24 Juin 2019
Dans un passé pas si lointain à l'échelle historique, des personnalités en vue (par exemple Daniel Cohn-Bendit, ce conseiller proche d'Emmanuel Macron) militaient ardemment pour l'utilisation de la pédophilie comme instrument pédagogique. En témoigne cette lettre pétition, publiée dans le quotidien Le Monde (26/01/77) en faveur de trois pédophiles alors jugés Les signataires (parmi lesquels: Aragon, Barthes, S de Beauvoir,Sartre,B.Kouchner,J.Lang,G.Matzneff,PH.Sollers) "déplorent le caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d'une société qui tend à reconnaître chez les enfants et les adolescents l'existence d'une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c'est pour quoi faire) etc. "
Mai 68 fut une « révolution » autrement importante que la crise dite des gilets jaunes, en cours. C'est ce mouvement soixante-huitard qui est à l'origine de l'actuelle déliquescence de la pensée et des actes de la société médiatique, qui affecte tous les milieux sociaux et jusqu'aux instances supérieure des pouvoirs politique, et de justice même.
Pour le chrétien (catholique pratiquant que je suis) l'infiltration de l'Eglise, (ce temple des définitions du devoir, disait, notamment un très grand écrivain), par les « dérives » pédophiles est particulièrement regrettable et douloureux.
Douloureux mais non particulièrement surprenant. Car l'Eglise catholique demeure, malgré les trahisons d'un certain nombre de ses clercs, un des derniers môles de résistance au sida mental comme Louis Pauwells qualifia « l'évènement 68 ».
Les catholiques doivent réagir, d'abord par une mise en ordre disciplinaire à l'égard de ses brebis galeuse, mais aussi par le refus clair et sonnant de toute attitude de chien battu, à l'égard de ses détracteurs actuels.
Telle est l'attitude du « curé enragé » dont il est question dans le titre.
Ce “curé enragé”, prêtre diocésain, dénonce la “Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise” (CIASE) qui a pour objet de répertorier et d’analyser les abus sexuels commis par des clercs (prêtres et religieux) depuis…70 ans en France, à partir de simples “témoignages” ou d’archives … Remuer le passé depuis 1950, quantifier le nombre de délinquants sans pouvoir aucunement vérifier la véracité des faits (beaucoup des auteurs et victimes de ces faits sont morts) servira-t-il à quelque chose, sinon à fournir aux ennemis de l’Eglise des chiffres arbitraires pour mieux dénigrer le clergé et faire perdre toute crédibilité à l’Eglise ? Une chasse aux sorcières inutile et dangereuse qui sera utilisée par les media, pour décrire la crise morale de l’Eglise soixante-huitarde en oubliant que c’est par la Foi que l’on pourra améliorer les choses… et non pas en faisant des prêtres les bouc-émissaires de la décadence morale de notre société…
Tel est le résumé, édulcoré, de la philippique (une philippique est un discours fort prononcé contre une personne, une institution, une nation. Mot dérivant d'un tel discours prononcé par Démosthène contre le Macéconien Philippe qui menaçait Athènes dans l'antiquité), de la philippique donc du « curé enragé » que vous allez écouter.
L'adjectif « enragé » est le qualificatif que s'applique à lui-même notre frère Jean-des Entommeures. J'aime ceux qui savent, avec l'apparence du plus grand sérieux, s'appliquer l'ironie, cette qualité salutaire. Je témoigne donc de mon approbation pour l'essentiel du propos de notre frère enragé. (Le Scrutateur).