15 Septembre 2020
Il y a des motifs sérieux de s'inquiéter de la montée de la violence en France, venant des « ensauvagés » comme les appelle presque tendrement M. Macron, mais aussi de partis politiques comme la France Insoumise de Mélenchon/Obono, et les idéologues indigénistes que vous savez.
La situation est-elle désespérée ? Pour M. Xavier Rauffer, il n'en est rien, et le merdier ou la gadoue (si vous préférez) pourrait être rapidement assaini, si …
Je partage cet article dont je crois qu'il est pertinent. M. Rauffer ancien magistrat, est aussi criminologue de profession et très bien informé.
Il me semble que beaucoup de lecteurs pourraient participer au retour à l'ordre public en partageant auprès du plus grand nombre de leurs amis
Car je crois qu'il est inconvenent de se plaindre sans rien faire. Lâchement.
Le Scrutateur.
LE RÉGALIEN: bavardages fictifs, réel criminel et retour à l'ordreXavier Raufer-sept.2020• L'été a vu les violences se multiplier en France. Comment expliquez vous cela ?Partons du fondamental, pour bien saisir la suite. Je suis criminologue. De longue date, j'étudie les criminels ; j'en vois souvent, et par catégories, observe leurs réflexes, réactions, etc. Donc, je pense les connaître. Ainsi, le premier jour du confinement, sur Boulevard Voltaire, j'ai clairement annoncé qu'on verrait à court terme s'effondrer la criminalité de voie publique et cela s'est produit. À la louche, métropole et grandes infractions : vols avec arme, avec violence ; cambriolages, etc. -70% surpresque un trimestre. Ce jour-là, j'annonçais un fort rebond lors du dé-confinement. Nous y sommes depuis le début de l'été. Pour les seuls coups & blessures volontaire, + 20% en juin-juillet-août 2020, sur le trimestre d'avant. C'est simple : dépressiond'abord, explosion ensuite -j'insiste, pour la délinquance des rues, domaine majeur des bandes juvéniles. Pour la criminalité financière... atteintes à l'environnement... escroqueries et fraudes, c'est bien sûr différent.• L'Etat semble être préoccupépar les masques et règles sanitaires, moins par l'ordre. Les citoyens de France sont-ils encore en sécurité ?Le président Macron et ses proches sont des financiers dont l'univers mental flotte de Wall Street à la City de Londres. Pour ces grands bourgeois-bohême méprisant ce peuple dont ils sont jadis issus, le régalien, la sécurité, la justice, les frontières, l'État-nation... sont de pénibles survivances d'un monde aboli -Saint-Louis sous son chêne... Du passé faisons table rase -la Start-Up nation dit bien M. Macron ! Ni lui ni sa troupe n'utilisent jamais les mots "nation" ou "État", ils disent "la République" en mode par défaut. Cet évitement "statophobique", pour imiter Mme Schiappa, a un sens : tout psychologue vous le dira. La Ve République étant une monarchie par épisodes, le sommet de l'appareil d'État fixe son comportement sur celui du monarque temporaire. De la sécurité, peu lui chaut ? Mettons ce dossier-là sous la pile. Tout cela bien sûr en début de mandat. Le philosophe Clément Rosset dit un jour "La réalité est insupportable, mais irrémédiable". Négliger l'insécurité étant le plus sûr moyen pour qu'elle s'aggrave, vient le moment où le réel criminel vous revient en pleine face, façon boomerang. Mais c'est trop tard -le quinquennat est si court... Voilà pourquoi, en effet, la sécurité des citoyens français est obérée en cet automne 2020.• s nul ajout ni retrait. Ce qui n'est pas fait depuQuelles mesures, d'ordre public et judiciaires, pourraient être appliquées selon vous pour que cette violence cesse ?Enfantin : la France retrouvera sa sécurité, la criminalité y repassera sous le seuil de l'insupportable,quand la Justice et l'Intérieur appliqueront, fermement mais avec doigté, le présent code pénal, sanis au moins le quinquennat-Hollande et la désastreuse série de nuls ou d'anarchistes ayant hanté les ministères régaliens, de Taubira en Castaner via M. Cazeneuve.• La sécurité, garantie par la constitution et par le « contrat social » qui régit le vivre ensemble des Français, tend-t-elle à être assurée par les citoyens eux mêmes (exemple de Palavas les Flots) ?Séculaire État de droit, la France a même fixé les normes, usages et principes d'un tel État, au minimum pour l'Europe continentale (Pour les Anglo-saxons, c'est différent). Mieux vaut en rester là, je pense. Car "sécurité assurée par les citoyens eux-mêmes" signifie clairement milices plus ou moins armées. Or en profondeur, l'aimable d'apparence peuple français est plutôt violent. Voltaire, je crois, le qualifiait de "peuple dur et léger". Aller dans cette voie là ouvre une inquiétante boîte de pandore.• Etesvous pessimiste pour l'avenir en France ?Si l'État se ressaisit (ou change) l'ordre peut être rétabli sans tarder. Exemple : les émeutes des zones hors-contrôle. Dans ces aires urbaines comptant des dizaines de milliers habitants, ces émeutes ne mobilisent jamais-bien, jamais-plus de quelques dizaines de racailles. Tout le monde les connaît localement -policiers et gendarmes aussi. Quand ils arrivent au poste, la dixième fois du mois, "Encore toi, Momo !" Même, pour la BAC du coin, ces voyous sont célèbres. Et les départements en proie aux "violences urbaines" sont environ 25 en France métropolitaine. Supposons que la mission de M. Darmanin ne se borne pas à singer M. Sarkozy pour les médias, à l'horizon 2022 : je vais donc lui donner la recette pour rétablir le calme :1 -Exiger des ± 25 préfets des départements en cause leur liste des noyaux criminels (ça ira vite, voir plus haut),2 -faire vérifier ça ; puis ordonner aux policiers, gendarmes et magistrats intéressés : dans le mois, tous en taule. Vu la quotidienne hyperactivité criminelle de ces voyous, il y aura embarras du choix, côté chefs d'inculpation.3 -Chercher ces caïds dans leurs tanières et les incarcérer -même si les pauvres chéris risquent d'attraper quelque virus, seule angoisse perceptible chez Me Dupond-Taubira.Cette foudre-là tombée sur racaille-land, les prédateurs locaux resteront au bercail, à lécher leurs plaies. À l'immense soulagement des habitants du cru, immigrés en tête. Car ces voyous sont des lâches. Toujours 15 contre un. Le jour où ça se renversera, ce sera "retrait du percuteur", comme le dit leur argot.■