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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Qui protégera la police?

Qui protégera la police?

Val-d'Oise : deux policiers attaqués et blessés avec leurs propres armes. Un phénomène qui traduit un dévissage sociologique qui se répète et va en s’accélérant en France, pays autrefois à peu près civilisé malgré quelques fractures historiques - moments d’ivresse collective relayés par des idéologues vaniteux, profiteurs ou tout simplement enragés - avec une fâcheuse tendance à se généraliser (au moins dans certaines strates d’une population qu’on peut difficilement qualifier autrement que d’indésirable, du moins si l’on s’en tient aux faits et à une répétition qui n’a rien de comique). Sur l’emploi du mot indésirable, il ne faut pas se tromper : peut-on qualifier de désirables des comportements tels qu’attaquer des policiers et les blesser avec leurs propres armes ? 

 

Ces comportements ne sont-ils pas indésirables ? Or ils se généralisent.

 

Les responsables de l’ordre public, notamment le législateur et le juge, en renfort de ce qu’on appelle les autorités, devraient s’en préoccuper, notamment en identifiant les auteurs-fauteurs de ces faits incompatibles avec les exigences de notre civilisation - toute citoyenneté bue -, en les poursuivant, en les arrêtant et en les sanctionnant de manière à les mettre à l’écart pour protéger le reste de la société, tout en les dissuadant de poursuivre leurs exactions. 

 

 La vérité, c’est que d’une part la maladie dont souffre la société est parfaitement identifiée : elle s’appelle la rage. La vérité, c’est aussi que ce que nous pourrions appeler « L’Académie », c’est-à-dire le corps médico-politique chargé d’administrer le bien commun ou santé intello-sociale d’un pays, autrement dit les différents pouvoirs identifiés comme les sources d’ordre et d’autorité, s’en fout complètement. Les préoccupations de ces m’sieurs-dames (parité oblige) sont autres : la vanité, la cupidité et parfois la méchanceté dont La Fontaine a rappelé qu’elles caractérisaient l’animalité de l’espèce humaine, « triumgèrent » si l’on peut dire une sociologie du « moi d’abord » qui affecte la conscience cognitive en canalisant toutes les opérations de l’esprit vers l’importance que cherchent à se donner les opérateurs, vers leur intérêt et vers leurs pulsions dominatrices ou tout simplement exclusives de soi au point que le reste du monde leur est littéralement indifférent. Quant à la conscience morale, il semblerait que le péché contre l’Esprit soit la grande affaire des siècles à venir, ce qui ne va pas sans une évidente défaite de l’intelligence que l’on observe jusque dans le discernum d’une Église catholique romaine qui a de plus en plus de mal à faire la part de la charité et de la vérité dans son propre magistère, ce qui - en termes de fins dernières - ne fait qu’augmenter la confusion.

 

La vérité, pour résumer le propos, c’est que c’est de plus en plus le bordel.

 

En y réfléchissant, le mot bordel, au sens figuré, est chargé d’une intelligence qui fait de plus en plus défaut au sens commun, dans la mesure où les clients des maisons en question venaient y chercher du plaisir sous le fallacieux prétexte d’y « faire l’amour », certains clients y trouvant même, parfois, quelque consolation. Comment mieux définir notre époque, sachant que les bordels étaient de véritables institutions, au fonctionnement aussi hiérarchisé que codifié, et d’une tolérance permettant aux petites manies des uns et des autres de s’exprimer sans retenue ? Toutefois, il faut savoir de quoi on parle, car comme nous venons de le dire, les bordels étaient bien tenus : les « maisons » étaient des espaces clos dans lesquels l’homo instinctivus labourait son champ en parfaite connaissance de cause de ses propriétés. Aujourd’hui, la maison close est ouverte à tous les vents. On a beau l’appeler « La République », cela ne change rien même si tout change pour que rien ne change : non seulement le moi n’est plus le maître dans sa maison, mais il se croit le maître de la maison. Oui, c’est de plus en plus le bordel. On l’a bien vu quand l’excellent Docteur Griveaux a été pressenti par la Présidence de la République pour soigner la rage à Paris.


https://www.lefigaro.fr/actualite-france/val-d-oise-deux-policiers-blesses-avec-leurs-propres-armes-20201008

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