7 Octobre 2018
L'Afrique semblait dormir desuis des siècles quand vers les années 1860 l'arrivée des Européens l'arracha, dans la douleur parfois, (car les relations entre peuples sont rarement amoureuses et désintéressées) au sommeil séculaire où l'avait plongé le monotone et paresseux commerce par les royaumes africains de leurs ressortissants vers les Amériques, et depuis plus longtemps encore (depuis l'hégire) vers les contrées d'Afrique du nord et du nord-est.
La colonisation européenne, douloureusement parfois, mais certainement, secoua ce vieux monde endormi, jusqu'aux années 1960, heure des décolonisations.
Depuis, le réveil est lent, et cherche des alibis à cette lenteur, d'où la grande complainte sur les méfaits du colonialisme.
J'écoutais, hier soir sur Guadeloupe la première, le propos d'un universitaire africain (professeur à Fouillolle) sur l'état présent du continent vert. « Nos pays ne décollent pas, disait-il en substance. La faute en revient d'abord à nos dirigeants, qui s'incrustent au pouvoir des dizaines d'années durant, et s'enrichissent au détriment des populations jeunes ». Il concluait sur le risque de néocolonialisme du fait de la Chine. « Les Chinois investissent beaucoup en Afrique, et les entreprises qu'ils créent ne servent même pas à embaucher du personnel africain, puisque les entrepreneurs de l'ancien céleste empire arrivent chez nous avec leurs propres personnels ».
La sinisation serait-elle le nouvel ennemi ? Dans l'affirmative, les africains ne sont pas à la veille du décollage économique et social, et il faut s'attendre à ce que les cohortes de migrants s'accroissent encore numériquement (sinon dynamiquement) vers cette Europe que vilipendent à qui mieux, pourtant, les innombrables sites africanistes de l'internet pour le « pillage » de leurs richesses par la vieille Europe.
Héla ! Rien n'est simple, et comme la vie est compliquée
Le Scrutateur.