17 Décembre 2019
Réforme de la haute fonction publique : révolution en vue à l'ENA..
La petite devinette du jour est la suivante : qui dans le gouvernement Raffarin a engagé une réforme de l’ÉNA (ainsi que celle de la retraite des fonctionnaires) ?
Allez ! Le mystère est une position trop confortable pour qu’un esprit bien élevé s’y maintienne : c’est... Delevoye, ha ! ha ! ha !
C’est bien, la preuve que tous les cons ne sont pas superstitieux.
Etpuisque nous en sommes aux considérations générales, observons que depuis 1974, quand on est incapable d’administrer un pays convenablement, c’est-à-dire de piloter comme il convient le navire, on réforme à tour de bras sans aucun rapport avec l’intérêt de la bonne marche des choses. Vieille technique de distraction qui permet d’embrouiller les esprits.
Et puisque nous en sommes aux devinettes et qu’il a été (assez ironiquement) question du quatorzième mandat (rémunéré) du sieur Delevoye, que le Premier ministre prétend de bonne foi avoir ignoré, celui-ci portait sur la Présidence du Conseil Économique, Social et Environnemental - activité qui n’a pourtant rien de comparable à une loge maçonnique ou à quelque mission secrète. Alors évidemment se pose une importante question : que font nos services de renseignement ? Seraient-ils trop occupés à fliquer le pékin pour se renseigner sur les activités de nos excellentes excellences ? Ou bien est-ce le terrorisme issu de la nouvelle sociologie française qui occupe toute leur diligence au point d’ignorer les activités officiellement officielles des personnes chargées de conduire les affaires de la France ?
Il est quand même dommage que l’on n’enseigne pas à l’ÉNA que gouverner c’est prévoir. Or savoir, c’est déjà pouvoir prévoir un peu. Mais le XXIe siècle n’est-il pas celui de la défaite de l’intelligence ?
Enfin, autre devinette, combien de temps les plaisanteries - idiotes - que nous assènent nos autorités légales vont-elles continuer ?
À toutes fins utiles, voici de petites indications sur l’activité rémunérée et incompatible avec une fonction gouvernementale qu’exerçait le sieur Delevoye et que l’on ignorait à l’Hotel des Maquignons. Il est vrai qu’à l’ÉNA, on apprend à parler avec autant d’assurance que d’ignorance. C’est du reste ainsi que petit à petit la langue de bois est devenue la langue des dieux : un poème ! Les énarques font au moins quelques heureux, car toutes leurs plaisanteries ravissent quelques-uns et font même le plus grand bonheur de ceux qu’on appelle, étrange coïncidence, les énarques.