Joyeux anniversaire madame Christine Kelly. (Ce 13 juillet 2020).

On peut n'être point toujours d'accord avec Eric Zemmour tout en l'admirant pour son immense culture et surtout pour le courage dont il fait montre, chaque jour que Dieu fait, sur C.news et ailleurs. Le courage qu'il ne faut pas confondre avec la témérité, le goût du combat, l'absurdité des coups portés avec haine contre l'autre. Dans l'Illiade d'Homère, la guerre de Troie se déchaîne au gré de la fantaisie des dieux de l'Olympe, opposant des amis-frères, qui des années avant n'auraient jamais imaginé qu'ils se seraient un jour trouvés face à face et corps à corps engagés dans une lutte mortelle. Mais la fatalité (ou le caprice des dieux) l'a voulu ainsi. Vint le moment où l'un des deux est perdu, ne peut plus gagner. Mais le plus fort (ou le plus chanceux) au moment de lui planter dans la gorge son glaive mortel, lui dit en sanglotant « Meurs, ami ! ».

Ce n'était pas encore le temps de la guerre au napalm, dans l'obscure perpétuation des guerres fratricides, il y avait encore une place pour l'admiration de l'autre et le respect de sa personne, même dans le combat.

Ce reflux des antiques valeurs morales s'explique peut-être par l'abêtissement de l'être humain, entraîné par ce que les imbéciles appellent le progrès technique, censé être le vecteur du progrès sous toutes ses formes, notamment moral.

Dans un livre extrêmement remarquable Le vingt-cinquième heure (Collection Pocket) Virgile Georghiu l'a montré avec une perspicacité philosophique tout à fait remarquable et une poésie superbe.

Des sentiments comme le respect de l'adversaire, et même l'admiration quand il le mérite par sa vertu (« énergie, courage » disaient autrefois les lexiques des jeunes latinistes, en voie de disparition) sont en train de devenir obsolètes.

Quand un homme politique, un écrivain ou un chroniqueur fait montre de courage, et d'intelligence, des meutes de robots préfabriqués par centaines dans des pseudo écoles de journalisme, ou d'instituts de « sciences politiques » mis au pas par d'ignobles camarillas, lui tombent dessus comme des hyènes.

Il suffit sur C.News de contempler Christine Kelly, son visage attentif à l'interlocuteur, mobile, pas nécessairement approbateur, mais attentif à la pensée profonde de l'invité, pour comprendre que la princesse Christine n'est peut-être pas toujours en accord avec l'interlocuteur mais qu'elle s'efforce de le comprendre, de l'aider à préciser, peut-être, sa pensée, à la moduler, car la modulation est une vertu intellectuelle inestimable pour tenter de rendre compte du mouvement du monde dans sa complexité et son ambiguïté fondamentale.

Ainsi me parait être C. Kelly rejetée, et menacée des pires sévices par la meute des hyènes et des chacals de l'arène médiatique.

C'est la raison pour laquelle, en ce jour de son anniversaire j'ai voulu lui rendre cet hommage dont j'aimerais tant n'avoir pas un jour à le regretter, tout comme celui, ci-dessous, de M. Verlaine Djeni.

(Le Scrutateur).

Christine Kelly, un exemple à suivre pour la diversité !

(https://www.bvoltaire.fr/christine-kelly-un-exemple-a-suivre-pour-la-diversite/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=christine-kelly-un-exemple-a-suivre-pour-la-diversite&utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=9eb8c20ea2-MAILCHIMP_NL&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-9eb8c20ea2-22813017&mc_cid=9eb8c20ea2&mc_eid=10beefac19 )

En octobre 2019, au lancement de la nouvelle émission quotidienne de CNews « Face à l’info », l’opinion ne retiendra que le focus fait sur Éric Zemmour. En effet, l’intellectuel devait y tenir une place d’honneur, notamment dans les commentaires liés à l’actualité, puis dans le face-à-face avec un invité.

C’est le Tout-Paris bien-pensant qui, comme un seul homme, va dénoncer le temps d’antenne donné à un intellectuel assumant ses positions conservatrices et souverainistes. Les tentatives d’entraves judiciaires se multiplieront, les intimidations s’enchaîneront, les menaces contre les annonceurs publicitaires se mettront en place, de viles et basses attaques seront relayées sur les réseaux sociaux, mais que nenni, la direction de l’information de la chaîne d’actualité ne cédera pas, quitte à affronter un mouvement social du personnel du groupe.

Voici le décor planté, décor dans lequel se retrouvera Christine Kelly.

De la journaliste originaire de la Guadeloupe, on se souvient qu’elle fut la première présentatrice noire d’un journal sur une chaîne d’info métropolitaine (LCI), mais aussi de son passage au CSA.

Dans le cadre de son activité professionnelle tout comme dans sa vie privée, Christine Kelly n’a jamais laissé transparaître ses positions politiques, contrairement à Audrey Pulvar, par exemple. On sait juste qu’elle s’engage pleinement dans des actions associatives et humanitaires, on se souvient également du livre qu’elle a écrit sur François Fillon, livre qui lui vaudra certaines critiques lors de la cabale judiciaire contre le candidat de la droite et du centre à la présidentielle.

Depuis les premiers numéros de #FaceAlinfo, Christine Kelly reçoit des menaces sur les réseaux sociaux, le tribunal de la bien-pensance lui reprochant, en tant que Noire, d’accepter de jouer la modératrice dans les débats avec Éric Zemmour ; on lui rappelle sa couleur, on lui rappelle ses origines, certains n’hésitant pas à la qualifier du sacro-saint fascisme dont sont affublés les partisans de l’intellectuel. La journaliste affronte ces attaques ad hominem avec une belle dignité qui fait forcément plaisir.

Le cas Christine Kelly relève de ce bon sens qui devrait caractériser chacun d’entre nous. Accepter le débat, même face à des contradicteurs avec lesquels on ne partage aucune idée, c’est faire la promotion de l’intelligence, c’est démontrer notre capacité à pouvoir entamer cette introspection si chère aux penseurs. En effet, notre libre arbitre découle de notre aptitude à pouvoir regarder en nous afin d’optimiser notre perception, notre émotion et, ainsi, adapter nos actions à l’ensemble de nos retours sur expérience.

Dans le tome 3 du Traité de la nature humaine, le philosophe écossais David Hume écrit : « Si la morale n’avait naturellement aucune influence sur les passions et les actions humaines, il serait vain de prendre tant de peine pour l’inculquer et rien ne serait plus stérile que cette multitude de règles et de préceptes qui abondent chez tous les moralistes. »

Christine Kelly, par son intelligence, son acceptation du débat et son sourire, est un exemple pour tout le monde, elle est la fierté des femmes, mais particulièrement des femmes noires, et nous sommes nombreux à regretter que le système choisisse Assa Traoré ou Danièle Obono comme icône, ces derniers jours.

Quelle chance vous avez, Madame Christine Kelly, vous qui défendez aussi fortement la France, d’être née la vieille de la fête nationale, mais c’était un signe…

Merci pour tout et, surtout, ne lâchez rien car nous sommes nombreux à vous soutenir.

Verlaine Djeni.