17 Janvier 2020
J'ai tout de suite éprouvé le désir de publier cet article. Et puis j'ai réfléchi. Il faut toujours réfléchir, car une publication va susciter des réactions positives ou négatives. Surtout dans le domaine dont il est question, celui de la sexualité, de la dérive des mœurs et de la pornographie. Car il faut tenir compte du faux respect-humain. Beaucoup ne veulent en effet pas paraître ringards, moralisateurs, et Tartuffe. Cela part d'un bon naturel, mais n'est très souvent que la marque de caractères faibles et craintifs et aussi d'une certaine immaturité très juvénile, trop adolescente (mais hélas pas seulement adolescente!). Car, contrairement à ce qu'ils croient les adolescents sont bien fragiles sur ce plan là. Désobéir à papa/maman, s'écarter des règles du surmoi, comme disent les PSY.. synonymes de conformisme social leur paraît le comble de la maturité, alors que souvent c'est juste le contraire, alors qu'il faudrait refuser le suivisme. « Penser c'est dire NON » disait Alain.
Donc, j'ai réfléchi, et décidé de publier l'article qui suit. Je suis passé (il y a déjà quelque temps) par le fameux conformisme, mais je m'en suis assez vite, heureusement détaché.
Je me dois d'essayer de faire bénéficier les enfants d'aujourd'hui, et même peut-être quelques-uns de leurs parents de mes réflexions personnelles.
D'autant plus que les moyens d'action psychologique ont fait d'énormes progrès et multiplié les dégâts. Nous en parlons assez souvent sur le Scrutateur. Contre le développement d'une société larvaire, anémiée déshumanisée il faut se prémunir.
Voici donc l'article de la revue Liberté-Politique qui quoique bref souligne quelques manipulations détestables des puissances masquées.
Je me suis permis de l'illustrer par des photos que je crois éclairantes. (LS).
http://www.libertepolitique.com/Actualite/Editorial/Netflix-la-deseducation-internationale
Depuis quelques jours, dans toute la France s’étale une campagne d’affichage pour une série pour ados réalisée par la chaîne Netflix, et tristement intitulée Sexeducation. La chaîne américaine spécialisée dans les séries n’en est pas à son coup d’essai. Elle vient de réaliser une série sur le Christ représentant un scandale tellement inimaginable, que l’on ne peut l’imaginer... Cette production donne lieu à une bataille juridique musclée au Brésil. En France, la série a donné lieu à l’honteux clip de Frédéric Fromet sur France Inter, contre lequel nous avons lancé une action en justice.
La saison 1 de Seexeducation était accessible l’an dernier sur les écrans, voici la saison 2 qui s’apprête à être lancée.
Pour ceux qui auront eu le malheur de les croiser, les visuels de cette campagne d’affichage, dont l’obscénité n’a rien à envier au mauvais goût, s’imposent au regard, adultes comme enfants. Que penser des petits qui ne manqueront pas de les croiser à la sortie de l’école ou dans les transports ?
Le contenu de la série accentue encore la catastrophe : il est censé s’occuper d’éducation sexuelle, « donner des clés », et « briser des tabous ». C’est-à-dire initier les adolescents à la perversion ambiante dont nous sommes déjà plus que largement abreuvés. Il y a bien longtemps que l’on considère que le travail des parents n’est plus d’éduquer à l’amour leurs enfants. Même l’Education nationale est ici ringardisée : l’on confie à des réalisateurs pourris le soin d’abîmer leur regard et leur âme, à coups de millions de dollars et de slogans chocs.
Officiellement, la série est censée être déconseillée aux moins de 16 ans. L’on peut déjà remarquer que les panneaux s’adressent à la population toute entière dès le plus jeune âge. Concernant la série, il n’existe aucun contrôle, aucun filtre sur la plateforme Netflix, et nous pouvons aisément imaginer qu’ils ont été des millions – 40 pour la précédente saison – à se précipiter sur leur écran pour la regarder. Les ravages qui en ont résulté ont été innombrables. Les adolescents en sont ressortis avec une vision malsaine de la sexualité, où tout est possible au mépris des personnes, où le corps est instrumentalisé au profit d’un plaisir éphémère et destructeur. Netflix repasse le plat avec une 2ème série qui aggrave les choses.
L’enfer étant, comme toujours, pavé de bonnes intentions, la chaîne se défend de tout dessein malsain, en proposant à la vente pour accompagner les épisodes un manuel « éducatif », sur les sujets hautement minés que sont le consentement, le genre ou la contraception. Nous pouvons imaginer le pire… eh bien c’est pire, comme on le dit familièrement. La série revendique de s’inscrire dans « le mouvement de prise de parole des femmes et des minorités. » Vous avez dit minorités ? Nous nous doutons bien de quelles minorités il s’agit. La vulgarité du langage se drape dans l’art et s’acoquine à une pseudo-science, pour répandre des contre-vérités sur le corps et la sexualité et asservir la jeunesse mais aussi les adultes : « Même à plus de 30 ans et dix ans de sexualité derrière soi, on apprend des choses dans le manuel ! », ose écrire la photographe qui a illustré le guide.
Tout cela est objectivement furieusement tragique. Le chemin est ainsi soigneusement préparé pour le clic supplémentaire vers un site porno, dont on vante aussi les soi-disants « vertus éducatives ».
Que pouvons-nous faire ? Se désabonner de Netflix, pour commencer. Combien d’adultes ou d’adolescents, dans nos familles, ont souscrit à la chaîne pour pouvoir regarder leur série du soir ? Faire perdre de l’argent à Netflix est un bon moyen pour tenter de les faire réagir. Ensuite, agir sur le plan juridique. Nous ne pouvons laisser corrompre notre jeunesse à une aussi grande échelle en nous estimant déjà vaincus. Nous sommes malheureusement entrés dans une guerre sans merci dont l’objectif est l’aliénation et le saccage de la dignité humaine. Alors que beaucoup s’affairent pour la mobilisation de dimanche, il importe de se rappeler que le combat est sur tous les fronts.
François Billot de Lochner
Président de Liberté politique et de Stop au porno
Pour nous aider à mener nos actions en justice, nous comptons sur votre générosité ! Rendez-vous sur https://www.helloasso.com/associations/pornostop/formulaires/1.
J'ai ajouté à l'article de M. Billot de Lochner, deux reproductions du Meilleur des mondes, dans une édition de 1967. On voudra bien excuser les imperfections techniques. :
72 LE MEILLEUR DES MONDES
— Cela va de soi, ma mignonne, dit l’infirmière d’un ton rassurant. — De sorte que, reprit- elle, s’adressant de nouveau au Directeur, je ' l’emmène chez le Surveillant Adjoint de Psy- ll chologie. Simplement pour voir s’il n’y a pas
quelque chose d’ânÔrmâl.
chez le Surveillant. — Toi, tu vas rester ici, petite, ajouta-t-il, comme l’infirmière s’éloignait avec le sujet, toujours hurlant, confié à ses soins. Comment t’appelles-tu?
■— Polly Trotsky.
— C’est un nom excellent, ma foi, dit le Directeur. Sauve-toi maintenant, et va voir si tu peux trouver un autre petit garçon pour jouer avec toi.
L’enfant s’enfuit en bondissant parmi les buissons, et fut bientôt hors de vue.
— Quelle petite créature exquise ! dit le Directeur, la suivant des yeux. Puis, se tournant vers ses étudiants : Ce que je vais vous exposer à présent, dit-il, pourra vous sembler incroyable. ^4 Mais aussi, quand on n’a pas l’habitude de l’histoire, la plupart des faits relatifs au passé semblent effectivement incroyables.
Tl révéla l’ahurissante vérité. Pendant une h. . longue période avant l’époque de Notre I ci môme au cours de quelques génération1.'LE MEILLEUR DES MONDES 73 postérieures, les jeux érotiques entre enfants avaient été considérés comme anormaux (il y j eut un éclat de rire) ; et non pas seulement comme anormaux, mais comme positivement immoraux ■ (non!); et ils avaient, en conséquence, été rigoureusement réprimés.
Le visage de ses auditeurs prit un air d’incrédulité étonnée. Quoi, les pauvres petits gosses n’avaient pas le droit de s’amuser? Ils ne parvenaient pas à le croire.
Les adolescents mêmes, disait le D. I. C., les adolescents comme vous...
Ce n’est pas possible!
A part un peu d’auto-érotisme et d’homosexualité, pratiqués en cachette — absolument rien.
■—- Rien?
Dans la plupart des cas, jusqu’à ce qu’ils eussent plus de vingt ans.
Vingt ans? firent les étudiants en écho, en un chœur bruyant de scepticisme.
Vingt ans, répéta le Directeur. Je vous ai dit que vous trouveriez cela incroyable.
—■ Mais qu’arrivait-il? demandèrent-ils. Quels étaient les résultats?
Les résultats étaient terribles.
Une voix profonde et sonore s’interposa dans le dialogue et les fit sursauter.