11 Juin 2019
L'article d'hier du Scrutateur sur l'esclavage d'autrefois (du XIV ème au XIX ème siècle, seul pris en compte par la loi dite Taubira dans les Amériques : http://www.lescrutateur.com/2019/06/deportes-africains-de-jadis-et-juifs-extermines.comment-sans-s-en-douter-le-diable-a-porte-pierre.html ) a suscité un remrquable commentaire de madame Chantal Etzol. Je le transcris ici en article à part entière. (Le Scrutateur).
Madame Angot fait amende honorable…
Va-t-elle, ainsi que la clique à la solde de l’animateur Laurent Ruquier, payer des réparations ? Et à qui ?
Pour conserver son auditoire de « on n’est pas couché », Madame Angot se trouve obligée de faire amende honorable devant trois « notoriétés » du monde noir. Mea culpa ?
Je constate toutefois que certains ont droit à la parole plus longtemps que d’autres pour exprimer leur point de vue et développer leurs arguments. L’historien moins que le généticien ou le chantre de l’antiracisme.
Peut-être parce ce que tente de développer M Régent remet en question la ritournelle habituelle sur la responsabilité des blancs, seuls esclavagistes des noirs ; et spécialement ceux des Antilles françaises.
Problématique : L’esclavage était-il voulu et organisé au départ par la France et ses rois ?
Réponse de l’historien : « L’esclavage s’est développé dans les colonies françaises, alors qu’il était INTERDIT dans le Royaume de France depuis 1315. […] D’ailleurs un esclave qui venait dans le Royaume de France, s’il s’adressait à un tribunal, il pouvait devenir libre ; et souvent les tribunaux les reconnaissaient comme libres ».
Autre problème : Qui organisait la traite ?
Réponse de M. Régent : « Les bénéficiaires de ce système… l’ont mis en place dans le cadre de compagnies PRIVEES.
Les personnes qui en bénéficiaient (remarque en commentaire : à titre personnel) étaient des négociants, des maîtres français, étaient une part de la population française.
[…] Ce n’est pas LA France qui a réduit en esclavage L’AFRIQUE.
[…] Ce n’est pas une histoire noirs contre blancs. »
Ainsi M. Régent reconnait autant ses ancêtres esclaves noirs antillais que « libres » blancs corréziens.
Ce que la problématique ignore :
Que se passa-t-il à la Libération de l’esclavage ?
En 1794, près des 2/3 des esclaves furent libérés et des noms attribués pour rendre leur dignité à des Hommes réduits à l’anonymat par leurs frères africains, lors de leur capture.
Si, fréquemment, des noms communs furent utilisés directement, après inversion des syllabes ou des lettres d’un mot, par l’état civil, des maîtres soucieux du respect de leurs esclaves, pour exprimer l’estime qu’ils leurs portaient, n’hésitèrent pas à leur faire le don de leur nom de famille personnel.
Quelle conséquence dans notre société guadeloupéenne aujourd’hui ?
Selon Madame Angot, l’infidélité de l’Homme antillais est une conséquence directe de l’esclavage, par le déni du père biologique (l’enfant n’appartenant qu’au maître et reconnu comme descendant uniquement de la mère)
L’infidélité masculine serait-elle une conséquence fâcheuse de la période esclavagiste, comme l’affirme l’écri-vaine… Ou de la polygamie coutumière des sociétés africaines originelles des esclaves ?
Je regrette que sur ce point, l’avis de M. Régent n’ait pas été plus fréquemment sollicité.
N’est pas historien qui veut et à « ON n’est pas couché », ON préfère le politiquement-correct à l’analyse nuancée des réalités passées, pour ne pas prendre en considération L’ESCLAVAGE D’AUJOURD’HUI, entre noirs comme au Soudan, ou les maîtres sont musulmans et les captifs, les vendus y compris les enfants, sont CHRETIENS .
Bon appétit messieurs !!!