Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Avenir statutaire : maître Gérard Coralie s'engage.

Avenir statutaire : maître Gérard Coralie s'engage.

 

( Merci à M. Gérard Coralie pour sa participation au combat des Guadeloupéens, relayés par le Scrutateur.).

 

 

Cher Scrutateur,

Le Congrès : et les Guadeloupéens dans tous cela?!

Puisque selon les unanimistes du Congrès, il s'agirait de l'avenir de notre archipel, j'exige une consultation de tous les Guadeloupéens. De quel droit, une poignée d'élus, prêts à en découdre dans quelques mois, décideraient (à ma) notre place de mon avenir et celui de mes enfants sans me (nous) consulter !

En près de trente ans, à l'égal de bien d'autres investis dans la vie sociale de notre territoire, j'ai participé à bien des conférences, politiquement ou encore en qualité d'universitaire docteur d'Etat en droit constitutionnel sur le sujet de la différenciation institutionnelle de notre archipel.

Force est de constater après l'expérimentation référendaire du 07 décembre 2003 que notre population s'est déjà prononcée massivement pour un refus sur cette question.

Bien mal lui en a pris puisque qu'aujourd'hui, dans ce congrès des 26 et 27 juin, on outrepasse la plus fondamentale des consultations populaire pour en qualité "d'élus", non constituants, et donc sans mandat, pour traiter de l'avenir d'un archipel et de sa population.

Aux oubliettes le peuple ! Fermez le ban ! On gère l'entre-soi! Une honte.

Il est indiqué dans un unanimisme de façade matinée, de connaissances maniant l'aléa le plus complet (dixit un des juriste-alibi de la "théologie de la libération" sur la proposition d'une assemblée comprenant un président et deux chambres, je cite : " ce modèle n'existe pas; Ce serait une première! j'ai propose cela au regard de l'expérience de ce que j'ai pu constater ces dernières années parce qu'il ne faut pas déstabiliser l'administration" (France Antilles 26 juin 2019),

Ainsi, de première part, on oublie que les institutions de notre République s'inscrivent dans un cadre républicain éminemment rationnel, une telle invention "hors-sol" fera certainement plus que sourire les hauts fonctionnaires amener à étudier telles ou telles propositions (assemblée locale législative de 1833 par exemple).

De seconde part, le peuple est oublié, lui qui souffre chaque jour de l'échec pâtant de toutes les politiques publiques mises en oeuvre par ces mêmes élus rassemblés d'un jour : eau absente des robinets des foyers et/ou empoissonnée au chlordécone pour 700 ans / transport interurbain "guadeloupéen depuis 1901" détruit / politique de santé défaillante / pas d'économie réelle déconnectée de l'attribution de fonds publics/ échec social ou domine précarité massive, violence et insécurité multiples / affaires judiciaires en tous genres/ gouffre abyssale des finances communales et intercommunales

De troisième part : quel changement obtenu dans la gestion quotidienne par ceux qui revendiquent plus de compétences à l'état français? Le pouvoir sans financements adéquates n'est qu'une marotte, surtout en période de pénurie de dotations. Pourquoi ces hommes et femmes poussent-ils au largage institutionnel de notre territoire ?

De quatrième part, de fait, le peuple ne demande rien de tout, cela, le statut de Guadeloupe, n'est en aucune manière la question prioritaire pour l'écrasante majorité de nos familles guadeloupéennes qui vivent encore moins bien qu'il y a 20 ans !

A l'heure des bilan, la déclaration dite de Basse Terre du 1er décembre 1999 et le processus de consultation de 2003, ayant quasiment deux décennies : que veut notre population ? Certainement pas un statut local quelque soient ses appellations, encore moins, des éloignements annoncés avec le cadre protecteur de la République égalitaire, surtout pas , une régression voulue par ces élus sans au minimum : s'exprimer et voter son avenir !
Je ne laisserai jamais les apprentis-sorciers jouer avec la sueur, le sang et les larmes de nos familles, de mes enfants, de mes parents, alliés et amis.

Agissons pour combattre ce funeste dessin pour notre Guadeloupe que nous aimons.

Gérald CORALIE
Avocat
Docteur d'état en droit public
Ancien maître de conférence associé
Conseiller municipal

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Bonjour Mr Boulogne, Merci pour ce réveil claironné. En France, dans sa diversité géographique et en totalité, il n'y a pas que le "Chlor qui déconne"! La République à les chevilles qui enflent et la tête est déjà prédisposée. A force de faire tout en grand, débat, commission etc... nous n'accouchons que de souris et piétinons gaillardement dans la fange, seul le sur place est garanti par le Gouvernement, les farfelus et les minorités ont force de loi, hélas !<br /> Reste à espérer que le coup de pied de l'âne fasse atterrir non seulement Jupiter mais tous nos responsables politiques, et cela semble bien plus urgent que la lutte désespérée des 1% contre le réchauffement climatique.<br /> Encore un peu d'espoir, certains cadavres bougent encore une oreille .<br /> Bonne journée,Cdlt Cjj
Répondre
C
Absolument d'accord. <br /> C'est la même manipulation qui fut effectuée pour larguer l'archipel des Comores "maitre de son destin", à l'exception des résistants mahorais à l'instar des irréductibles gaulois (et je l'espère guadeloupéens), dont l'île est aujourd'hui envahie de milliers de réfugiés pour INCURIE des dirigeants, incapacité à gérer l'économie, le fonctionnement, l'administration du plus petit pays.<br /> Voilà le résultat d'une indépendance à contenu socialiste !
Répondre
X
Très bien Me CORALIE. Maintenant il n'est plus possible que ceux qui pensent comme vous restent silencieux dans leur coin. Il faut multiplier les réunions "citoyennes" jusqu'à organiser AVANT OCTOBRE un GRAND DEBAT.<br /> Mais cela se structure et demande la mise en place d'un groupe de coordination, car méfions nous, "la retape" que pratiquent les suppôts du pouvoir pour racoler nos sympathisants, même avec nos "impôts sous forme de subventions et autres appâts" est EN MARCHE ici aussi. Tout est fait pour intimider et faire pression afin de détourner de leurs convictions tous ceux qui ont majoritairement en 2003 mais aussi en d'autres circonstances après, ont été avec nous, La Droite démocrate et sociale. <br /> Alors construisons une VRAIE ALTERNANCE dans les Communes, dans les Cantons et "les Circonscriptions", 2020 et 2021 sont deux années électorales et il faut s'y préparer et aussi PREPARE la relève avec des jeunes certes, mais aussi en les formant et en les guidant.<br /> C'est du travail, comme le fait par ses chroniques Le Scrutateur, et il faut s'y atteler dès maintenant.
Répondre