3 Août 2019
Une lectrice, madame Chantal Etzol, nous adresse ce commentaire sur la crise du CHU. Commentaire qui ajoute un complément très utile pour comprendre ce qui se passe. (LS).
Il est bon que Le Scrutateur ait précisé entre parenthèses le parti de la dame victoire en question, car les problèmes ne datent pas d’hier et le fonctionnement du CHU a le malheur de cumuler des « spécificités », aux inepties développées par les gouvernements socialistes successifs depuis le florentin.
Déficit budgétaire chronique : combien d’accouchements ou de soins à des « migrants illégaux », jamais payés ou non remboursés ? SS, AMG, à jours ? Combien d’avortements à 13,14 ans (et pour l’avenir, combien de PMA) tous remboursés ? Combien de dossiers perdus, de blocages par des enragés de l’indépendance, de vol de matériel, d’équipements, par un « personnel » honnête, à TOUS les niveaux ? Ah, mais chut ! Il vaut mieux SE servir que servir… Y PA TA YO… Cé Tan nou !
Gestion des admissions : Pourquoi au CHU PAP-ABYMES, l’unique voie d’entrée à l’hôpital est le service des Urgences, quel que soit le motif et même avec un courrier en bonne et due forme d’un médecin (sauf en ophtalmologie, pédiatrie et quelque autre service ; et comme le pratiquent pourtant sans problème, tous les hôpitaux nationaux où des patients intègrent directement le service correspondant à leur pathologie) ?
Gestion de la santé et médecine de ville : N’est-ce pas Madame Martine Aubry qui, dans le cadre de ses fonctions gouvernementales, estimait qu’il y avait 20000 médecins en trop en France et, en conséquence, réduisait le « numérus clausus » à sa plus simple expression ?
Et qui, pour faire « social » et rajouter des structures aux structures, a supprimé le tour de garde par commune, des médecins généralistes, assez efficace finalement,… pour le remplacer par des maisons médicales sous équipées (voire pas équipées) ouvertes mais « réorientant » vers l’hôpital, après 23,24h ?
L’ancien tour de garde se faisait par commune, entre généralistes qui précisaient à l’avance à l’un de leur collègue acceptant de l’organiser, leurs jours de congé souhaités. Le tour était soumis à l’approbation de tous avant d’être officialisé. Chacun assurait une nuit par semaine, de 20h à 8H il me semble, et un week-end par mois, ou bien un médecin le Samedi et l’autre le Dimanche ainsi que les jours fériés. En bonne entente, si un médecin avait un problème
(familial, de santé ou autre) il pouvait toujours échanger son jour de garde avec un confrère, en le signalant.
Vaille que vaille, malgré les contraintes, cela fonctionnait plutôt bien et chaque médecin avait le matériel nécessaire dans son cabinet, prévoyant celui de petites urgences et de bobologie. Il n’envoyait aux urgences que les cas vraiment graves, les jonctions se faisant par pompiers-Samu.
Mais c’était sans compter sur « l’esprit de système » : la volonté de fonctionnarisation de la médecine, et les grandes phrases creuses pour des lendemains qui déchantent :
1. Une maison médicale, c’est… (sur le papier !)
Les maisons médicales sont des équipes pluridisciplinaires dispensant des soins de santé primaires, CONTINUS polyvalents et accessibles à TOUTE la population. Leurs actions visent à une approche GLOBALE de la santé, considérée dans ses dimensions physiques, mais aussi psychiques et sociales et une approche intégrant le curatif, préventif et la promotion de la santé. Elles inscrivent leur activité tant dans l’accompagnement individuel que dans une perspective plus COLLECTIVE et de santé publique, de promotion de la santé. Les maisons médicales s'appuient sur une DYNAMIQUE de participation COMMUNAUTAIRE et cherchent à développer l'autonomie des individus dans la prise en charge des problèmes de santé. Elles intègrent leurs actions en partenariat avec le réseau local.
Les maisons médicales sont des structures autogestionnaires, c’est-à-dire que chaque travailleur peut être membre de l’assemblée générale de l’ASBL et participer à l’organisation et à la gestion du PROJET. [tous les grands mots!]
2. Maison médicale et pratique
La pratique solo : JADIS modèle traditionnel du médecin de famille.
La pratique en duo : Les deux médecins peuvent continuer de pratiquer dans leur cabinet respectif ou bien se partager un bureau médical mais le but de cette association est de partager la pression pour assurer l’accessibilité des soins aux patients, de se soutenir mutuellement, ou de faire des économies d’échelle.
La pratique en RESEAU : Il s’agit d’une association de cabinets de médecins généralistes, indépendants les uns des autres, parfois en lien par un réseau informatique, dont le but est notamment d’assurer une permanence en dehors des heures d’ouverture normale des cabinets et lors des absences de l’un ou de l’autre. Cette PERMANENCE étant RESERVEE aux patients des cabinets faisant partie du réseau.
[N’est -ce pas ce qui était considéré « autrefois » comme du compérage ? Vous avez dit Discrimination ? ]
A ma connaissance, dans les débuts, UNE maison médicale sur la commune du Moule pour Sainte-Anne, Saint -François, et le Moule : Superficie totale couverte ? Nombre d’habitants ? Equipements adéquats ? Combien pour PAP, Abymes, Gosier ??
Que reste-t-il, sinon les urgences de l’hôpital, où l’on peut être admis à 8,9h le matin et n’avoir toujours vu aucun médecin à 20h, voire plus tard le soir. [et ceci AVANT tout incendie].
Qui est alors responsable de l’engorgement ?
Au nom du perpétuel progrès, et des projets innovants, on promet toujours monts et merveilles sur le papier, mais rien ne change dans la réalité, chacun évacuant toujours sur autrui pour se dédouaner et considérant d’abord son intérêt personnel. Méthode bien connue et appliquée dans les Kolkhozes de l’URSS
Chantal Etzol.