Ah ! Ce mal des mots que ne comprennent plus ni locuteurs ni leurs interlocuteurs...

Outrés par l’affaire Benalla, les médias étrangers étrillent un président “monarchique” et “peu à l’écoute”. « Ah ! Les cons ! , disait Daladier à la suite des désastreux accords de Munich en 1938 où Hitler avait roulé dans la farine ses interlocuteurs Français et Britanniques. Comme si un président de la République ne se devait pas d’être monarchique, puisque - dans le cadre de la républicité - il fait office de roi sur le territoire national. 

Dans l’inversion quotidienne et avérée du grand n’importe quoi des tyrannosauri reges (pluriel de tyrannosaurus rex) de la pollution mediatico-intellectuelle, n’importe quel mot peut être connoté et jeté en pâture à tout ce que l’opinion publique compte de niais et de cruches. C’est ainsi que le mot monarque se substitue à celui de saloperie, d’ordure, de faussaire, de tricheur, de canaille, de traître et que sait-on encore. Qu’importe le sens, pourvu que le parfum vaporisé suscite la haine, la colère ou le mépris.

Le XXe siècle a consacré la défaite de l’intelligence. Le XXIe sera très certainement celui de la restauration du péché originel (c’est-à-dire de la connerie dans toutes ses formes... d’expression) ; de la négation de toute trace du Christ Rédempteur ; du naufrage de l’humanité.

« L’ignorance, c’est la force » (George Orwell)

« Qu’est-ce que la vérité ? »(Ponce-Pilate)

« Hollywood lave plus blanc » (Jacques Séguéla)

« Toutes les cultures se valent » (Jacques Chirac & Nicolás Maduro)

« Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle déborde » (Eusèbe Loncle)

https://www.dreuz.info/2018/08/06/benalla-la-presse-etrangere-tire-a-boulets-rouges-sur-macron/