Qui l'a emporté au referendum neo-calédonien ? On connaît les chiffres : très forte participation, plus de 80% de votants ; NON à l'indépendance : 56, 04% ; Oui (à l'indépendance) : 43,06%. Pour tout esprit normal, ayant dépassé le niveau scolaire du cours moyen, la réponse est « l'indépendantisme est battu , et bien battu ».
Les séparatistes calédoniens n'en conviennent pas. Ils refusent l'arithmétique.
Bon, il s'agit de politiciens, donc de gens à la mentalité pré-logique.
Qu'en est-il dans le monde médiatique, ce monde arborant fièrement l'exigence morale d'objectivité ? L'écoute de ce monde là, depuis deux jours laisse perplexe.
Ce que démontre clairement cet article reçu ce matin d'un lecteur martiniquais du Scrutateur, qui, comme on dit chez nous « pa ka voyé di ».
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La définition du mot victoire ou défaite est indissociable du camp dont le spiqueur se fait le porte-parole
De la part de "Martinique-la-1ère", il est indiscutable que sur les
ondes de la radio d'État (radio française, car inscrite à l'inventaire
du service public de l'État français, donc) les mots "victoire" et
"défaite" sont pris au sens de contraire aux sentiments français (dont
le président de la République a l'air de dire que ceux-ci
n'existeraient pas). C'est ainsi qu'en 1940,le Parti communiste a vécu
la déconfiture de l'armée française face à la puissante armée
allemande comme une victoire (Maurice Thorez était alors à Moscou,
auprès de Staline qui, couteau à la main plus qu'entre les dents,
s'était déjà livré au dépeçage de la Pologne en parfait partenariat
avec son allié du Pacte germano-soviétique).
De la même manière que les collabos cocos sont devenus les plus
ardents à revendiquer la qualité de résistants à l'occupation
allemande (ayant la trahison dans le sang, ils n'eurent pas trop de
mal à virer cosaque, lorsque le vent tourna), les partisans (français)
de la "nationalisation" de l'indépendance canaque - autrement dit ceux
qui en ont fait une "cause nationale" en France - sont les mêmes qui
nient l'indigénat des Français... en France. Ce qui est vrai en
"Kanaky", serait donc un mensonge en France ? Eh bien on vous répondra
que oui ! Dans l'hémisphère sud, tout est inversé, à commencer par les
saisons. Le tourbillon du lavabo qui se vide ne tourne pas dans le
même sens, les étoiles dans le ciel ne sont pas les mêmes, alors
pourquoi voudriez-vous qu'à Paris ou à Ouvéa les montres donnent la
même heure et les langues la même version de l'histoire ? Certes, il
fut un temps où la version byzantine était quasiment une version
latine, mais le temps n'est plus où l'on fait à Constantinople comme
les Romains. Autres lieux, autres mœurs, donc. Et forcément - comme on
dit à San Francisco - autre morale.
Il n'empêche que, comme le dit "Martinique-la-1ère" la défaite
électorale peut cacher la victoire politique. Autrement dit, comme en
1962 en Algérie, derrière la défaite, les accords. Accords d'Évian ou
de Nouméa, qu'importe l'étiquette, l'ivresse est à peu près la même.
Anticipons ! Verra-t-on des hordes de "Kanaks" débarquer massivement
en France dans 20 ans ou dans 30 ans pour bien prouver au monde entier
qu'il était juste et bon que le pays tournât le dos au méchant
colonisateur qui détruisit sa culture et son essence nationale ? SI
seulement le prétexte de l'authenticité culturelle pouvait poser comme
condition la restitution de la terre sacrée, d'un côté, et de toute la
technologie non indigène, de l'autre...
https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/nouvelle-caledonie-defaite-electorale-peut-cacher-victoire-politique-646302.html
#xtor=EPR-1-%5BNL_1%E8re%5D-20181105-%5Binfo-
bouton6%5D&pid=726375-1462178370-7d506223
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Pour un décryptage, sinon parfait, du moins plus équilibré on se reportera à ce lien : http://premium.lefigaro.fr/politique/2018/11/05/01002-20181105ARTFIG00242-edouard-philippe-appelle-les-caledoniens-au-dialogue.php