12 Août 2019
Une photo montrant Epstein et Trump est en train de faire le tour des écrans de télévision du monde (occidental) et des différentes productions de la presse d’imprimerie en qualité de photo officielle d’Epstein story.
Un type passionnant, ce Jeffrey Epstein, selon les critères habituels « people », « jet set » et tutti quanti qui servent de locomotives à l’administration de l’aéro-modelisme social de notre siècle si pneumatique. Passionnant comme son voisin de mœurs et de patronymophonie Weinstein. Applaudi par la presse gnangnan et coopté par les grands de ce monde jusqu’à ce qu’il rate une marche de l’escalier roulant du pavupapri, autrement dit jusqu’au jour où l’état de l’abjection quitta l’orbite d’un cercle d’initiés aussi puissants et malsains les uns que les autres pour se consumer dans l’atmosphère du scandale, voici - pour l’éternité - le cher Epstein au centre d’une actualité pour le moins sulfureuse.
En général, lorsqu’un équivalent Strauss-Khan américain accède à un surcroît de notoriété par un biais indésirable, on découvre alors, ou on fait semblant de découvrir, une proximité largement établie entre les grands donneurs de leçons bien politiquement corrects et les affreux en général et celui du moment en particulier. Car bizarrement le carnet d’adresse de ces messieurs du bois joli, chaque fois, recoupe le livre d’or de CBS news. Les animaux malades de l’abject sont en général de généreux contributeurs des « magic Clinton » ou des non moins magics Obama, comme tout ce qui quête - tout là-bas au USA - notoriété et... respectabilité.
Bien ancré dans la mouvance démocrate, Epstein l’était, cela ne fait de doute pour personne. La meilleure preuve en est que c’est avec une photo du de cujus en compagnie de Trump que les médias tant américains que français ont choisi d’illustrer l’hommage mortuaire rendu à la vieille complicité entre socialos et socialos compatibles qu’incarnent si bien les trois cas d’école que sont DSK, Weinstein et Epstein, chacun dans son domaine d’excellence. Trump, là-dedans, sans doute parce qu’il n’est pas inventorié en qualité d’excellent - le fait est que la forme laisse à désirer - se devait donc de figurer, noblesse (médiatique) oblige, sur la photo officielle en qualité de baudet de la fable. Les Clinton auront au moins quelque temps le loisir de renier Epstein avant que ne chante le moindre coq, CBS est du reste prêt à certifier qu’il doit y avoir erreur ou peut-être homonymie. I never had any sexual relationship with this Monica Lewinsky, jurait autrefois Bill C., espérant que personne ne découvrirait qu’il en avait été autrement avec Monica Lewinska.