9 Juin 2020
Pauvre petit morveux.
Pauvre petit morveux qui n’a toujours pas compris ce qu’était un chef de l’État ! Pauvre France, surtout, qui de dégringolade en dégringolade en est arrivée là. Et pauvre France, qui maintenant reçoit ses ordres d’une famille de délinquants venus du Mali. Car jusqu’à présent dans une affaire accablante pour le de cujus, c’est la délinquance qui a le dernier mot - une délinquance venue de l’étranger, de surcroît, double peine pour la France. C’est comme si le diable après avoir permis à la République de s’installer par le crime, voulait chasser celle-ci par le crime après qu’elle eut pourri la France jusqu’aux tréfonds de ses racines. Ah ! Que François
Mitterrand a bien travaillé ! Le coup de grâce, c’est lui. Ses successeurs ne sont que de chétifs excréments du grand malentendu. (LS)
La ministre de la Justice Nicole Belloubet s’est défendue lundi 8 juin de vouloir intervenir dans une affaire individuelle après qu’Emmanuel Macron lui a demandé de se pencher sur le dossier d’Adama Traoré, décédé en 2016 lors d’une arrestation, a indiqué son entourage.
« Il n’appartient pas au garde des Sceaux d’intervenir dans une affaire individuelle », a assuré l’entourage de la ministre à l’AFP. « Il n’est pas question d’intervenir dans une procédure individuelle », a-t-on martelé de même source.
« Mais Nicole Belloubet est responsable du service public de la justice. A ce titre, elle est toujours disponible pour répondre aux interrogations sur le bon fonctionnement de la justice », a ajouté cette source, évoquant notamment le respect du contradictoire, des délais d’instruction, de la présomption d’innocence.
L’Elysée a indiqué lundi qu’Emmanuel Macron avait demandé au gouvernement « d’accélérer » dans ses propositions pour améliorer la déontologie des forces de l’ordre, face à la multiplication des manifestations contre le racisme et les violences policières.
Le président de la République a demandé à la garde des Sceaux de se pencher sur le dossier du décès en 2016 d’Adama Traoré, un jeune noir de 24 ans, lors d’une arrestation. Invitée vendredi sur BFMTV/RMC à réagir sur les développements de l’affaire Traoré, Nicole Belloubet avait rétorqué : « Sur l’aspect judiciaire de l’affaire, s’il y a quelqu’un qui ne peut pas parler, c’est bien moi. »
Un « dysfonctionnement institutionnel »
« Je vous demande de respecter la séparation des pouvoirs.( comme si ces délinquants s'intéressaient à la séparation des pouvoirs dont ils n'ont même la plus petite idée de ce qu'il s'agit. Note de LS). La loi interdit à la garde des Sceaux d’intervenir dans des affaires individuelles », a réagi lundi sur Twitter l’avocat de la famille Traoré, Yassine« Comment répondre à un dysfonctionnement systémique (le traitement judiciaire des violences commises par les forces de l’ordre) par un dysfonctionnement institutionnel (intervention de la ministre dans une affaire individuelle) tout en ne traitant qu’un cas particulier », s’est indigné le Syndicat de la Magistrature (SM, extrême gauche).
L’Union syndicale des Magistrats (USM, majoritaire) a déploré que le président de la République « oublie encore une fois le principe de séparation des pouvoirs » et « récidive en sollicitant une intervention directe de la ministre de la Justice ».
« Comme il avait déjà pu le faire dans l’affaire Halimi, par exemple, il sort de son rôle institutionnel qui est de garantir l’indépendance de la Justice et non de se mêler du traitement d’un dossier particulier », regrette l’USM dans un communiqué.
L’USM martèle que cette indépendance « interdit les pressions extérieures sur les magistrats qui doivent pouvoir prendre leurs décisions sereinement ». Et conclut que « la demande du président de la République que madame Belloubet, garde des Sceaux, se penche sur le dossier Traoré est donc inacceptable ».
Lundi soir, le site de « l’Express » a toutefois affirmé que la garde des Sceaux allait recevoir mercredi la famille d’Adamé Traoré. Une information rectifiée dans la foulée par le comité La Vérité pour Adama sur Twitter : s’il confirme que l’avocat de la famille a bien été contacté dans le but d’organiser une rencontre, la famille a refusé. « La famille d’Adama Traoré rappelle qu’elle attend (notons le ton autoritaire et impérial. Note de LS) des avancées judiciaires, et non des invitations à la discussion qui n’auraient aucune finalité procédurale », écrit le comité.