25 Novembre 2020
J'ai voulu, ce matin, suivre le débat quotidien sur LCI, entre 12 et 13 heures. Evidemment il était question de la pandémie, et je luttais péniblement contre l'endormissement en dégustant un délicieux Talisker (sans glaçons), quand la nouvelle tomba de la mort du grand footballeur argentin Diego Maradona.
Ce qui a suivi, vous vous en doutez, ce fut un déluge d'informations, d'éloges, de louanges et d'hyperboles.
Dans cette cataracte tout n'était pas inintéressant, pour les amateurs de foot, mais pas seulement. Pour les sociologues aussi qui pouvaient trouver matière à penser sur l'état du monde.
Ce qui m'a interpelé c'est que les commenteurs insistaient au-delà des talents très réels de Maradona, sur les très humbles origines du défunt né dans un bidonville, abandonné à lui-même et désespérément seul jusqu'à ce qu'il soit remarqué par un entraîneur vers l'âge de 10 ans, au point d'être embauché par le club de Naples en Italie dont il fit la gloire. Mais à Naples se trouve le siège d'une des branches les plus féroces de la mafia qui entreprit le jeune homme pour servir ses intérêts.
Tâche facile sur un garçon inculte, seul, même au milieu des acclamations. Maradona on le sait a été détruit, par la drogue dont était devenu dépendant. Ses frasques, ses turpitudes firent le bonheur d'une presse pourrie, mais surtout le malheur du garçon. Sa popularité, ses origines dès lors allaient attirer l'attention d'autres prédateurs en quête d'étendards pour leurs idéologies de mort, Chavez, Fidel Catro dont il a été dit, sur LCI, qu'il avait été « un père » pour le malheureux.
Les sociologues, du moins ceux qui pensent (car aujourd'hui, nous le constatons chaque jour en écoutant les médias, innombrables sont les ignorants qui sont présentés comme sociologues est qui pérorent à qui mieux-mieux), auront de quoi réfléchir sur les « modèles » offerts aux jeunes d'aujourd'hui. Cependant les condoléances pleuvent, émanant de toutes sortes de personnalités, parfois sincères surtout celle du milieu (je veux parler des milieux du sport), mais aussi des bonimenteurs de sottes espèces.
Nous attendrons les commentaires d'un autre Argentin célèbre, le pape François.
Pourquoi pas : Santo subito ! (LS).
Lire l'article ICI :