24 Octobre 2019
Les études islamiques du Coran tendent à en faire une analyse littérale, et non symbolique. De ce littéralisme il est question dans cette tribune (voir plus bas l'article du jour) de musulmans français désireux de s'arracher au littéralisme coranique. Cela est-il possible ? L'avenir le dira. Espérons que cela le sera, pour le salut de la France et de chacun d'entre nous.
En société, et pas seulement dans le domaine religieux, on parle souvent par images et symboles.
Par exemple dans les Evangiles il est dit « Si ton œil est pour toi occasion de péché, si ta main est, pour toi, occasion de péché alors arraches les », (https://rcg.org/fr/questions/p025-fr.html ).
Sauf par une infime minorité de malades mentaux, dans l'histoire des sociétés chrétiennes ces préceptes ont toujours été pris au sens symbolique, au second degré. Sinon, chers amis, que d'aveugles (au sens littéral) que de manchots aurions nous à déplorer ?
D'autre part il existe dans l'Eglise catholique, - si décriée par tant et tant d'entre nous, dans la société qui fut chrétienne, et dont l'histoire et la philosophie, et la théologie, sont si décriées actuellement par de fieffés ignorants qui claxonnent leur ignorance à grands coups de débilité médiatique (notamment), - il existe donc des instances théologiques philosophiques et juridiques (le pape et les évêques) qui ont pour fonction de réguler l'interprétation de leurs écritures. Et ces instances comprennent des intellectuels de hautes volées dans tous les domaines du savoir.
Ces institutions régulatrices n'existent pas (encore) dans l'islam, où les imans ne sont même des prêtres ordinaires, et ne reçoivent pas de formation normée. Ils n'ont pas non plus de pape et d'évêques.
Il est utile de réfléchir à ces choses, au lieu, par paresse, et/ou lâcheté, d'aboyer avec les ennemis du catholicisme. L'affaiblissement de notre religion qui fut l'âme de notre peuple étant une porte béante ouverte à notre effondrement, et du grand remplacement « spirituel » qui menace au profit de l'islam dur. (Le Scrutateur).
Quand Macron, lors de son déplacement à Mayotte, le 22 octobre, esquive la question du port du voile, estimant que « la priorité du moment, c’est de lutter contre la radicalisation et de renforcer notre politique de lutte contre ce qu’on appelle le communautarisme », il fait mine de ne pas comprendre que le voile est, précisément, en France métropolitaine, le signe d’un communautarisme et d’une radicalisation qui s’étendent.
Rares étaient, jusqu’à présent, les musulmans qui condamnaient le voile. Mais voici que, pour répondre à la tribune intitulée « Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ? », publiée dans Le Monde, 101 personnalités françaises « de culture ou de confession musulmane, humanistes, progressistes et féministes » dénoncent, dans l’hebdomadaire Marianne, le port du voile, qu’elles qualifient de « sexiste » et d’« obscurantiste ». Leurs propos résonnent comme une leçon à notre Président. Citons-en les extraits les plus significatifs.
« Notre pays se déchire depuis trente ans au sujet du port du voile de certaines Françaises de confession musulmane. Ces femmes sont de plus en plus nombreuses, tant l’influence des prédicateurs extrémistes est très forte […]. Le port du voile est le signe ostentatoire d’une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c’est stigmatiser leur présence dans l’espace public […]. LES musulmanes ne portent pas le voile, sachez-le bien. Ce sont DES musulmanes qui le portent. DES musulmanes qui font une lecture patriarcale et faussement littéraliste du texte coranique. DES musulmanes et DES musulmans qui refusent l’intelligence de la foi, qui refusent d’allier la foi avec l’exercice de la Raison critique. »
Bien sûr, les auteurs de ce manifeste sont des personnes libérées de l’emprise islamique. On aimerait qu’elles fussent encore plus nombreuses pour éclairer les consciences. On entend trop de commentateurs justifier, au nom de la liberté d’opinion et du droit à la différence, l’expression de pratiques communautaires. Ce matin encore, à « L’Heure des pros », sur CNews, un intervenant disait préférer, au témoignage d’une signataire, celui d’une femme voilée qui, la veille, assumait le port de son voile, déclarant : « C’est le fruit d’un cheminement personnel, c’est une démarche religieuse, c’est un respect pour Dieu, donc j’en profite pour dire que ce n’est pas un signe de soumission. »
C’est peut-être vrai dans des cas exceptionnels, bien qu’on puisse se demander si cette rhétorique n’est pas une façon de faire accepter le voile. Qu’on le veuille ou non, quelles qu’en soient les raisons historiques, le port du voile est, de nos jours, le signe qu’on veut se mettre à part et qu’on revendique l’islamisation d’une partie de la société. Même dans des quartiers qui ne sont pas réputés sensibles, des femmes qui ne portaient pas, autrefois, le voile le portent aujourd’hui. On pourrait écouter, pour mieux comprendre ce que signifie le voile, la conférence prononcée, le 17 août 2015, par Souâd Ayada, inspectrice générale de philosophie, spécialiste de spiritualité et philosophie islamique, intitulée « Les divisions de l’islam : sur la question du voile et du jihâd ».
On peut se réjouir que des esprits lucides, y compris de confession musulmane, donnent tort à Macron, qui n’a pas le courage de prendre position sur la question du voile. Ils sont plus soucieux de l’unité de la France que notre Président mondialiste !