31 Octobre 2019
Ary Chalus et Marie-Luce Penchard sont sortis libres de leur garde à vue. L'affaire est-elle pour autant terminée ?
Attendre et voir.
Par Le Parisien
Le 30 octobre 2019 à 22h12, modifié le 30 octobre 2019 à 22h50
Ce sont les recrutements suspects d'un même collaborateur qui ont conduit les deux élus en garde à vue ce mercredi. Ary Chalus, président LREM de la Région Guadeloupe, et Marie-Luce Penchard, sa vice-présidente et ancienne secrétaire d'Etat de l'Outremer dans les gouvernements Fillon, sont soupçonnés de détournement de fonds publics.
L'enquête se concentre sur les éventuelles irrégularités de l'embauche de l'ancien directeur financier de la collectivité de Saint-Martin et actuel directeur général de la SEM Patrimoniale en Guadeloupe, Pascal Averne. Entre janvier 2015 et le 30 avril 2018, ce dernier a en effet occupé à la fois les fonctions de directeur de cabinet à la mairie de Basse-Terre - dont Ary Chalus est le maire - et d'inspecteur général des services au Conseil régional de Guadeloupe.
Selon le procureur de Basse-Terre, Jean-Luc Lennon, « c'est le chevauchement de ces recrutements qui interpelle ». L'enquête doit s'attacher à déterminer « les modalités de ces recrutements ».
Alors que cette garde à vue venait de lui être notifiée, Marie-Luce Penchard a été prise d'un « petit malaise » mais, après l'intervention des pompiers, son état de santé a été jugé « compatible avec la garde à vue ».
Pascal Averne avait lui déjà été placé en garde à vue il y a deux semaines et en était ressorti libre.