11 Janvier 2020
La logique est la science ayant pour objet l'étude, surtout formelle, des normes de la vérité. Elle est constitutive de la recherche authentique de la philosophie en ce qu'elle permet de démasquer les erreurs, ou les mensonges du discours humain.
C'est pour cela que la plupart des politiciens n'aiment pas la philosophie, et surtout cette partie d'elle-même, la logique, qu'ils s'efforcent de détourner au profit de leurs intérêts.
Au temps, déjà lointain de mes études philosophiques la bibliographie était maigre et chétive, sur la logique, même à Paris. C'est chez un bouquiniste des bords de Seine que je finis par trouver un exemplaire de la Logique de Goblot, ouvrage recommandé par le professeur de philosophie des sciences M. René Poirier.
J'avais eu plus de chance que maint de mes condisciples. Je travaillai avec sérieux, mais il faut le reconnaître avec ennui à l'acquisition de ce savoir pourtant essentiel.
Mais de mes peines je me trouvais récompensé par les flèches aiguës lancées par le cher Molière, à l'encontre des sophistes de tous ordres, qui en son temps, comme au nôtre, enténèbrent l'esprit des braves gens.
Sophistes disais-je !
Oui, de ces personnes qui usent d'arguments, de raisonnements spécieux, malignement trompeurs, si finement repérés, dénoncés et pulvérisés autrefois par le divin Platon.
La secte des sophistes, qui comme les prolétaires du XIX siècle selon Marx n'ont pas de patries, sont aussi de tous les siècles, maintenant et toujours pour les siècles des siècles.
Leurs repaires et arsenaux sont le demi monde de la politique, et les officines médiatiques aux ordres de tout commanditaire bien friqué.
Mais la logique, bien assimilée, méditée, pratiquée est la mortelle ennemi de cette odieuse camarilla.
Il arrive même que des gens honnêtes et bons logiciens, retournent contre les menteurs même les plus subtils les armes de la logique que ces messieurs trafiquent au profit de leurs boutiques.
Au temps où régnait sur la France un des plus talentueux menteurs qu'elle ait connu, le marchand d'orviétan François Mitterrand, de plus en plus connu, grâce au Scrutateur, sous son titre de François le fécal, un prodigieux dessinateur, Jacques Faizant, s'activait à soulever le masque en traduisant, ironiquement, en langue sophistique la rhétorique élyséenne.
Mais il existe actuellement des traités de logique fort bien faits, je me permet de vous signaler celui de Bruno Couillaud publié chez François-xavier de Guibert, que je n'ai connu qu'en 2004, à la veille de ma retraite. Rédigé pour des étudiants (et gens de tous âges curieux des choses de l'esprit) il intègre au corpus des images, notamment humoristiques au service de la démonstration. C'est ainsi que fut égratigné François le f.... ! en images et en sophismes grossiers comme il les pratiquait. Jetez donc un regard attentif au dessin de Faizant et au discours du f …. !
Je propose un autre dessin où la sophistique est manifeste aussi, et il est bon qu'elle fasse rire, car le rire est libérateur.