12 Septembre 2019
Un monde sens dessus dessous Un graphique publié par les Nations Unies (2019) montre les dix pays les plus peuplés du monde en 1990, 2019, 2050 et 2100 (projections). Sauf cataclysme majeur, on voit ainsi que le Nigeria (900 000 km2 et 733 millions d'âmes) talonnerait en 2100 la Chine (9 500 000 km2 et une population réduite à 1,065 milliards d'âmes) ! L'Europe et la Russie pourraient alors disparaître des écrans radars avec une population âgée et en dépit de l'immigration africaine
Le Scrutateur sera absent toute cette journée du 12 septembre 2019. En attendant pour demain le prochain article je vous propose cette étude publiée sur le site Hérodote.
Article qui donne à penser, mais qui ne doit pas être pris pour une conclusion objective. En histoire rien n'est inéluctable, beaucoup est aléatoire.
Mais la menace qui plane sur l'Europe peut être attribuée à une crise de sa pensée. Quand un peuple, ou une nation oublie, où même trahit sa culture et son origine, chrétienne en ce qui nous concerne, il faut s'attendre au pire. Je lisais récemment une information cataclysmique : de jeunes Français se font stériliser quand ils ont eu deux enfants, pour ne pas contribuer au … réchauffement climatique en contribuant à l'augmentation de la population mondiale. Tout est dit.
Le vieil adage selon lequel « c'est par la tête que le poisson pourrit » est toujours actuel. Elie, Elie, pourquoi nous as-tu abandonné » ? (Le Scrutateur).
(https://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=217&ID_dossier=227 )
Le monde comptait 1,6 milliards d'hommes en 1900 et pas moins de 6 milliards d'habitants en 2000.
Cette croissance très rapide s'est accompagnée d'une amélioration sans précédent des conditions de vie moyennes de l'humanité : disparition des grandes famines et augmentation de l'espérance de vie d'environ vingt ans. Mais en dépit des apparences, l'explosion démographique est derrière nous ! D'ores et déjà, l'indice de fécondité global - hors Afrique noire - est de 2,1 (source). Il est à peine nécessaire pour assurer le renouvellement de la population.
Certes, sur sa lancée antérieure, la population mondiale va encore augmenter de moitié pour atteindre 8,5 milliards d’êtres humains en 2035 et peut-être plus de dix milliards en 2050. Mais elle devrait ensuite se stabiliser ou même décliner, à moins d'une surprise du côté de l'Afrique.
Cette évolution tient à une forte baisse de la fécondité dans presque toutes les régions du monde, à l'exception notable de l'Afrique subsaharienne. Ces constatations ressortent des tableaux annuels [2015, 2016, 2017, 2018, 2019] que publie la Division de la Population des Nations Unies et des analyses et projections associées à ces donnée (une projection est seulement une hypothèse, pas une prévision ou une prédiction). Vous pouvez télécharger ci-après le document intégral (version anglaise).
Dans l'ensemble, et malgré les apparences, l'explosion démographique et la crainte d'un trop-plein d'hommes sont derrière nous. Faut-il nous en réjouir ? Pouvons-nous espérer que cela nous conduise vers un monde stable, baignant dans la quiétude et le bonheur ?
Nous le pourrions si la baisse de la fécondité s'arrêtait au niveau où se renouvellent les générations, avec une moyenne de 2 enfants par femme arrivant à l'âge adulte.
Ce palier est indispensable sur le long terme pour éviter la disparition d'une société humaine. Or, il est d'ores et déjà enfoncé dans la plupart des pays occidentaux, en Extrême-Orient et dans certaines régions du sud de l'Inde comme le Kerala.
Plusieurs pays d'Europe, le Japon ou encore Taiwan voient déjà leur population diminuer. L'immense Chine (un homme sur cinq) pourrait plafonner en 2050 à 1,4 milliards d'habitants, soit à peine plus qu'aujourd'hui.
C'est du jamais vu en temps de paix dans l'Histoire de l'humanité (note).
Entrevues par le grand démographe Alfred Sauvy, les conséquences humaines, sociales et politiques de l'« hiver démographique » sont difficiles à mesurer.
Entrevues par le grand démographe Alfred Sauvy, les conséquences humaines, sociales et politiques de l'« hiver démographique » sont difficiles à mesurer.
Rappelons-nous simplement que les années les plus noires de l'Histoire européenne (1914-1945) ont coïncidé avec ses années de plus faible fécondité... Et que la fabuleuse embellie dont a bénéficié le Vieux continent de 1945 à 1973 était corrélée à une natalité exceptionnellement forte, en généralproche d'une moyenne de 3 enfants par femme.
Notons enfin que l'explosion du chômage, à partir de 1973, a suivi en Europe l'effondrement de la natalité. Ce paradoxe vient d'une simple réalité : l'envie de fonder une famille et de prolonger la chaîne des générations reste pour tous les hommes la plus efficace incitation au travail, à l'investissement et au progrès social.
Certains écologistes et le démographe Hervé Le Bras veulent voir dans la baisse de la population occidentale un remède à la surexploitation de la planète. Mais la chose reste à démontrer car l'environnement naturel souffre davantage de notre mode de vie (étalement urbain, voiture, avion) que de la taille de nos famille