« Pendant des décennies, nos reportages étaient racistes. Pour nous en détacher, il nous faut le reconnaître » écrit la rédactrice en chef de National Geographic...
« Je suis le dixième rédacteur en chef de National Geographic depuis sa création en 1888. J'en suis la première rédactrice en chef, Juive de surcroît, deux groupes de population qui ont eux aussi été discriminés aux États-Unis. Il m'est douloureux de partager cet affreux état de fait qui fait pourtant partie de l'histoire du magazine. Mais puisque nous avons aujourd'hui décidé de faire une couverture exceptionnelle du sujet des « races », il nous faut faire cet examen de conscience », etc. etc. etc.
Tout le monde a compris que les deux groupes en question sont les femmes et les juifs. Comme dirait l’oncle Eusèbe, nous frisons l’apothéose. Et l'oncle Eusèbe , tout en bougonnant, à son habitude, l'oeil pétillant, du ton de celui qui suggère de l'écouter au second degré : « La comparaison entre époques sur un plan « moral » est le plus souvent spécieuse. Qui peut dire dans cinquante ans (en 2068), ce que l'équipe d'alors pensera des principes « éthiques » de l'ancienne équipe, celle de 2018, qui se voit en pionnière de la morale universelle ?
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