18 Novembre 2020
Jugé complotiste** non seulement par le pouvoir macroniste, mais par le ronron métiatico-mondain* aussi, le film “Hold up” affole le monde perroqueto-politique qui s’empresse de vouloir le disqualifier, exactement comme l’aurait fait Goebbels en Allemagne en 1938 (si quelqu’un s’était avisé de tirer la sonnette d’alarme), ou Beria en Union soviétique pour les mêmes raisons. C’est bien connu : tous les contre-revolutionnaires sont des tigres de papier.
* Expliquons-nous d’abord sur le sens du mot mondain aujourd’hui où plus que jamais les mondains, les demi-mondains et les mondialistes se retrouvent en dehors du cercle proscrit des maisons closes - closes pour de bon - et se répandent dans des cercles plus réservés du pouvoir ou dans des clubs discrets, quand ce n’est pas au grand jour comme pour mieux se cacher en dissimulant soigneusement leurs cachoteries derrière une surexposition médiatique en trompe l’œil. L’adjectif “mondain“, en l’espèce désigne tout ce qui par rapport aux fards et aux pompes du monde n’a aucun recul, soit pour cause d’implication active dans les manœuvres décisives à un étage ou à un autre de la machine, que ce soit dans l’orchestre ou dans orchestration, soit pour cause d’addiction passive à des raisonnements transfusés par une langueur monotone qui berce différentes intelligences d’un ronron aussi convergent que les violons d’un orchestre bien dirigé. Car, comme on dit dans l’Église catholique, il y a une différence entre être dans le monde (avec tout le discernement indispensable), et être du monde, c’est-à-dire en téter le lait et même ne téter que ce lait-là, consubstantiel à un encerclement intellectuel, affectif, spirituel et moral à 360°.
** Et maintenant, parlons des complotistes, pour dire en premier que c’est celui qui dit qui l’est. En dehors des perroquets, bien entendu, qui ne font que répéter les mots par une sorte de contagion qui, chez les enfants, s’apparente à l’apprentissage du langage. Le mot complotiste est du reste assez idiot, à l’image des gens qui l’emploient pour stigmatiser tous ceux qui se doutent que les farceurs, les hypocrites et les gangsters -autrement dit les malfaisants et les malhonnêtes - ne sont ni une invention, ni des profils psychologiques auxquels l’accès aux pouvoirs politique, médiatique ou économique serait impossible ou interdit. En résumé, ce qu’on appelle complotistes, ce sont ceux qui opposent leur pouvoir méfiatique à des pouvoirs économiques, exécutifs et médiatiques de plus en plus suspects de propagandastaffel.
Dans la vérité des choses, on devrait dire qu’il en est des soi-disant complotistes comme des socialistes : en réalité, les seuls complotistes - les authentiques - sont ceux qui font des complots, comme les socialistes sont ceux qui font les socialos à plein temps. Complotistes égale comploteurs de haute volée, comme socialistes égale saboteurs (de haut vol également, assez souvent).
Pour revenir à “Hold up”, et à l’exaspération politico-mondaine que provoque cet excellent film, celui-ci a le mérite de montrer que des gens intelligents (et même parfois très intelligents) peuvent donner, si on leur offre la possibilité de s’exprimer, des clés de lecture de l’actualité qui ne manquent pas d’intérêt. C’est aussi la preuve que vous n’êtes pas fou, ni ratatiné du ciboulot contrairement à ce que l’on s’obstine à vous faire croire. Jadis, en URSS la folie ambiante était telle que c’étaient les gens sains d’esprit qu’on enfermait dans les hôpitaux psychiatriques. Aujourd’hui, les complots sont d’une telle ampleur que les comploteurs - les complotistes, en réalité - ont tout intérêt à faire passer ceux qui ont une idée trop précise de leurs turpitudes pour des complotistes, accessoirement des illuminés de la bière - car, naturellement, ils boivent et leur instruction n’a jamais dépassé le certificat qu’ils n’ont pas fait d’études, certificat que sont prêts à leur établir tous les apprentis princes d’un monde qui nie toutes les hiérarchies sauf celle qui les placera au sommet, si on les laisse faire. Du reste, Sherlock Holmes passerait aujourd’hui pour complotiste, s’il s’avisait d’inviter les passants à ouvrir les yeux sur un hold-up qui se déroulerait en plein jour, en pleine place publique, et sur lequel on demanderait aux témoins de fermer les yeux.
Eh oui ! Le problème des chauffards, c’est assez souvent un problème de freinage. On dit aussi que l’ivresse des sommets peut également être un piège redoutable pour les plus brillants alpinistes. Mais on dit tant de choses : c’est même le côté le moins glorieux de la communication, dont personne ne nie qu’elle mène plus ou moins le monde aujourd’hui. Ben quoi ? Dans l’histoire du BABA, le Bonheur Absolu Bien Administré, l’Art de la table vint en premier. Aussitôt suivi par la Communication, car il fallait bien que l’on pût dire à son voisin : « Passe-moi le sel. » Descartes, la Révolution, la Culture vinrent plus tard. Quand Sapiens succéda à Faber. Et le Préservatif et le Pluriel, bien après, quand Sexuel succéda à Sapiens, si l’on veut réduire la longue histoire du BABA à ses 7 piliers.