28 Août 2018
J'attire l'attention de mes lecteurs ( du Scrutateur, mais aussi de facebook ) sur ce fait que le scandale dénoncé justement concernant ces prêtres et même certains évêques et cardinaux, - qui ont trahi leur engagements sacerdotaux en prenant pour proies sexuelles de jeunes enfants, adolescents, et même adultes – que l'indignation donc contre ce scandale est moins causée par le désir de promotion d'une société plus juste et équilibrée que par le souhait actif d'une destruction en la personne de l'Eglise catholique de l'ultime barrage contre une « libération » totale des individus (notamment dans le domaine de la sexualité ) de toutes limites, de tous signaux ( comme ceux qui posent à notre anarchie, des limites sur nos routes par l'apposition des signaux d'un code de la route ) nous livrant à l'anarchie totale qui débouche sur la mort de la notion même de société humaine.
J'attire en même temps l'attention sur ce fait que sur les réseaux dits sociaux, on semble ignorer que cette Eglise ( dont certains membres se sont hélas vautrés dans la fange ) est, en même temps, et dans le monde entier, composée de millions de membres (du clergé comme du laïcat) se consacrant à soigner les malades, à instruire les ignorants, à tenter de former les consciences pour les arracher à l'anarchie individuelle, si visible actuellement, et de plus en plus en occident, qui débouche sur le malheur.
Je voudrais encore faire prendre conscience que, dans les affaires dites de pédophilie, tout se passe comme si l'Eglise catholique était seule concernée.
Or il n'en est rien. Sans vouloir ( nous catholiques, comme moi ) nous défausser sur les autres, il faut se demander pourquoi personne ne dit que l'institution où la pédophilie (ou l'héphébophilie, concernant les éphèbes, c'est-à-dire les adolescents, voir l'article plus bas) est la plus pratiquée est la … famille ). Et personne non plus ne se pose la même question sur les autres religions (ou activités pédagogiques et sociales).
Quoi ? Jamais de pédophilie ou d'éphébophilie du côté des imans, des rabbins, des éducateurs sportifs, etc. Or le fait est que partout où il y a des jeunes, rodent, en minorité certes, mais réellement, des prédateurs sexuels.
Les catholiques semblent isolés par le collimateur des néo « moralistes ». Il faut se demander pourquoi.
Il faut aussi faire montre d'un peu de mémoire.
Il fut un temps où la pédophilie était considérée par les mêmes qui fustigent aujourd'hui les prêtres pécheurs, - pour leurs fautes hélas bien réelles, - étaient les portes-paroles d'une idéologie se disant libératrice des « préjugés » moralisateurs du christianisme, et vantaient la pédophilie comme un outil pédagogique.
A cet égard je me permets de rappeler cette pétition parue dans le journal Le Monde du 26/01/1977, en faveur de trois pédophiles alors jugés pour ce délit. Les signataires, parmi lesquels Aragon, Barthes, Simone de Beauvoir, Sartre, Bernard Kouchner, Jack lang, Gabriel Matzneff, Philippe Sollers, déploraient « le caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d'une société qui tend à reconnaître chez les enfants et les adolescents l'existence d'une vie sexuelle ( si une fille de treize ans à droit à la pillule c'est pour quoi faire), » etc.
Dans un livre L'un est l'autre, Elizabeth Badinter commentant une émission de FR3, écrivait : « pour la première fois certains osent revendiquer à visage découvert le droit à l'inceste et s'emploient à le dédramatiser ».
Certes les prêtres et évêques qui sont visés aujourd'hui par la « justice », ont trahi leur vocation (ont-ils même la foi ?), mais les voici de fait dans le camp des théoriciens de l'amoralité sexuelle (entre autre). Mais ce n'est pas eux que visent leurs accusateurs, c'est en réalité l'Eglise fidèle (cahin-caha). Pourquoi ? C'est la question qu'il importe de poser avant de se joindre aux lapidations sommaires.
Il faudra revenir sur ces problèmes et très vite. J'invite ceux de mes lecteurs, en particulier les chrétiens, qui acceptent mon analyse, à faire connaître ces réflexions élémentaires (et à les approfondir dans les jours qui viennent), à les partager avec le maximum de leurs amis.
Le Scrutateur.
______________________________________
Sur son blog, Philippe Arino rappelle qu'il ne s'agit pas seulement d'abus sexuels sur mineurs, mais aussi de l'homosexualité pratiquée au sein de l'Eglise :
"L’actuel scandale des 300 prêtres dits « pédophiles » aux États-Unis est présenté de manière particulièrement malhonnête et hypocrite par les mass médias qui jettent toute la faute non seulement aux prêtres directement concernés (et pour la plupart décédés) mais aussi à la hiérarchie ecclésiale qui les aurait couverts et aurait volontairement fermé les yeux. Car qui a justifié les actes pédophiles en les appelant « homosexuels », si ce n’est la société civile et les libertaires anti-pédophilie mais pro-gays ? Tant pis si je vous choque en disant cela, mais je me base sur les faits : bien souvent la pédophilie n’est que le faux nez de l’homosexualité. Pédérastie et homosexualité se télescopent régulièrement et de manière non causale, non systématique, mais réelle et récurrente : le cas tout récent de Mgr McCarrick, où on nous parle de pédophilie sacerdotale alors qu’il s’agit plutôt d’homosexualité sacerdotale – les prêtres et séminaristes qui sont allés dans son lit étaient majoritairement adultes et « consentants », et l’abus sur l’adolescent est une exception dans le parcours sexuel et amoureux de ce cardinal ! – le prouve. Notre monde condamne par devant (la pédophilie, l’inceste, le viol) ce qu’il promeut par derrière (homosexualité, jeunisme, « l’amour qui n’a pas d’âge ni de sexe »).
Donc NON, ce ne sont pas certains membres de l’Église d’en haut uniquement qui protègent les prêtres pédophiles : c’est surtout le monde profane, anticlérical et païen qui condamne les conséquences (la pédophilie) dont il chérit les causes (la croyance en « l’Amour sans Foi ni lois » reposant principalement sur la croyance en « l’identité » et en « l’amour » homosexuels). Et quand on nous annonce en ce moment énormément de démissions remises au Pape François par des évêques ou des cardinaux pour avoir « couvert des actes pédophiles », en réalité, détrompez-vous, ce ne sont pas souvent des actes pédophiles qui sont couverts mais bien des actes homosexuels (malgré l’annonce publique)."