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12 Juillet 2020
On voudra bien m'excuser de n'être pas plus long dans cette présentation, mais l'article est parfaitement clair et se suffit à lui-même. (LS).
Pris à partie lors d’une manifestation contre le racisme et les violences policières, le sous-officier s’interroge mais veut aller de l’avant.
Il est policier, jeune, a grandi en Seine-Saint-Denis et d’origine martiniquaise. Et pourtant, comme le relate nos confrères du Point, Florent, gendarme-mobile, a lui aussi été pris à parti le 6 juin dernier. Champs de Mars, manifestations contre le « racisme » et les « violences policières », les slogans fusent. Les insultes aussi. Pour les contestataires, la France « assassine » et les policiers sont traités de « violeurs ». Dans Le Point, il ne parvient toujours pas à comprendre comment il peut être assimilé à une personne raciste. « Je ne comprends pas qu’ils puissent s’offusquer de voir des Noirs dans nos rangs, qui ne sont pourtant que le reflet de la société. J’ai été pris à partie comme Noir dans une manifestation contre le racisme, On m’a fait ressentir mes origines alors que je ne me sens absolument pas différent de mes collègues », s’insurge-t-il, lui qui réitère l’essence même de son métier « représenter la loi ».
Le gendarme dénonce l’attitude des manifestants qui se prétendent pacifistes et antiracistes et qui perturbent voire « déstabilisent » ce genre de mouvement. « On a entendu les insultes bien sûr. Certains collègues de mon escadron ont essuyé des projectiles, mais c’est malheureusement très fréquent », regrette-t-il. Le Point rappelle d’ailleurs que quelques jours plus tôt, un policier noir avait été traité de « vendu » lors d’une manifestation organisée devant le Palais de Justice de Paris. La femme pointée du doigt avait répondu à l’appel d’Assa Traoré.
Aujourd’hui, l’officier de la Gendarmerie mobile réfute toute accusation de racisme au sein de sa profession. « Je n’ai jamais ressenti de racisme au sein de la gendarmerie, où je suis entré comme gendarme volontaire […] ‘Vendu’ ou ‘traitre’, c’est terriblement choquant comme propos », souligne-t-il. Il rapporte en outre que certains de ses collègues, issus d’autres communautés (Asiatiques, Maghrébins…) ont également été pris pour cible.
Ce métier, c’était pour lui un « rêve de gosse », et parmi ses amis de Seine-Saint-Denis, il n’a jamais été remis en question. Après la manifestation, la vidéo où on le voit être traité de « vendu » a fait le tour du web, le directeur général de la gendarmerie, le général Christian Rodriguez l’avait d'ailleurs soutenu publiquement. Un « geste fort » selon lui, afin de combattre le racisme. Florent a finalement déposé plainte après mûre réflexion malgré être confronté à ce genre de situation « quasiment tous les jours ». À 26 ans, il est déjà très apprécié de sa hiérarchie et ne soucie pas de ce genre d’événements. « On remplit simplement notre mission : protéger les manifestants, y compris quand ils hurlent leur hostilité à notre égard. De même que nous protégeons le reste de la population en empêchant les débordements ».