1 Septembre 2019
Attaque au couteau à Villeurbanne : l'assaillant présente "un état psychotique, avec un délire paranoïde", d’après la voix de la Justice, certes locale, mais déjà prête à excuser tout danger pour la France, à plus forte raison si celui-ci n’est ni Français blanc ou noir, ni chrétien,. Il est vrai que les Français, les chrétiens et les blancs en général - au vu de leurs méfaits dans l’histoire - méritent la plus grande sévérité en termes de foudres jupiteriennes et républicaines.
La voix de la Justice de circonstance ouvre donc une nouvelle page de la justice révolutionnaire : la psychiatrophilie, c’est-à-dire une docte, mais superficielle référence à la psychiatrie dans l’ignorance volontaire et même dans le déni des causes de l’état évoqué à des fins absolutoires. Il y a là un grand changement par rapport aux années-lumières du procès Louis XVI où il s’agissait de charger la bête en diagnostiquant une rage porcine à caractère despotique et cannibale à prépondérance despotique nécessitant une prophylaxie radicale. Les temps ont changé : de nos jours les thèses de Jean-Jacques Rousseau sont arrivées à maturité et il apparaît de façon certaine que ce sont les occidentaux qui attirent dans ses installations un tiers-monde innocent et naïf. Celui-ci, devant le guet-apens occidental, n’a guère d’autre choix que de pourvoir l’autre monde en migrants d’un genre premier venu.
Robespierre et Rousseau se rejoignent enfin dans l’association d’une autorité et d’une vision. C’est une association de ce genre qui avait redressé l’Allemagne après sa défaite de 1918, et surtout après la terrible crise économique de 29, c’est-à-dire dans les années 30.
Évidemment la psychiatrophilie judiciaire, très à la mode aujourd’hui, si elle détecte très bien déséquilibres et déséquilibrés, n’en fait pas moins une impasse totale sur les causes des déséquilibrés évoqués (à savoir états psychotiques et délires paranoïdes, par exemple) qui sont pourtant bien connues puisqu’elles sont exclusivement coraniques. Une simple vérification statistique a permis aux spécialistes de le certifier avec une marge d’erreur de 0 à 0,5%. Mais la justice républicaine n’a que faire des statistiques (comme elle n’a que faire de la justice, disent les méchantes langues - pas seulement méchantes, du reste : certainement un peu socialophobes, aussi).
La voix de la Justice klaxonnante a donc raison d’écarter la piste terroriste. Il n’est de piste terroriste que du côté de l’appareil judiciaire. C’était déjà le cas lorsque l’accusateur public s’appelait Fouquier-Tinville et que la Terreur avait été érigée en modus operandi par l’autorité suprême d’alors, Robespierre en personne, dont on dit aujourd’hui - non sans raison, du reste - que c’était était un déséquilibré. Mais motus.