste encore plus de 20 millions à trouver pour terminer ce chantier. Une demande de subvention de 15 millions aurait été faite auprès du Fond européen de développement régional (Feder). Mais on se demande en même temps qui accepterait de financer une telle structure , en ces temps de crise sanitaire où la culture n'est pas prioritaire ?
Cap Excellence se trouve donc face à un vrai dilemme cornélien. Faut-il arrêter les travaux et perdre 17 millions ? Ou encore s'enfoncer en y mettant encore autant d'argent pour la fin du chantier, sans le consentement du maire de la Ville où est implantée cette structure.
La prochaine réunion du comité de pilotage, en janvier, pourrait déterminer l'avenir de ce projet. Le Père Noël financier pourrait bien passer entretemps. Qui sait ?
René Ruille : « Gem n'est pas responsable du retard de ce chantier »
René Rullier, ancien président de la Fédération du bâtiment en Guadeloupe et actuel président de la société Gem, que nous avons mentionnée dans notre article publié hier, précise : « Vous avez écrit que la faillite de deux entreprises, Gem et Hydrogec, a retardé le chantier du Centre des arts et de la culture. Je ne sais pas pour l'autre entreprise, mais en tant que président de Gem, je précise que c'est faux. Nous avions effectivement un marché, mais quand on s'est rendu compte qu'en l'état des choses, c'était un chantier irréalisable à cause des multiples malfaçons, nous avons mis en place un plan de sauvegarde et, avec l'accord du maître d'ouvrage, avons passé le marché à une autre entreprise. Nous avons remboursé la somme qui nous avait été avancée. En réalité le cabinet d'architecture retenu pour cet ouvrage coûte très cher et ne peut pas suivre les travaux sur place. Cela fait perdre du temps. Et puis la conception même n'est pas adaptée à un pays tropical. »
Jocelyn Jalton, directeur général adjoint Europe Prospective à Cap Excellence : « Même si c'est difficile, on ne baisse pas les bras »
«Tout n'est pas perdu. Même si c'est difficile, on ne baisse pas les bras. En ce moment, on essaie de trouver des financements afin de pouvoir stabiliser et compléter le plan de financement de ce projet qui est déjà assez avancé tout de même. »