5 Août 2019
En dehors des émotions collectives - encouragées, alimentées, soigneusement entretenues - que sait-on des ressorts des différentes aberrations comportementales d’origine plus ou moins narcissiques caractérisant la vie quotidienne au troisième siècle après « les Lumières » ?
Ceux qui ont lu Orwell, ce maître de l'ironie lucide, savent que la guerre c’est la paix, ceux qui ont connu la France d’avant Francois-le-Fécal constatent d’une part que le socialisme est une idée qui a fait son chemin et d’autre part que l’immigration est une chance pour la France, comme ils sont en mesure de le vérifier tous les jours. Ceux qui ont une certaine idée de l’Amérique savent également que la mythique route 66 n’a rien avoir avec la route Napoléon et que cette Amérique que chante Joe Dassin est une sorte de pneu de la fortune, quelquefois dégonflé voire carrément crevé mais pneumatique en tous cas, c’est-à-dire qui a un rapport avec l’air. Un peu comme l’époque actuelle.
Aussi ne faut-il pas s’étonner de l’hypothèse que pendant que les médias blâment Trump pour la tuerie d’El Paso, on puisse découvrir un jour que l’auteur du massacre était un gauchiste, un genre de Cesare Battisti par exemple - autrement dit un parfait innocent au sens bobomédiatique du terme. Presque une icône tout le temps que personne n’est en mesure de prouver qu’il a fait ce qu’il a fait.
Seul le temps révèle les ravages de la propagandastaffel. Et encore ! Trois siècles plus tard les coupeurs de tête sont encore célébrés comme artisans de paix et de progrès (social) par tous ceux que la seule idée de peine de mort plonge dans la plus profonde affliction - sauf quand elle est administrée par les assassins professionnels, les Brigades rouges, les FARC ou les égorgeurs habituels.
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