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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Quand la cybercriminalité s'installe sur les « réseaux sociaux ».

Quand la cybercriminalité s'installe sur les « réseaux sociaux ».

Cet article en contient, en réalité deux, et constitue donc un petit dossier. Le premier est tout récent, publié par le site Atlantico. Le deuxième est un chapitre du livre Libres paroles, publié à l'aube du XXI ème siècle. Les deux forment un tout, et un avertissement à l'encontre non point des progrès engendrés par le savoir scientifique, mais de l'idéologie « progressiste » que forgent des idéologues dangereux, qui imprègnent le semblant de pensée de plusieurs des listes politiciennes en occident, qui la prèchent avant chaque élection et notamment les prochaines élections au parlement européen. (Le Scrutateur).

 

 

(I) Quand Facebook laisse des douzaines de groupes de cybercriminalité fonctionner sur son réseau au grand jour.

 

(https://www.atlantico.fr/rdv/3569961/quand-facebook-laisse-des-douzaines-de-groupes-de-cybercriminalite-fonctionner-sur-son-reseau-au-grand-jour-franck-decloquement )

 

L’incapacité régulière de FACEBOOK à contrer et à modérer les actions criminelles en ligne sur son réseau social tentaculaire, fait l'objet d'un flot continuel de critiques et de réprobations. À juste titre.

 

ATLANTICO : D'après plusieurs chercheurs, il y aurait un grand nombre de groupes criminels présents sur Facebook lesquels utiliseraient le réseau social pour vendre des cartes de crédit volées, des informations personnelles... Sait-on qui sont ces groupes, et comment ils opèrent sur Facebook ? 

Franck De Cloquement : On le constate toujours et encore, Facebook se régulièrement au cœur de polémiques liées à la sécurité de sa plateforme. On apprenait il y a quelques jours à peine que 150 Go de données - impliquant potentiellement les identifiants, mots de passe et autres informations privées de 540 millions d’utilisateurs - avaient fuité à l’extérieur… C’est à un nouveau scandale de taille auquel Facebook est aujourd’hui confronté à travers cette nouvelle affaire, au moment la multinationale met tout en œuvre pour se racheter une image respectable… À quoi avons-nous affaire cette fois ? Les chercheurs de « Talos » (la division cybersécurité du groupe Cisco), ont révélé dans une récente étude que la plateforme échouait visiblement à endiguer un problème pourtant bien connu des habitués d’Internet. Un problème en réalité vieux d’une décennie : soit la gestion de la cybercriminalité agissant « à l’ancienne » si l’on peut dire... 
Ceux-ci ont en effet indiqué vendredi dernier avoir découvert au moins 74 groupes criminels, agissant en toute quiétude sur Facebook. Certains d’entre eux existeraient sur le réseau social depuis 8 ans au moins. Leurs activités illicites consistent en réalité en la revente de données de cartes de crédit volées pour 5 dollars l’unité, d'informations d'identités subtilisées à leurs propriétaires légitimes, de listes de spam « prêt à l’emploi » pour être diffusés dans le cadre de campagne de spam ou de phishing sur internet. Ou encore, d'outils de piratage informatique faciles à mettre en œuvre par le tout-venant, n’ayant pas de connaissances informatiques spécifiques. Le tout, vendus le plus simplement du monde « en ligne », par une cybercriminalité « vieille école », agissant cette fois-ci très « classiquement » et à ciel ouvert ! Des données sensibles traditionnellement revendues sur le Dark Web, ou sur des forums dédiés au piratage, par le truchement de comptes protégés et dument verrouillés par mot de passe.
Les chercheurs de Talos ont déclaré à ce titre que ces groupes étaient parfaitement visibles en ligne sous les patronymes « Spam Professional » et « Spammer and Hacker Professional ». Tout le monde peut aisément les trouver sur Facebook grâce à une simple recherche sur le site, sous les vocables de base tels que « carding », « spam » ou « CVV ». Une nomenclature sémantique bien connue des spécialistes, faisant en réalité directement référence - par exemple - aux codes de sécurité communément inscrit au verso de nos cartes de crédit. 
« Nous avons découvert un nombre considérable de groupes agissant sur Facebook qui négocient ouvertement ces contenus illicites en lien avec la criminalité en ligne », a dernièrement mentionné Wired. Rapportant en cela les propos de Craig Williams, le directeur des relations extérieures de Talos chez Cisco. La base d'utilisateurs dans ces groupes correspondrait globalement à la taille d’une ville comme celle de Tampa en Floride indique le chercheur. Soit un total d’environ 385 000 membres à ce jour. D’ailleurs, les captures écrans explicites diffusées par cette division de Cisco sont à ce titre très parlantes, et résument parfaitement la teneur des propos tenus par les spécialistes de Talos. Craig Williams rapporte d’ailleurs que bon nombre des utilisateurs qu'il a vus agir dans ces groupes, semblaient même faire leurs affaires « à ciel ouvert », via le simple truchement de leur compte utilisateur réel...

Facebook, combattre la présence de ces groupes criminels est d'autant plus difficile, que lorsque l'un d'entre eux est supprimé, des dizaines d'autres apparaissent pour prendre le relai. Serait-ce due en partie à une négligence du réseau social en matière de protection ? Que fait-il au juste concrètement pour combattre ce fléau ?

Pour se défendre et clore rapidement la polémique naissante, le réseau social a tôt fait de communiquer sur la célérité de ses actions de remédiation, et de contre-mesures numériques pour endiguer le problème. Précisant sans ambages qu’il avait révoqué les droits utilisateurs des personnes indélicates qui géraient ces groupes criminels, pour qu’elles ne puissent plus agir à leur guise et en créer d’autres dans la foulée. 
Facebook a de plus supprimé certains comptes et pages qui avaient des liens directs avec ces groupes. Talos, l’entité à l’origine du rapport d’activité ayant mis à jour ces actions illicites, a depuis précisé de son côté que même si Facebook avait promptement et dument réagi face à cette affaire, d’autres groupes criminels continueraient d’apparaître, et que certains pointés du doigt dans la liste des 74 groupes étaient toujours actifs. Reste qu’une fois qu’un utilisateur Facebook est accepté dans l’un de ces groupes, les algorithmes de la plateforme elle-même vont automatiquement lui suggérer d’autres groupes « d’amis » similaires. Allant même jusqu’à possiblement lui faciliter sa recherche de lieux de rencontre entre cybercriminels… 
L’affaire est sérieuse et pose naturellement la question de la validité de la politique globale de sécurité adopté par la plateforme. Mais aussi celle de sa responsabilité pénale quand les failles de son système sont utilisées et mises à profit de la sorte par des groupes criminels. Ce marché de la cybercriminalité organisée infestant les méandres du site n’est en somme que le dernier avatar en date. Faisant indubitablement ressortir la négligence dont l'entreprise fait régulièrement  preuve en ce qui concerne la modération et la surveillance globale de ses milliards d'utilisateurs à travers le monde. Et certains aux Etats-Unis, à l’image de son ancien collaborateur Dipayan Ghosh, considèrent aujourd’hui que Facebook ne peut plus être laissé à sa propre réglementation qui ne sert en définitive que ses propres intérêts commerciaux. Ghosh estime qu'il est temps de modifier l'article 230 du « Communications Decency Act », qui protège les sites et médias sociaux tels que Facebook de toute responsabilité sur les contenus partagés par leurs utilisateurs. « Je pense que le temps est venu de repenser l’article 230, d'y apporter des modifications substantielles qui nous protègent mieux en ce qui concerne notre sécurité, y compris la protection de nos identités », a-t-il récemment indiqué dans les colonnes de Wired. 

Pour beaucoup, cela montre que Facebook est dépassé par son succès et semble incapable de s'autogérer. Quelles mesures pourraient-être prises en conséquence pour s'assurer que le réseau social contrôle davantage les activités criminelles se déroulant sur sa plateforme ?

Alors que nous apprenions il y a quelques semaines à peine, que des cybercriminels se servaient des plateformes d’Airbnb et d’Uber pour blanchir de l’argent sale gagné à travers leurs forfaits illicites, cette équipe de chercheurs de chez Cisco-Talos - spécialisée dans la sécurité - met aujourd’hui en évidence cette nouvelle action malfaisante. Suite à la publication de leur rapport d’enquête, Facebook a souhaité répondre et préciser : « il s’avère que ces groupes ont violé nos politiques en place contre le spam et la fraude financière, nous les avons donc supprimé pour éviter qu’ils ne puissent continuer d’agir illégalement sur notre plateforme. Nous savons qu’à l’avenir, nous devrons être plus vigilants. D’ailleurs, nous avons pris la décision d’investir davantage dans la lutte contre ce genre d’activité illicite. »
Les algorithmes ne font pas tout. Une fois de plus, cela soulève naturellement la question des investissements dans la sécurité de son dispositif que doit opérer un tel mastodonte. Mais aussi, celui des recrutements corrélatifs d’équipes dédiées, afin de contrôler ses dédales numériques. Ce qui pose évidemment le problème du délai pour agir, et celui de la formation expresse des équipes engagées pour intervenir et colmater les brèches. Ce qui obligera aussi Facebook à recruter un nombre grandissant de jeunes spécialistes pour remédier à ce type de commerce criminel, ou moment même où ces profils se font rares et chers. Pas sûr qu’une main-d’œuvre étrangère en la circonstance, agissant sur des plateformes délocalisées low-cost soit également une bonne option. Là aussi se nichent subrepticement d’autres problèmes de sécurité et d’ingérences criminelles, aujourd’hui encore latents… « L’avenir dure longtemps » et nous réserve d’ores et déjà de nombreuses surprises. 

 

(II) XXI ème siècle : Progrès ou Apocalypse :

 

(Cf. Progressisme ; Utopie ; Technocratie ; Violence ; Modernité in Libres paroles d'Edouard Boulogne).

 

 

Ce texte est composé de larges extraits du chapitre rédigé pour mon livre Libres parole, à l’orée du symbolique 21 ème siècle.

 

 

 

Depuis quatre ans nous avons basculé dans un siècle nouveau mais dans le troisième millénaire.(………)

 

 

(1)L’utopie d’hier. 

 

 

Il y eut dit-on les terreurs de l’an mille.

Nos arrière grand pères de la fin du siècle dernier ne semblaient pas du tout terrorisés.Ils vivaient dans l’utopie du progrès indéfini engendrée par la philosophie des lumières, vulgarisée par les loges francs maçonnes.

Leur état d’esprit a été magistralement résumé en une phrase par Pierre BOUTANG .dans son livre Les abeilles de Delphes1.Cette idée qu’est la modernité «  tient dans l’affirmation d’une priorité de valeur de ce qui est voulu sur ce qui est naturel , de l’opinion sur le fait ,de la société choisie sur la société donnée et reconnue ».

Jules Verne ,alors, donnait à rêver sur l’avenir radieux offert par le progrès des techniques.

Mais des penseurs plus patentés vaticinaient à en donner le tournis. .Dans Les misérables, Victor Hugo faisait lyriquement un de ses personnages déclarer : « Citoyens, le 19 ème siècle est grand, mais le 20 ème siècle sera heureux. Alors, plus rien de semblable à la vieille histoire : on n’aura plus rien à craindre comme aujourd’hui : une conquête, une invasion, une usurpation, une rivalité de nations à mains armée, un partage des peuples par congrès, un combat de deux religions…On n’aura plus à craindre la famine, l’exploitation ,la prostitution par détresse ,la misère par chômage, et l’échafaud, et le glaive et les batailles…On pourrait presque dire : il n’y a plus d’évènements. On sera heureux. ».

En 1896,le chimiste Marcelin Berthelot (que mon professeur de physique, M.Borgheti évoquait encore avec émotion en 1960,au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre) déclarait dans un discours : « Dans cet empire universel de la force chimique( ..…) la race humaine vivra dans l’abondance et dans la joie du légendaire âge d’or ».

Fermons le ban ! !

 

(2) Ce « merveilleux » 20 ème siècle :

 

Que diraient Hugo, ou Berthelot de ce siècle dont nous sortons ?De ce siècle libéré de Dieu ,de la « superstition religieuse » comme ils disaient ; de la religion « opium du peuple » comme clamait Marx.De ce siècle où l’homme « libéré de Dieu » devait devenir « adulte » et mettre sa science au service de la sagesse. « Toute obéissance est une abdication » disait le vieux libertaire Elysée Reclus, « ni Dieu, ni maîtres »surenchérissaient les anarchistes.

Car le 20 ème siècle n’a pas été l’âge d’or. Il a été peut-être le plus terrible et le plus sanglant de toute l’histoire.

Deux guerres mondiales ont porté un rude coup à l’optimisme des lumières. Notre siècle a été celui des idéologies les plus criminelles, véritablement sataniques : le nazisme et le communisme. C’est le siècle d’Auschwitz et du Goulag. Le communisme selon les calculs les plus optimistes a tué scientifiquement plus de cent millions d’hommes, dans les camps de Russie, de Chine, du Viet-Nam, du Cambodge, de Cuba, etc.

Ce qui est terrible c’est l’utilisation du savoir le plus élaboré à l’extermination massive, l’abrutissement de populations entières par la propagande et la désinformation. C’est le manque de lucidité(ou la lâcheté) de tant d’intellectuels, comme l’a montré Jean-François Revel dans un maître livre : La connaissance inutile 2

 

(3) La nouvelle utopie

 

Mais l’utopie (ce rêve d’un monde parfait, réalisé par la raison selon les plans de maîtres penseurs, cette prévalence du voulu sur la réalité)est-elle vraiment morte comme le voudrait le bon sens ?

Rien n’est moins sûr, tant est fort chez l’homme l’orgueil, et la volonté de puissance, déguisée en humanisme, en humanitarisme ?

Après la chute du mur de Berlin, il y a à peine 10 ans, et l’apparent effondrement du communisme dans l’océan poisseux de sang qu’il avait engendré, on a pu lire les déclarations étonnantes sur la fin de l’histoire, d’un américain d’origine japonaise : Fukuyama.

Nous serions entré selon cet idéologue dans une ère de paix et de démocratie sans limite.

Fukuyama ne nous renvoie –t-il pas au rêve du personnage hugolien sur ce moment de l’histoire où « il n’y aura plus d’évènements, où l’on sera heureux ». ?

Une analyse moins naïve de l’histoire verrait que le libéralisme sans frein des Etats Unis d’Amérique n’est qu’une variante matérialiste du communisme, comme l’a admirablement montré, par des analyses rigoureuses la pensée sociale de l’Eglise catholique de Pie 9,à Jean-Paul 2 en passant par Pie 11,et Jean 23.

Une telle analyse, révèle que le totalitarisme dur, policier, de l’URSS,ou de la Chine des successeurs de Mao Tsé Toung reçus dans l’intimité corrézienne par les époux Chirac, est en train d’être remplacé par le totalitarisme doux, mais tout aussi déshumanisent et dégradant annoncé jadis par un Tocqueville, et peint par un artiste tel que Aldous Huxley, dans son roman génial Le meilleur des mondes,3

L’utopie nouvelle, le nouvel opium, parade tous les jours sur toutes nos radios, tous nos écrans de TV, sous le nom de mondialisme, de globalisme. Il préconise, a disparition de toutes les guerres et de toutes les exploitations par l’instauration d’un gouvernement mondial.

Huxley, dans une réflexion sur le livre que j’évoquais à l’instant : Retour au meilleur des mondes,4avait avec une rare clairvoyance, une fois de plus, prévu ce que les observateurs attentifs et non conformistes voient clairement tous ces jours de 1999 finissant. Il disait : « Les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques – élections, parlements, hautes cours de justice – demeureront, mais la substance sous-jacente sera une nouvelle forme de totalitarisme non violent. Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans consacrés resteront exactement ce qu’ils étaient au bon vieux temps la démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions radiodiffusées et tous les éditoriaux(….).Entre-temps, l’oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifiée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée (Huxley avait, semble-t-il, prévu les Envoyé spécial, et les Marche du siècle ou encore les Alain Duhamel, et les Michel Field. (NDLR)de manipulateurs mentaux mènera tout et tout le monde comme bon lui semblera ».

Rejoignant Maurras, Tocqueville, ou Huxley, un journaliste du Monde Diplomatique, Ignatio Ramonet , écrivait en janvier 1997 : « Reposant sur les dogmes de la globalisation et de la pensée unique ils (les régimes globalitaires) n’admettent aucune autre politique économique, subordonnent les droits sociaux du citoyen à la raison compétitive, et abandonnent aux marchés financiers la direction totale des activités de la société dominée. Dans nos sociétés déboussolées, nul n’ignore la puissance de ce nouveau totalitarisme. »

 

(4)Le combat pour la vie .

 

Pas d’illusions donc à se faire sur le baratin quotidien de nos petits maîtres, sortis de l’ENA ou non, sur l’avenir radieux qui nous serait promis sous l’égide des multi nationales.

Mais pas de pessimisme non plus. Evoquant, dans ses mémoires de guerre l’hiver où l’on croirait que tout est fini, le général de Gaulle disait que la vie ,alors, livre secrètement un combat qu ‘elle n’a jamais perdu.

Le libéralisme mondialiste dominant présentement, et qui n’est qu’un frère (ennemi, mais frère ! du socialisme, déshumanisent. Jospin, récemment se réclamait encore de la pensée de Marx ! ! !)considère l’homme comme une matière « infiniment malléable » au service du commerce, du « laisser faire-laisser passer ».Son pire ennemi, c’est l’idée même que l’homme puisse être autre chose qu’un amas de cellule, un tube digestif, un consommateur.

Pour sa réussite, il ne faut pas qu’il y ait une transcendance, une dimension spirituelle à l’histoire.

Antigone, si admirablement évoquée récemment, dans un dialogue 5par Pierre Boutang et Georges Steiner, est l’ennemie de ces gens de la trilatérale et du G7.

Il faut leur opposer, la pensée claire, et la volonté ;l’organisation aussi.

Le nouveau totalitarisme n’aime pas la famille, la région, la nation, les religions transcendantes, la notion d’une vérité permanente et universelle qui échappe à leur volonté de puissance et à leurs manipulations.

On comprend mieux dès lors la haine difficilement dissimulée qu’il porte, par exemple à l’Eglise catholique, et à son admirable pape Jean-Paul 2.

N’est-ce pas ce dernier qui écrivait dans ce texte aux richesses inépuisables Centesimus annus, 5: »On tend à affirmer aujourd’hui que l’agnosticisme et le relativisme sceptique représentent la philosophie et l’attitude fondamentale accordées aux formes démocratiques de la vie politique, et que ceux qui sont convaincus de connaître la vérité et qui lui donnent une ferme adhésion ne sont pas dignes de confiance du point de vue démocratiques, qu ‘elle diffère selon les divers équilibres politiques.A ce propos, il faut observer que ,s’il n’existe aucune vérité dernière qui guide et oriente l’action politique ,les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir .Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l’histoire. ».

On voit où se situe notre combat, et aux côtés de qui.

Je demande pardon d’avoir été, peut-être, avant cet an 2000 qui arrive, un peu « philosophique ».

Que l’on veuille bien considérer alors, que les autres engagements de ce journal, de son équipe, sont conditionnés par cette philosophie.

Et puis, est-il vraiment si dommageable, de tenter, de temps à autre, de s’élever au-dessus des criailleries du Forum ?

 

 

1 Pierre Boutang : Les abeilles de Delphes,(éditions des Syrtes,page 218).

2 Jean-Francois Revel : La connaissance inutile (éditions Grasset).

3 A.Huxley : Le meilleur des mondes,’édition du livre de poche).

4 Huxley : retour au meilleur des mondes,publié en 1958.

5 Pierre Boutang et Georges Steiner : DIALOGUES sur Antigone et Abraham (éditions JC Lattès).

 

Pour approfondir.

 

Outre les ouvrages cités en notes de ce chapitre, on pourra se reporter utilement au livre de Raymond Aron Les désillusions du Progrès (Calmann-Lévy).

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