15 Novembre 2019
Patrice Quarteron est un combattant français de muay-thaï né le 20 mars 1979 à Sevran. Il remporte le titre de Champion du monde IKF dans la catégorie des poids lourds en 2008.
Mais ce quadragénaire arrivé à l'âge de la retraite sportive s'avère en train de devenir un combattant de la citoyenneté française. Son langage est dru, cru, direct et, me semble-t'il efficace. C'est le langage de sa génération et de son milieu social. Voudrais-je parler ainsi, je serais fort embarrassé. Je suis un vieux monsieur de la vieille France des Antilles, et j'ai enseigné la philosophie et la littérature. J'ai du mal à utiliser couramment les mots de « merde », et de « cul » appliqués à mon prochain. Mais attention, je ne suis pas en train de prendre des allures suffisantes à l'égard de ce jeune homme (oui 40 ans, mais moi, bientôt 78 !!!) que je crois par ailleurs parfaitement capable de parler, bientôt, un langage plus chatié. Il est intelligent, mais qualité encore supérieure à mes yeux, il est courageux et non conformiste. Ecoutez-le s'exprimer sur les Antennes de Sud Radio.
Ce langage n'est pas très classique au regard des canons de la rhétorique philosophique classique. Cependant il y a toutes les chances pour que ses paroles, même, accidentellement, dans leurs excès, soient plus efficaces pour être comprises des gamins des classes terminales d'aujourd'hui (sauf dans les lycées Henri IV ou Louis le Grand) que le langage si rigoureux soit-il d'un Emmanuel Kant : « Agis toujours de telles sorte que la maxime de ton action puisse être érigée par toi en loi universelle de la nature ». Nombre de mes collègues, de tous horizons philosophiques, sont en train de sourire, même s'ils ne l'avoueront pas.
Cher Patrice lui dirais-je, tirer à balles réelles sur une foule, ce n'est pas chose facile à légitimer dans une nation civilisée. Et pourtant civilisation n'étant pas synonyme de déliquescence et de diarhée mentale, il est nécessaire de se poser la question d'une telle légitimité dans certains cas. Faute de quoi on se trouve un jour dans la nécessité de déclencher des guerres défensives autrement destructives et meurtrières que la répression ferme et continue des tentatives de subversion sociales et politiques.
Le gâtisme éthique de ce que nous appelons, à tort, « nos élites » confine, en effet actuellement, à la trahison et nous ne sommes plus très loin de ce que dirait Patrice s'il contrôlait mon clavier : « ça va péter » !
Ecoutez cet homme ? Cliquez sur le lien ci-dessous lisez l'article, mais mieux encore et surtout écoutez le propos de Quarteron, paternellement questionné par André Bercoff.
Patrice Quarteron : "Qu'est-ce qu'il y a de choquant dans ce que dit Zineb ?
https://www.sudradio.fr/faits-divers/patrice-quarteron-ils-vont-dans-le-sens-du-vent/